Philémon 1
- Paul, prisonnier de Jésus-Christ, et le frère Timothée, à Philémon, notre bien-aimé et notre compagnon d’œuvre,
- à la soeur Apphia, à Archippe, notre compagnon de combat, et à l’Église qui est dans ta maison :
- que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus-Christ !
Philémon 1:1-3
L’apôtre Paul, emprisonné à Rome, salue Philémon ainsi que la sœur Apphia. Notons que Philémon était l’un des fils spirituels de l’apôtre, un homme fortuné ayant un esclave nommé Onésime. Ce dernier s’était enfui de chez son maître, Philémon. L’apôtre lui écrivit alors une lettre à ce sujet. | Précisons ici une note importante concernant l’esclavage dans la Bible : « l’esclavage de l’époque était différent de ce que nous percevons comme « esclavage » aujourd’hui. Les gens n’étaient pas réduits à l’esclavage à cause de la couleur de leur peau. […] L’esclavage aux temps bibliques était principalement basé sur l’économie. Les gens pouvaient « se vendre », par exemple, lorsqu’ils étaient tellement endettés qu’ils ne pouvaient pas subvenir aux besoins de leur propre famille. Nous lisons dans le Nouveau Testament que les avocats, les politiciens et les médecins pouvaient aussi devenir des esclaves. » – Un extrait du commentaire d’Exode 21:1-2. - Je rends continuellement grâces à mon Dieu, faisant mention de toi dans mes prières,
- parce que je suis informé de la foi que tu as au seigneur Jésus et de ta charité pour tous les saints.
- Je lui demande que ta participation à la foi soit efficace pour la cause de Christ, en faisant reconnaître en nous toute espèce de bien.
- J’ai, en effet, éprouvé beaucoup de joie et de consolation au sujet de ta charité ; car par toi, frère, le cœur des saints a été tranquillisé.
- C’est pourquoi, bien que j’aie en Christ toute liberté de te prescrire ce qui est convenable,
- c’est de préférence au nom de la charité que je t’adresse une prière, étant ce que je suis, Paul, vieillard, et de plus maintenant prisonnier de Jésus-Christ.
Philémon 1:4-9
L’apôtre Paul prépara ici la requête qu’il s’apprêtait à présenter à Philémon. - Je te prie pour mon enfant, que j’ai engendré étant dans les chaînes, Onésime,
- qui autrefois t’a été inutile, mais qui maintenant est utile, et à toi et à moi.
- Je te le renvoie lui, mes propres entrailles.
- J’aurais désiré le retenir auprès de moi, pour qu’il me servît à ta place, pendant que je suis dans les chaînes pour l’Évangile.
- Toutefois, je n’ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne soit pas comme forcé, mais qu’il soit volontaire.
- Peut-être a-t-il été séparé de toi pour un temps, afin que tu le recouvres pour l’éternité,
- non plus comme un esclave, mais comme supérieur à un esclave, comme un frère bien-aimé, de moi particulièrement, et de toi à plus forte raison, soit dans la chair, soit dans le Seigneur.
- Si donc tu me tiens pour ton ami, reçois-le comme moi-même.
- Et s’il t’a fait quelque tort, ou s’il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte.
- Moi Paul, je l’écris de ma propre main, – je paierai, pour ne pas te dire que tu te dois toi-même à moi.
- Oui, frère, que j’obtienne de toi cet avantage, dans le Seigneur ; tranquillise mon cœur en Christ.
- C’est en comptant sur ton obéissance que je t’écris, sachant que tu feras même au-delà de ce que je dis.
- En même temps, prépare-moi un logement, car j’espère vous être rendu, grâce à vos prières.
- Épaphras, mon compagnon de captivité en Jésus-Christ,
- te salue, ainsi que Marc, Aristarque, Démas, Luc, mes compagnons d’œuvre.
- Que la grâce de notre seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit !
Philémon 1:10-25
Onésime, l’esclave de Philémon, s’était enfui de Colosses à Rome, à environ 1600 kilomètres de son maître. C’est là-bas qu’il avait rencontré l’apôtre Paul et qu’il avait reçu Jésus-Christ comme son seigneur et sauveur. Au verset 12, l’apôtre plaide la cause d’Onésime, demandant que Philémon le reçoive comme s’il était lui-même. Au verset 17, l’apôtre Paul fait appel au bon cœur de Philémon, lui précisant qu’Onésime était son frère en Christ. Nous lisons, au verset 19, que l’apôtre était même prêt à payer lui-même la dette d’Onésime. Nous voyons donc comment l’apôtre avait de l’amour pour son nouveau frère. Il semblerait, selon Colossiens 4:8-9, que Philémon ait pardonné à Onésime.