Genèse 3
- Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?
Ce chapitre commence par la mention d’un personnage : « le serpent ». Apocalypse 12:9 révèle l’identité du serpent : « Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre […] ». Le diable est celui qui séduit, commençant par la remise en question de la parole de Dieu : « Dieu a-t-il réellement dit […] ». Les artifices de Satan n’ont pas changé depuis le jardin d’Eden. Il sème encore le doute dans l’esprit des gens afin d’annuler la puissance de la parole de Dieu. | Le diable a apparemment fait parler un serpent.
- La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin.
- Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
Genèse 3:2-3
Dieu a créé Adam et Ève en tant qu’agents moraux libres pouvant choisir entre l’obéissance ou la désobéissance. - Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ;
- mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
Genèse 3:4-5
Examinons et opposons la parole du serpent avec la parole de Dieu.
1 – Le serpent a contredit la parole de Dieu en affirmant « vous ne mourrez point », car Dieu avait déjà parlé à ce sujet : « L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (Genèse 2:16-17).
2 – Le serpent a mélangé le mensonge et la vérité ensemble : A – « Dieu sait » – Cette parole était vraie parce que Dieu « […] connaît toutes choses. » (1 Jean 3:20). Il est omniscient. B – « […] le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront […] ». – Ces paroles étaient également vraies et ont été confirmées dans Genèse 3:7 : « Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus […] ». C – « […] vous serez comme des dieux […] ». – À la grande surprise de nombreux chrétiens, Adam et Ève étaient déjà des « dieux », c’est-à-dire, des gouverneurs appelés à dominer sur la terre (voir Genèse 1:26-28). Lorsque Adam a cédé son autorité mondiale à Satan, ce dernier est devenu le « dieu de ce monde ». Lors de la tentation de Jésus dans le désert, le diable lui a présenté l’offre de recevoir la domination universelle sans passer par le chemin de la croix. Si Jésus pouvait être tenté ainsi, l’offre devait être possible, car on ne peut pas être tenté par quelque chose d’impossible. Voici l’offre du diable présentée à Jésus : « […] je te donnerai la domination universelle ainsi que les richesses et la gloire de ces royaumes. Car tout cela a été remis entre mes mains et je le donne à qui je veux. » (Luc 4:6, Bible, traduction Semeur 2015). Il est clair que le diable est le dieu du siècle actuel : « Et si notre Évangile demeure « voilé », il ne l’est que pour ceux qui vont à la perdition, pour les incrédules. Le dieu de ce monde a aveuglé leur esprit et les empêche ainsi de voir briller la lumière de l’Évangile qui fait resplendir la gloire de Christ, lui qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:3-4, Bible, traduction Semeur 2015). | Notez que cette compréhension en ce qui concerne les mots « dieu » et « dieux », n’affirme pas que l’homme est Dieu comme nous l’entendons habituellement. Le sens concerne celui d’une autorité d’un gouverneur. Étant donné que de nombreux croyants n’ont jamais été enseignés sur l’autorité du croyant, n’ont jamais entendu parler du statut élevé de l’homme au moment de la création, il s’agit d’informations complètement nouvelles pour une vaste majorité d’entre eux. Cela étant dit, nous devons croire Dieu plutôt que les traditions humaines. Même notre Seigneur a parlé de ces choses : « Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? » (Jean 10:34). La phrase « […] connaissant le bien et le mal. » indique que le serpent disait la vérité. Dieu confirme même la phrase au verset 22 du même chapitre : « L’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. » (Genèse 3:22). L’homme était déjà comme Dieu, ayant été créé à son image (Genèse 1:26), mais il n’était pas comme Dieu au niveau de sa connaissance du bien et du mal. C’est seulement au moment de sa désobéissance qu’il a reçu ladite connaissance. En résumé, le serpent a semé des paroles mensongères à travers de nombreuses paroles véridiques. Le diable continue de mentir aujourd’hui de cette façon, car il ne peut se séparer de sa nature (Jean 8:44). Indépendamment de toutes les paroles véridiques, le serpent a menti en disant que l’homme ne mourrait pas. La vérité demeure : l’homme est mort spirituellement le jour où il a désobéi à Dieu. La bonne nouvelle est que Jésus-Christ a payé le prix pour le rachat du pécheur, lui redonnant l’autorité perdue : « Si par l’offense d’un seul [Adam] la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul. » (Romains 5:17). - La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea.
