Hébreux 13
- Persévérez dans l’amour fraternel.
Puisque « le juste vivra par sa foi » (Habacuc 2:4) et puisque cette « foi […] est agissante [ou opérante] par la charité [l’amour] » (Galates 5:6), l’auteur exhorte ses frères à marcher dans l’amour les uns envers les autres.
- N’oubliez pas l’hospitalité ; car, en l’exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir.
Ce chapitre contient les remarques finales de l’auteur remplies d’exhortations et de sagesse spirituelle, telle que l’importance d’être hospitalier. Si nous voulons ressembler à Jésus, nous devons être accueillants, avenants et aimables comme lui. Rappelons-nous que même les enfants furent attirés au Seigneur (Matthieu 19:14) alors nous savons que Jésus avait une belle personnalité aimante. | L’auteur souligne une vérité nous rappelant des anges qui ont visité de nombreux personnages bibliques, tels qu’Abraham et Sarah. N’imaginons pas que les anges sont confinés à la dimension invisible. Ils peuvent se manifester momentanément, ayant l’apparence d’hommes normaux sans que nous réalisions qu’ils sont des anges.
- Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers ; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps.
Cette exhortation est encore bonne et applicable aujourd’hui, cependant, la pensée de l’auteur concernait certainement les croyants persécutés et emprisonnés de l’époque. Les prisonniers ne devaient pas être oubliés mais visités par les chrétiens libres. Le texte précise : « […] comme étant aussi vous-mêmes dans un corps », soulignant le corps de Christ : « Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. » (1 Corinthiens 12:26).
- Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères.
Voilà un rappel à vivre dans la pureté sexuelle. Lisons ce verset dans la traduction Parole de Vie : « Tous doivent respecter le mariage. Mari et femme doivent rester fidèles l’un à l’autre. Dieu jugera ceux qui ont une vie immorale et ceux qui sont adultères. »
- Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point.
Nous retrouvons ici un rappel de ce que l’apôtre Paul à enseigné à son fils spirituel Timothée concernant les finances : « [ … ] L’amour de l’argent est une racine de tous les maux » (1 Timothée 6:10, voir les commentaires à ce sujet). Notons que l’apôtre Paul dénonça L’amour de l’argent et non l’argent en soi, car quelqu’un peut aimer l’argent sans même en avoir. Tout est une question de cœur. Dieu veut être notre unique trésor (Deutéronome 6:5). | Commentons la phrase : « contentez-vous de ce que vous avez ». Plusieurs ont interprété cette exhortation comme enseignant que le croyant ne peut jamais aspirer à avoir des biens matériels supplémentaires dans la vie. Cette pensée contredirait d’autres passages bibliques : « […] Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. » (1 Timothée 6:17). En fait, les mots « contentez-vous » soulignent l’importance d’être heureux et content avec la provision actuelle. L’ingratitude n’est donc pas l’attitude acceptable pour l’enfant de Dieu. De plus, la parole de Dieu nous dit : « soyez reconnaissants. » (Colossiens 3:15). L’amour pour Dieu et le contentement sont donc l’idée ici, nous rappelant que l’Éternel sera toujours présent et qu’il prendra soin de nous.
- C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien ; que peut me faire un homme ?
En continuant la pensée du verset précédent, nous savons que si Dieu prend soin de nous matériellement, il nous aidera aussi à tous les niveaux dans la vie. « […] Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:31) | Découvrez l’enseignement « Dieu votre bouclier » afin d’approfondir vos connaissances à ce sujet.
- Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu ; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi.
Le texte ne dit pas de seulement imiter la foi de bons mentors mais d’imiter la foi de conducteurs spirituels, supposant que le croyant accepte de se soumettre à des autorités spirituelles. Plusieurs croyants affirment qu’ils suivent uniquement le Saint-Esprit. Bien, le Saint-Esprit est celui qui a inspiré cette parole concernant la soumission à des conducteurs spirituels. Certes, il faut s’assurer d’être bien dirigé par le Saint-Esprit afin d’avoir de bons leaders spirituels qui veulent notre bien et qui ont la pensée de Christ.
- Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement.
Tout comme le « […] Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation [qui ne change pas] » (Jacques 1:17), Jésus demeure le même également. Si Jésus avait le pouvoir et la volonté de sauver les perdus, il a toujours ce même pouvoir et cette même volonté aujourd’hui !
- Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères ; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont servi de rien à ceux qui s’y sont attachés.
L’auteur rappelle au lecteur que la foi véritable est fondée sur la grâce du Seigneur et non sur un régime alimentaire, tel que prescrit par les juifs. Lisons ce verset dans la traduction Semeur : « Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines qui sont étrangères à notre foi. Ce qui est bien, en effet, c’est que notre cœur soit affermi par la grâce divine et non par des aliments qui n’ont jamais profité à ceux qui avaient coutume de les consommer. »
- Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger.
- Le corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.
- C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.
- Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.
Hébreux 13:10-13
Si Jésus a accepté l’humiliation et le mépris, prenant notre place sur la croix, nous devrions aussi « aller à l’extérieur du camp », c’est-à-dire, accepter le mépris en s’identifiant à lui. Commentons les versets 10-12 à partir de la traduction Semeur : « Nous avons un autel [en Jésus-Christ], mais les prêtres qui servent dans le sanctuaire n’ont pas le droit de manger ce qui y est offert [pareillement, les prêtres ne peuvent prendre part à l’autel de Christ et celui de la loi en même temps.]. En effet, le sang des animaux offerts en sacrifice pour le péché est apporté dans le sanctuaire par le grand-prêtre, mais leur corps sont brûlés à l’extérieur du camp [un symbole du jugement divin sur le péché. Voir aussi Lévitique 16:27]. C’est pourquoi Jésus [notre agneau], lui aussi, est mort à l’extérieur de la ville pour purifier le peuple par son propre sang. ». - Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.
Notre vision devrait être orientée vers la Nouvelle Jérusalem céleste.
- Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-a-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.
Nous n’offrons pas des sacrifices d’animaux aujourd’hui mais le fruit de lèvres reconnaissantes. | « Offre pour sacrifice à Dieu des actions de grâces, et accomplis tes voeux envers le Très Haut. » (Psaume 50:14) ; « Celui qui offre pour sacrifice des actions de grâces me glorifie, et à celui qui veille sur sa voie je ferai voir le salut de Dieu. » (Psaume 50:23).
- Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.
Dieu prend plaisir à la bonté, le cœur charitable et généreux.
- Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage.
Commentons ce verset : « Obéissez à vos conducteurs [sous-entendant que vous avez et reconnaissez des leaders spirituels] et ayez pour eux de la déférence [« soumettez-vous à eux », traduction Semeur ; « soyez soumis à leur autorité », traduction Lemaistre de Sacy], car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte [« ils devront un jour rendre compte à Dieu de leur service »] ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant [« et non pas à regret », traduction King James], ce qui ne vous serait d’aucun avantage [« car cela serait sans profit pour vous », traduction King James]. ». De bons leaders spirituels guident et protègent les âmes précieuses divinement placées sous leur autorité. Leur ministère n’est pas un ministre de domination mais d’élévation dans l’amour et dans la sagesse divine.
- Priez pour nous ; car nous croyons avoir une bonne conscience, voulant en toutes choses nous bien conduire.
- C’est avec instance que je vous demande de le faire, afin que je vous sois rendu plus tôt.
Hébreux 13:18-19
Des prières pour les leaders sont sollicitées. | Nous lisons, au verset 19, « afin que je vous sois rendu plus tôt », indiquant que Paul était possiblement emprisonné à ce moment précis. - Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus,
- vous rende capables de toute bonne œuvre pour l’accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen !
- Je vous prie, frères, de supporter ces paroles d’exhortation, car je vous ai écrit brièvement.
- Sachez que notre frère Timothée a été relâché ; s’il vient bientôt, j’irai vous voir avec lui.
- Saluez tous vos conducteurs, et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent.
- Que la grâce soit avec vous tous ! Amen !
Hébreux 13:20-25
Le verset 20 mentionne un titre merveilleux pour notre Sauveur : « […] le grand pasteur des brebis ». Que tous les pasteurs se rappellent que nous servons sous l’autorité du grand pasteur. | Ce livre et ce chapitre se terminent avec des salutations typiques de la plume de l’apôtre Paul. De plus, à notre connaissance, il était l’unique enseignant qui connaissait autant la loi et la grâce. Même s’il n’y a pas un consensus parmi les théologiens concernant l’identité de l’auteur de cet l’épître, à mon avis, l’apôtre Paul l’a écrit lorsqu’il était emprisonné à Rome.