Job 19
- Job prit la parole et dit :
Nous lisons ici la réponse de Job à son ami Bildad. Job questionna Bildad, disant littéralement : « Combien de temps encore vas-tu m’attaquer avec tes paroles ? ».
- Jusques à quand affligerez-vous mon âme, et m’écraserez-vous de vos discours ?
- Voilà dix fois que vous m’outragez ; n’avez-vous pas honte de m’étourdir ainsi ?
- Si réellement j’ai péché, seul j’en suis responsable.
- Pensez-vous me traiter avec hauteur ? Pensez-vous démontrer que je suis coupable ?
- Sachez alors que c’est Dieu qui me poursuit, et qui m’enveloppe de son filet.
- Voici, je crie à la violence, et nul ne répond ; j’implore justice, et point de justice !
- Il m’a fermé toute issue, et je ne puis passer ; il a répandu des ténèbres sur mes sentiers.
- Il m’a dépouillé de ma gloire, il a enlevé la couronne de ma tête.
- Il m’a brisé de toutes parts, et je m’en vais ; il a arraché mon espérance comme un arbre.
- Il s’est enflammé de colère contre moi, il m’a traité comme l’un de ses ennemis.
- Ses troupes se sont de concert mises en marche, elles se sont frayé leur chemin jusqu’à moi, elles ont campées autour de ma tente.
- Il a éloigné de moi mes frères, et mes amis se sont détournés de moi ;
Job 19:6-13
Job attribua faussement sa souffrance à Dieu, déclarant que l’Éternel fut en colère contre lui. - je suis abandonné de mes proches, je suis oublié de mes intimes.
- Je suis un étranger pour mes serviteurs et mes servantes, je ne suis plus à leurs yeux qu’un inconnu.
- J’appelle mon serviteur, et il ne répond pas ; je le supplie de ma bouche, et c’est en vain.
- Mon humeur est à charge à ma femme, et ma plainte aux fils de mes entrailles.
- Je suis méprisé même par des enfants ; si je me lève, je reçois leurs insultes.
- Ceux que j’avais pour confidents m’ont en horreur, ceux que j’aimais se sont tournés contre moi.
- Mes os sont attachés à ma peau et à ma chair ; il ne me reste que la peau des dents.
Job 19:14-20
Job raconta la souffrance reliée au rejet social dans lequel il se retrouvait. Même les plus petits le dédaignaient. - Ayez pitié, ayez pitié de moi, vous, mes amis ! Car la main de Dieu m’a frappé.
- Pourquoi me poursuivre comme Dieu me poursuit ? Pourquoi vous montrer insatiables de ma chair ?
Job 19:21-22
Job supplia ses amis, réclamant d’eux un peu de pitié, tout en attribuant faussement sa souffrance à Dieu. - Oh ! je voudrais que mes paroles fussent écrites, qu’elles fussent écrites dans un livre ;
- je voudrais qu’avec un burin de fer et avec du plomb elles fussent pour toujours gravées dans le roc…
- Mais je sais que mon rédempteur est vivant, et qu’il se lèvera le dernier sur la terre.
- Quand ma peau sera détruite, il se lèvera ; quand je n’aurai plus de chair, je verrai Dieu.
- Je le verrai, et il me sera favorable ; mes yeux le verront, et non ceux d’un autre ; mon âme languit d’attente au-dedans de moi.
- Vous direz alors : Pourquoi le poursuivions-nous ? Car la justice de ma cause sera reconnue.
- Craignez pour vous le glaive : les châtiments par le glaive sont terribles ! Et sachez qu’il y a un jugement.
Job 19:23-29
Malgré toutes ses fausses accusations contre l’Éternel, Job confessa encore sa foi en lui.