Ève a vu l’arbre et a été attirée vers le fruit défendu. Combien de personnes aujourd’hui tombent aussi dans le piège de la convoitise des yeux. Suivons plutôt l’exemple de Job : « J’avais fait un pacte avec mes yeux, et je n’aurais pas arrêté mes regards sur une vierge. » (Job 31:1) ; « J’avais fait une alliance avec mes yeux […] » (traduction King James). Les yeux sont une porte, un point d’entrée dans notre vie. Nous pouvons regarder ce qui est saint ou ce qui est impur. Si l’on se régale de ce qui est impur, nous semons en nous des images qui conduiront à la manifestation de péchés extérieurs. On peut supposer que les péchés des yeux sont inoffensifs mais rien ne pourrait être plus faux. « Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort. » (Jacques 1:13-15). Nous ne pouvons méditer sur le péché et marcher ensuite sur le chemin de la sainteté. Nous devons choisir notre chemin et nous nourrir de ce qui est saint, afin de marcher dans la sainteté. | Comment respecter fidèlement sa décision de ne pas convoiter des yeux ? Nous devons fixer nos regards sur l’œuvre de la croix, contempler notre source de puissance victorieuse (1 Corinthiens 1:18). Jésus nous a déjà délivré du péché et de ses servitudes (Colossiens 1:12-13). Nous pouvons donc marcher dans la sainteté par l’Esprit : « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. » (Galates 5:16). Découvrez aussi l’enseignement « Comment recevoir la victoire sur le péché » dans l’émission « Parole de Foi ».
- Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures.
« Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent […] » signifie la fin de l’innocence du premier couple. À cause du péché (Romains 3:23), la gloire quitta Adam et Ève. Ils virent qu’ils étaient nus. Pour plus d’informations sur la nudité d’Adam et Ève, lisez la note de Genèse 1:26-27. | L’homme crée toujours ses propres dispositifs pour dissimuler son état de pécheur. Le premier couple de l’humanité apprendrait que leurs vêtements ne suffiraient pas. Leur propre justice ne suffirait pas à les revêtir, mais une mort fut exigée (voir Genèse 3:21).
- Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.
Dieu « parcourait le jardin vers le soir ». On peut supposer qu’il s’agissait d’une habitude normale pour Dieu et qu’Adam marchait autrefois aussi avec lui. La différence remarquable est liée au fait qu’Adam et Ève se cachaient maintenant de Dieu. Le péché avait généré la peur dans leurs cœurs.
- Mais l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ?
Quand Dieu pose une question, il connaît déjà la réponse. Il veut simplement que l’homme admette la vérité.
- Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché.
Adam a parlé franchement : il avait peur. Que tous comprennent que l’origine de la peur est toujours reliée à la crainte de la mort : « […] la crainte suppose un châtiment […] » (1 Jean 4:18). Dieu avait déclaré : « le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Genèse 2:17). Depuis la chute, l’humanité pécheresse craint la mort. Adam n’avait aucune idée que la peur et l’anxiété affligeraient l’homme déchu des milliers d’années plus tard. Tout comme la transmission du péché, la crainte demeure également. Heureusement, la libération de la peur est accessible aujourd’hui par Jésus-Christ : « Les gens étaient comme des esclaves pendant toute leur vie, parce qu’ils avaient peur de la mort. En mourant, Jésus les a libérés. » (Hébreux 2:15, Bible, traduction Parole de Vie).
- Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ?
- L’homme répondit : La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé.
- Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé.
Genèse 3:12-13
Les hommes pécheurs et craintifs essaient toujours d’échapper au jugement en blâmant quelqu’un. Adam a blâmé Dieu indirectement (« […] la femme que tu as mise auprès de moi […] ») et Ève directement. Ensuite, Ève a blâmé le serpent. | Ève a été séduite, tandis qu’Adam a délibérément choisi de se rebeller contre Dieu en désobéissant à son ordre : « […] ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression » (1 Timothée 2:14). - L’Éternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
Dieu maudit le serpent. Apparemment, avant cet épisode, le serpent ne marchait pas sur son ventre mais il se tenait debout.
- Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.
Genèse 3:13-15
Ici, Dieu annonce au serpent sa défaite future. Ce verset comprend un langage figuré, indiquant une lutte entre l’adversaire et la famille humaine portée par la femme. Voici les détails de la malédiction déclarée sur le serpent : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme […] » signifie « Je mettrai l’hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et la tienne. » (Nouvelle Bible français courant). En général, tous les hommes détestent les serpents mais ce n’est pas le comble de l’hostilité. Le Seigneur s’adresse ici directement au diable, celui qui avait utilisé le serpent pour tromper la femme. En substance, le Seigneur lui dit : « Tu as utilisé la femme pour faire tomber la race humaine. J’utiliserai la femme pour la relever. » La postérité éminente de la femme concerne Jésus (Galates 3:16) alors que la postérité du diable concerne tous les hommes rebelles déchus (Jean 8:44, Éphésiens 2:2). Jésus « t’écrasera la tête », c’est-à-dire, « détruira ton autorité » (Colossiens 2:15) et tu lui « blesseras le talon ». Comme un serpent peut généralement atteindre facilement le talon d’un homme, ici, le diable apprend qu’il pourra atteindre Jésus lors de son incarnation. Le texte ne précise pas le type de souffrance qu’il pourrait infliger à cette postérité (Jésus), mais plusieurs théologiens croient que la phrase « tu blesseras le talon » est une référence à l’œuvre de la croix. Le diable savait donc qu’il ferait souffrir le rédempteur mais il ignorait l’étendue de la stratégie divine (1 Corinthiens 2:8). Dieu avait un plan, un plan glorieux : Il sauverait l’humanité par l’envoi de son fils, le Seigneur Jésus-Christ : « […] Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable » (1 Jean 3:8).
La phrase « celle-ci t’écrasera la tête » ne se réfère ni à la vie, ni à l’existence du serpent, car l’ennemi continue encore à faire des ravages. En fait, cette phrase concerne l’autorité de Jésus (1 Corinthiens 11:3-4). Christ a écrasé la tête du serpent sur le plan légal premièrement, et ce, par la croix (Colossiens 2:14-15). Christ, le dernier Adam (1 Corinthiens 15:45), a regagné l’autorité perdue du premier Adam : « Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. » (Matthieu 28:18). Ensuite, Jésus a remis son autorité à l’église, son corps : « Allez, (vous) faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. » (Matthieu 28:19). Donc, nous, le corps de Christ, écraserons bientôt le diable sous nos pieds, qui sont aussi les pieds de Jésus ! C’est ainsi que nous comprenons le mot « vos » dans Romains 16:20 : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds […] ». Finalement, la victoire (déjà acquise légalement) sera pleinement manifestée, lorsque même la mort sera anéantie une fois pour toute (1 Corinthiens 15:26). Ceci dit, la source de toute autorité et de toute victoire est en Christ et se trouve exclusivement dans l’œuvre de la croix. Ce n’est pas « nous » sans Christ qui écraserons la tête du serpent car la victoire ne se trouve qu’en Jésus. - Il dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.
