Actes 12
- Vers le même temps, le roi Hérode se mit à maltraiter quelques membres de l’Église,
- et il fit mourir par l’épée Jacques, frère de Jean.
Actes 2:1-2
Hérode commença à persécuter l’Église, tuant même Jacques, le frère de Jean. Jacques fut le premier apôtre du Seigneur Jésus à mourir en tant que martyr. Contrairement à Judas, il n’a jamais été remplacé. Soulignons donc que la doctrine d’une « succession apostolique » n’est pas biblique, quoi que le ministère apostolique demeure d’actualité aujourd’hui (Éphésiens 4:11). | Comprenons que la Bible ne relate pas uniquement la volonté parfaite de Dieu, mais des événements qui se sont simplement produits. La volonté parfaite de Dieu aurait été que Jacques soit épargné du martyre. Dieu avait-il peut-être appelé l’Église à intercéder spécifiquement pour lui ? C’est tout à fait certain. | Examinons maintenant une écriture qui vient à l’esprit en ce qui concerne la persécution des croyants. Jésus a dit : « […] quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suis pas, ne peut être mon disciple. » (Luc 14:27). De nombreux chrétiens ont interprété ce verset comme signifiant que Jésus disait aux croyants de supporter la maladie, la pauvreté et toutes sortes de difficultés qui tombent sous l’étiquette de la malédiction (Deutéronome 28). Non, porter sa croix n’a rien à voir avec endurer la malédiction. Jésus a déjà payé le prix pour la délivrance de la malédiction (Galates 3:13-14). Se charger de sa croix signifie donc s’identifier à Jésus-Christ, ce qui peut également inclure la persécution du disciple véritable. C’est donc la volonté de Dieu que nous restions fidèles et inébranlables dans la foi. Il vaut mieux mourir en tant que martyr que d’abandonner notre foi en Jésus et d’être éternellement perdu. Cela étant dit, ce n’est pas la volonté parfaite de Dieu que nous soyons persécutés ! Le plan parfait de Dieu serait plutôt que le persécuteur devienne un disciple du seigneur Jésus-Christ : « […] [Dieu] use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3:9). - Voyant que cela était agréable aux Juifs, il fit encore arrêter Pierre. – C’était pendant les jours des pains sans levain.
Hérode avait déjà tué Jacques, le frère de Jean. Comment l’Église réagissait-elle depuis l’arrestation de leur bien-aimé Pierre ? Le verset 5 nous révèle leur réaction. | C’était le temps de la Pâque, en avril.
- Après l’avoir saisi et jeté en prison, il le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune, avec l’intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque.
Ce verset révèle que Pierre fut sous une très haute surveillance, ayant seize soldats qui le gardaient. Il est fort probable que l’intention d’Hérode n’était pas de garder Pierre prisonnier indéfiniment, mais de le juger publiquement, afin de lui faire vivre le même sort que Jacques : la mort.
- Pierre donc était gardé dans la prison ; et l’Église ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu.
L’Église s’engagea dans une intercession constante pour Pierre. | Dieu a donné à l’homme la domination dans le royaume terrestre (Genèse 1:28) donc Dieu intervient dans les affaires terrestres lorsque nous l’invitons. La prière, c’est l’enfant de Dieu qui invite Dieu sur la scène. Lorsque Dieu est invité, des miracles se produisent.
- La nuit qui précéda le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre, lié de deux chaînes, dormait entre deux soldats ; et des sentinelles devant la porte gardaient la prison.
Parfois, nous pouvons avoir l’impression que Dieu ne fait rien, mais une foi ferme n’abandonnera jamais ! Nous lisons que Dieu est intervenu en faveur de Pierre la veille de son procès. Certes, il était lié par des chaînes et gardé par des soldats, mais le Dieu qui a délivré son peuple de l’esclavage égyptien savait aussi le délivrer ! Bien que Dieu sembla intervenir à la dernière minute pour Pierre, nous pouvons être assurés qu’il se souvenait de la parole prophétique de Jésus à son sujet : « En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. » (Jean 21:18). Pierre savait certainement qu’il ne mourrait pas encore car il devait devenir « vieux ».
- Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière brilla dans la prison. L’ange réveilla Pierre, en le frappant au côté, et en disant : Lève-toi promptement ! Les chaînes tombèrent de ses mains.
