Genèse 48
- Après ces choses, l’on vint dire à Joseph : Voici, ton père est malade. Et il prit avec lui ses deux fils, Manassé et Éphraïm.
Ce chapitre commence en parlant de Jacob [Israël] qui était malade et sur le point de mourir. Notons qu’il n’est pas nécessaire d’être malade pour mourir. Nous pouvons simplement quitter notre corps en pleine santé lorsque notre mission sur terre est terminée. Rappelons-nous aussi que les Écritures présentent des faits historiques concernant des personnages bibliques. Ce qu’ils ont vécu n’était pas forcément la volonté parfaite de Dieu pour eux, ni pour nous. Aujourd’hui, à cause de la victoire de la croix en Jésus-Christ, nous pouvons déclarer avec foi : « Je [Dieu] le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut. » (Psaume 91:16) ; « C’est lui [Dieu] qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l’aigle. » (Psaume 103:5) | Notons que Jacob [Israël] connut de grandes peines déchirantes tout au long de sa vie. De telles douleurs feraient certainement vieillir n’importe quel homme.
- On avertit Jacob, et on lui dit : Voici ton fils Joseph qui vient vers toi. Et Israël rassembla ses forces, et s’assit sur son lit.
- Jacob dit à Joseph : Le Dieu tout puissant m’est apparu à Luz, dans le pays de Canaan, et il m’a béni.
- Il m’a dit : Je te rendrai fécond, je te multiplierai, et je ferai de toi une multitude de peuples ; je donnerai ce pays à ta postérité après toi, pour qu’elle le possède à toujours.
Genèse 48:2-4
Jacob [Israël] raconta à son fils Joseph comment l’ange l’avait visité à Luz : « Il donna à ce lieu le nom de Béthel ; mais la ville s’appelait auparavant Luz. » (Genèse 28:19). Découvrez aussi les notes sur Genèse 32:26 concernant la lutte de Jacob avec Dieu. - Maintenant, les deux fils qui te sont nés au pays d’Égypte, avant mon arrivée vers toi en Égypte, seront à moi ; Éphraïm et Manassé seront à moi, comme Ruben et Siméon.
- Mais les enfants que tu as engendrés après eux seront à toi ; ils seront appelés du nom de leurs frères dans leur héritage.
Genèse 48:5-6
Jacob [Israël] adopta les fils aînés de Joseph, Éphraïm et Manassé, comme étant les siens, donnant ainsi à Joseph une double part : « […] Qu’ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac […] » (Genèse 48:16). En fait, Jacob déclarait : « Je les adopte maintenant et ils auront leur place parmi mes douze fils. Ils auront un intérêt égal dans toutes les bénédictions spirituelles et temporelles de l’alliance. ». Rappelons-nous que Ruben (voir Genèse 35:22) perdit le droit d’aînesse qui fut donné à Joseph mais au travers de ses deux fils. Cette procédure est énoncée dans 1 Chroniques 5:1-13 : « Fils de Ruben, premier-né d’Israël. Car il était le premier-né ; mais, parce qu’il souilla la couche de son père, son droit d’aînesse fut donné aux fils de Joseph, fils d’Israël ; toutefois Joseph ne dut pas être enregistré dans les généalogies comme premier-né. » (1 Chroniques 5:1). - À mon retour de Paddan, Rachel mourut en route auprès de moi, dans le pays de Canaan, à quelque distance d’Éphrata ; et c’est là que je l’ai enterrée, sur le chemin d’Éphrata, qui est Bethléhem.
Jacob [Israël] raconta qu’il avait enterré Rachel à Bethléhem, l’endroit où le fils de Dieu, Jésus-Christ, naîtrait (Matthieu 2:1).
- Israël regarda les fils de Joseph, et dit : Qui sont ceux-ci ?
Jacob [Israël] discerna à ce moment la présence de ses deux petits-fils.