Dieu n’avait pas créé la femme avec l’intention qu’elle souffrirait lors des ses accouchements. Cette douleur découle du péché. Concernant la phrase : « […] tes désirs se porteront vers ton mari […] », certains théologiens commentent que la femme essaierait d’usurper l’autorité de son mari. Bien que cela pourrait être le cas, le contexte du verset indique un tout autre sens. Compte tenu de la douleur associée à l’accouchement, la femme aurait pu conclure ne plus vouloir avoir de relations intimes avec son mari, évitant ainsi la souffrance de l’accouchement. Le Seigneur lui annonce déjà que son désir serait pour son mari. En d’autres termes, la procréation ne serait pas entravée d’aucune manière, même si les accouchements impliquaient une certaine souffrance : « […] La passion t’attirera vers ton époux, et lui te dominera » (Bible du Rabbinat français – Zadoc Kahn) ; « […] ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi. » (Bible de Jérusalem) ; « […] tu te sentiras attirée par ton mari, mais il dominera sur toi. » (Bible, traduction français courant). Peu de commentateurs considèrent le contexte du verset dans leur interprétation. Ceci dit, comme le contexte concerne les accouchements et les relations intimes dans le couple, la conclusion du verset 16 devrait donc respecter ce même contexte. Quel est donc le sens de la phrase : « […] ton mari […] dominera sur toi » ? Rappelons-nous que Dieu s’adressait à Ève concernant sa relation avec son époux. Puisque la Bible contient d’autres versets qui concernent les relations intimes dans le couple, examinons-les. Précisons aussi maintenant que Dieu emploie un langage suffisamment clair dans les écritures, mais ce langage est parfois obscurci par les traducteurs et les traditions. Par exemple, Genèse 29:21 dit : « Puis Jacob dit à Laban : le délai est écoulé. Donne-moi ma femme. Je veux m’unir à elle. » (Nouvelle Bible français courant). La « Bible des Peuples » précise la sorte d’union : « […] Maintenant, je veux coucher avec elle. ». Finalement, la « Traduction Pierre-Robert Olivetan » traduit le verset littéralement : « […] j’entrerai à elle car le temps est accompli. ». Deux versets plus loin, nous lisons que Laban « […] prit Léah sa fille et la fit venir vers Iakob [Jacob], puis il [Jacob] entra à elle [Léah]. ». Donc, l’union sexuelle implique une certaine autorité [domination] de l’homme qui entre chez sa femme qui le reçoit. Ève aurait donc compris : « […] tu ne pourras te passer d’un mari, et lui dominera sur toi. » (Bible des Peuples) ou en d’autres termes : « À cause de ton désir pour ton mari, tu le recevras et il sera au-dessus de toi, te dominant. » | En ce qui concerne la domination de la femme en général, les femmes souffrent d’injustice depuis la chute. Cela n’a jamais été le désir de Dieu (voir Genèse 2:23 concernant la valeur égale des sexes). Heureusement, la femme chrétienne n’a plus à vivre sous une domination masculine. Bien qu’il existe différents rôles dans le mariage chrétien, aucun n’inclut la domination ou l’abus de la femme : « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle. » (Éphésiens 5:25) ; « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » (Galates 3:28).
- Il dit à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie,
- il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs.
- C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.