- Et l’ange lui dit : Mets ta ceinture et tes sandales. Et il fit ainsi. L’ange lui dit encore : Enveloppe-toi de ton manteau, et suis-moi.
- Pierre sortit, et le suivit, ne sachant pas que ce qui se faisait par l’ange fût réel, et s’imaginant avoir une vision.
- Lorsqu’ils eurent passé la première garde, puis la seconde, ils arrivèrent à la porte de fer qui mène à la ville, et qui s’ouvrit d’elle-même devant eux ; ils sortirent, et s’avancèrent dans une rue. Aussitôt l’ange quitta Pierre.
Actes 12:7-10
Alors que l’Église priait, Dieu envoya un ange pour délivrer Pierre. Il y a une grande puissance spirituelle lorsque l’on prie des paroles remplies de foi. | L’ange réveilla Pierre, en le frappant [« patasso » en grec : frapper doucement] au côté… ». | La puissance surnaturelle de Dieu était dans cette prison : « Les chaînes tombèrent de ses mains ». Le texte ne dit pas que l’ange devait forcer les chaînes. Non, lorsque la présence de Dieu arrive sur la scène, une aisance céleste se manifeste. Le verset 10 déclare également : « Ils arrivèrent à la porte de fer qui mène à la ville, et qui s’ouvrit d’elle-même devant eux ». Notons également que ce récit de délivrance peut s’appliquer également à la marche chrétienne : lorsque Dieu est avec un homme ou une femme de Dieu, même les portes d’opportunités qui semblent être verrouillées peuvent s’ouvrir surnaturellement. Aucune force démoniaque spirituelle ne peut arrêter la force de la faveur divine sur la vie des véritables serviteurs de Dieu. L’Éternel sait comment ouvrir toutes les portes possibles et promouvoir qui il choisit ! Dieu est le meilleur agent de promotion ! | L’ange quitta Pierre dès que sa mission de délivrance fut terminée. - Revenu à lui-même, Pierre dit : Je vois maintenant d’une manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange, et qu’il m’a délivré de la main d’Hérode et de tout ce que le peuple juif attendait.
Pierre constata qu’il était véritablement libre.
- Après avoir réfléchi, il se dirigea vers la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où beaucoup de personnes étaient réunies et priaient.
Notons que plusieurs croyants priaient mais est-ce que tous étaient dans l’expectative que Dieu interviendrait réellement ? Nous verrons la réponse au verset 15.
- Il frappa à la porte du vestibule, et une servante, nommée Rhode, s’approcha pour écouter.
- Elle reconnut la voix de Pierre ; et, dans sa joie, au lieu d’ouvrir, elle courut annoncer que Pierre était devant la porte.
- Ils lui dirent : Tu es folle. Mais elle affirma que la chose était ainsi.
Certains croyants ne croyaient pas au rapport de Rhode (Actes 12:13) selon lequel Pierre fut vraiment à la porte. Puisse ce verset nous inspirer à prier dans l’expectative que nos prières soient exaucées lorsque nous prions avec foi : « C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant [pas quand nous voyons la réponse dans le monde naturel !], croyez que vous l’avez reçu [spirituellement], et vous le verrez s’accomplir [se matérialiser dans le monde naturel]. » (Marc 11:24). Évidemment, puisque Dieu répondit favorablement à cette prière, certaines personnes priaient forcément avec foi et ayant une expectative d’exaucement.
- Et ils dirent : C’est son ange. Cependant Pierre continuait à frapper. Ils ouvrirent, et furent étonnés de le voir.
Certains ministres de l’évangile ont conclu que les anges peuvent ressembler à la personne qu’ils ont été chargés de servir. C’est une possibilité, cependant, parlant d’expérience personnelle, ce n’est pas toujours le cas.
- Pierre, leur ayant de la main fait signe de se taire, leur raconta comment le Seigneur l’avait tiré de la prison, et il dit : Annoncez-le à Jacques et aux frères. Puis il sortit, et s’en alla dans un autre lieu.
Pierre dit aux frères d’annoncer la nouvelle de sa libération à Jacques, le demi-frère du Seigneur Jésus, ainsi que les autres anciens et apôtres de Jérusalem.
- Quand il fit jour, les soldats furent dans une grande agitation, pour savoir ce que Pierre était devenu.
- Hérode, s’étant mis à sa recherche et ne l’ayant pas trouvé, interrogea les gardes, et donna l’ordre de les mener au supplice. Ensuite il descendit de la Judée à Césarée, pour y séjourner.