- Joseph répondit à son père : Ce sont mes fils, que Dieu m’a donnés ici. Israël dit : Fais-les, je te prie, approcher de moi, pour que je les bénisse.
- Les yeux d’Israël étaient appesantis par la vieillesse ; il ne pouvait plus voir. Joseph les fit approcher de lui ; et Israël leur donna un baiser, et les embrassa.
- Israël dit à Joseph : Je ne pensais pas revoir ton visage, et voici que Dieu me fait voir même ta postérité.
- Joseph les retira des genoux de son père, et il se prosterna en terre devant lui.
En lisant ce texte, nous pourrions nous imaginer que les fils de Joseph étaient de très jeunes garçons, assis sur les genoux de leur grand-père. Ce n’était pas le cas. En fait, les théologiens estiment qu’ils avaient probablement entre dix-huit et vingt ans. L’expression « Joseph les retira des genoux de son père […] » signifie simplement que ces fils étaient assis tout près de Jacob qui aurait eu du mal à les voir de loin. | Joseph honora son père, se prosternant devant lui, avant de recevoir la bénédiction paternelle. Joseph reçut une double part comparativement à celle de ses frères.
- Puis Joseph les prit tous deux, Éphraïm de sa main droite à la gauche d’Israël, et Manassé de sa main gauche à la droite d’Israël, et il les fit approcher de lui.
- Israël étendit sa main droite et la posa sur la tête d’Éphraïm qui était le plus jeune, et il posa sa main gauche sur la tête de Manassé : ce fut avec intention qu’il posa ses mains ainsi, car Manassé était le premier-né.
- Il bénit Joseph, et dit : Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m’a conduit depuis que j’existe jusqu’à ce jour,
- que l’ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces enfants ! Qu’ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu’ils multiplient en abondance au milieu du pays !
L’ange en question était nul autre que Jésus-Christ. Soulignons que les apparitions de l’Éternel dans l’Ancien Testament étaient des théophanies, c’est-à-dire, des apparitions de Jésus-Christ apparaissant aux hommes avant son incarnation. « Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. » (Jean 1:18).
- Joseph vit avec déplaisir que son père posait sa main droite sur la tête d’Éphraïm ; il saisit la main de son père, pour la détourner de dessus la tête d’Éphraïm, et la diriger sur celle de Manassé.
- Et Joseph dit à son père : Pas ainsi, mon père, car celui-ci est le premier-né ; pose ta main droite sur sa tête.
Genèse 48:13-18
Jacob [Israël] prononça la bénédiction sur ses deux petits-fils mais en inversant l’ordre habituel de la bénédiction. Manassé, le premier-né, ne reçut pas la bénédiction du premier-né mais le frère cadet Éphraïm, à la grande consternation de Joseph, qui fut béni ainsi. Cette bénédiction fut un acte de foi de la part d’Israël : « C’est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu’il adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton. » (Hébreux 11:21). | Le texte biblique ne précise pas la raison pour laquelle Jacob [Israël] a inversé l’ordre de la bénédiction de ses petits-fils. Il semblerait que Jacob était simplement prophétiquement inspiré, agissant selon le discernement spirituel que le Seigneur lui avait donné. - Son père refusa, et dit : Je le sais, mon fils, je le sais ; lui aussi deviendra un peuple, lui aussi sera grand ; mais son frère cadet sera plus grand que lui, et sa postérité deviendra une multitude de nations.
- Il les bénit ce jour-là, et dit : C’est par toi qu’Israël bénira, en disant : Que Dieu te traite comme Éphraïm et comme Manassé ! Et il mit Éphraïm avant Manassé.
- Israël dit à Joseph : Voici, je vais mourir ! Mais Dieu sera avec vous, et il vous fera retourner dans le pays de vos pères.
- Je te donne, de plus qu’à tes frères, une part que j’ai prise de la main des Amoréens avec mon épée et avec mon arc.
Jacob [Israël] laissa en héritage à Joseph et à ses fils une part supplémentaire.