Genèse 3:17-19
La malédiction est prononcée sur l’homme déchu ainsi que sur la terre qui, à l’origine, devait être un jardin paradisiaque. Dieu rappelle à Adam qu’il a écouté la voix de sa femme plutôt que la sienne. Le fruit de sa rébellion serait de travailler toute sa vie dans un monde contaminé par la malédiction. Remarquez que le verset 19 révèle que : « c’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain ». Beaucoup de croyants ont encore cette même vision pour leur vie aujourd’hui, croyant que nous devons encore travailler pour « gagner » notre pain. Depuis que Jésus est venu et a payé notre dette de péché, nous n’avons plus à vivre sous la malédiction, que ce soit la malédiction adamique ou la malédiction de la loi mosaïque de Deutéronome 28. Nous pouvons vivre complètement libres de toutes malédictions au nom de Jésus (Galates 3:13-14). Aujourd’hui, nous sommes bénis en Jésus (Éphésiens 1:3). Nous sommes d’accord que l’homme doit travailler (2 Thessaloniciens 3:10), mais pas pour gagner son pain. Nous reconnaissons aujourd’hui que le Seigneur est notre patron et notre source ultime pour tout. Nous travaillons pour lui et nous lui demandons simplement nos provisions quotidiennes : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. » (Matthieu 6:11). Nous vivons dans le monde mais nous ne faisons pas partie du monde (Jean 17:16). Cela étant dit, nous vivons à partir de la bénédiction du Seigneur : « C’est la bénédiction de l’Éternel qui enrichit, et il ne la fait suivre d’aucun chagrin. » (Proverbes 10:22). Notez que le mot « chagrin » est une traduction du mot « etseb » en hébreu qui signifie : « douleur, faire mal, travailler dur, peine, labeur, privation ». En vérité, si quelqu’un demeure éveillé au pouvoir de la bénédiction, confiant que le Seigneur est son pourvoyeur, il comprendra que sa provision est un don gracieux de son père céleste, et non le résultat de sa propre puissance et de ses propres capacités (Deutéronome 8:18). Véritablement, nous pouvons nous accorder avec le Psaume 127:2 : « En vain vous levez-vous matin, vous couchez-vous tard, et mangez-vous le pain de douleur ; il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil. ». Allez plus loin dans votre étude sur la bénédiction en lisant : « Vous êtes richement bénis ». - Adam donna à sa femme le nom d’Ève : car elle a été la mère de tous les vivants.
Le nom Adam signifie « être humain », « de la terre ». Le nom Ève signifie « vie » ou « vivant ».
- L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit.
Bien que cela ne soit pas explicitement écrit, il est sous-entendu qu’un animal est mort afin qu’Adam et Ève soient vêtus avec « des habits de peau ». Puisque l’homme a choisi la voie du péché, il a aussi choisi la voie de la mort. La Bible révèle que « […] le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6:23). Ceci dit, le pardon du péché ne pourrait trouver son origine dans les efforts ou les capacités de l’homme (par exemple les feuilles de figuier au verset 7), mais le pardon exigerait la sévérité d’une mort. La justice ne pourrait être produite par le pécheur Adam, mais uniquement par le dernier Adam, Jésus-Christ qui se donna en sacrifice pour tous (1 Corinthiens 15:45). Assurément, le Seigneur enseignerait au premier couple le sens des sacrifices d’animaux car la pratique des sacrifices apparaît tout au long des Écritures bien avant sa mise en application avec la loi mosaïque. Avant la venue du Christ, les animaux étaient sacrifiés, reconnaissant que le péché produisait la mort. Les sacrifices d’animaux rappelaient à l’homme son état de péché ainsi que son besoin d’un sauveur. Notez que le sang des animaux couvrait les péchés, protégeant [jusqu’à la venue de Jésus] les pécheurs du jugement. Contrairement au sang des animaux, le sang de Jésus a effacé tous les péchés (Hébreux 9:12-15).
- L’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement.
- Et l’Éternel Dieu le chassa du jardin d’Éden, pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été pris.
- C’est ainsi qu’il chassa Adam ; et il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie.
Genèse 3:22-24
Adam et Ève connaissaient maintenant le bien et le mal, et ce, par expérience ; tandis que Dieu connaissait le bien et le mal par omniscience. | Adam et Ève seraient restés dans le jardin d’Eden s’ils n’avaient pas été chassés, mais ils ont été jetés dehors et empêchés [par la présence des chérubins] d’y retourner. Ce n’est que par la grâce de Dieu qu’Adam et Ève ont pu mourir physiquement au lieu de vivre éternellement dans le péché.