Actes 12:18-19
Lisons le verset 18 dans la traduction Semeur qui est plus claire : « Hérode le fit rechercher, mais on ne le trouva nulle part. Alors, après avoir fait interroger les gardes, il ordonna leur exécution. Ensuite, il quitta la Judée pour se rendre à Césarée où il passa quelque temps. ». | On imagine à quel point la disparition de Pierre fut embarrassante pour Hérode qui perdit ce prisonnier important. Les gardes furent exécutés et Hérode demeura sans réponse quant à la libération de Pierre qui semblait humainement impossible. - Hérode avait des dispositions hostiles à l’égard des Tyriens et des Sidoniens. Mais ils vinrent le trouver d’un commun accord ; et, après avoir gagné Blaste, son chambellan, ils sollicitèrent la paix, parce que leur pays tirait sa subsistance de celui du roi.
Lisons ce texte dans la traduction Semeur qui est plus claire : « Or, Hérode était en conflit avec les habitants de Tyr et de Sidon. Ceux-ci décidèrent ensemble de lui envoyer une délégation. Après s’être assuré l’appui de Blastus, son conseiller, ils demandèrent la paix, car leur pays était économiquement dépendant de celui du roi. ». La paix s’installa entre Hérode et les habitants de Tyr et de Sidon.
- À un jour fixé, Hérode, revêtu de ses habits royaux, et assis sur son trône, les harangua publiquement.
- Le peuple s’écria : Voix d’un dieu, et non d’un homme !
Actes 12:21-22
L’élocution d’Hérode impressionna tellement son public que les hommes le glorifièrent en tant que dieu ! Il prenait sûrement le crédit du fait qu’il secourait la population de Tyr et de Sidon. | Notons que c’est un péché certain d’attribuer à l’homme la gloire de Dieu. C’est aussi un péché lorsque l’homme accepte d’être glorifié en tant que Dieu. Le fruit du péché c’est la mort (Romains 6:23), comme nous le lisons dans le verset suivant. - Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé des vers.
Lisons ce verset dans la version « The Message » : « C’était la goutte qui a fait déborder le vase. Dieu en avait assez de l’arrogance d’Hérode et envoya un ange pour l’abattre. Hérode n’avait donné à Dieu aucun crédit pour quoi que ce soit. Il est descendu. Pourri jusqu’à la moelle, un vieil homme cinglé s’il en est un, il est mort. » | Examinons maintenant ce verset : « Au même instant, un ange du Seigneur le frappa [le mot « patasso » a une autre définition possible : « tuer »], parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu [Hérode s’est approprié une gloire réservée à Dieu exclusivement]. Et il expira [Hérode est mort], rongé des vers. ». | Maintenant, certains croyants ont enseigné que Dieu frappe (ou tue) ses enfants s’ils marchent dans l’orgueil. Cette théologie enseigne aussi que Dieu enverra toutes sortes de maladies sur ses enfants afin de les enseigner à vivre dans l’humilité. La Bible révèle plutôt que Dieu enseigne son peuple par sa parole : « Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3:16-17). La maladie vole, égorge et détruit (Jean 10:10) les hommes. Jésus démontra, par son ministère et par l’œuvre de la rédemption, qu’il n’est pas celui qui rend malade mais plutôt celui qui guérit (Psaume 103:3). | Discernons aussi qu’il y a une vaste différence entre la vie des enfants du diable et des enfants de Dieu. Il y a une vaste différence entre ceux qui vivent dans cette alliance de la grâce divine (Éphésiens 2:8-10) et les perdus qui vivent sans alliance et sans espoir. Hérode était déjà dans la mort spirituelle. Nous voyons que la loi des semences et des récoltes révéla la pourriture spirituelle d’Hérode, même dans le monde physique. Tout comme cela arrive aux dépouilles des hommes, Hérode fut rongé par les vers, prouvant qu’il n’était pas une divinité.
- Cependant la parole de Dieu se répandait de plus en plus, et le nombre des disciples augmentait.
La diffusion de la parole de Dieu augmenta.
- Barnabas et Saul, après s’être acquittés de leur message, s’en retournèrent de Jérusalem, emmenant avec eux Jean, surnommé Marc.
Jean, surnommé Marc, revint de Jérusalem avec Barnabas et Saul. Il participa à leur premier voyage missionnaire.