Job 10
- Mon âme est dégoûtée de la vie ! Je donnerai cours à ma plainte, je parlerai dans l’amertume de mon âme.
- Je dis à Dieu : Ne me condamne pas ! Fais-moi savoir pourquoi tu me prends à partie !
- Te paraît-il bien de maltraiter, de repousser l’ouvrage de tes mains, et de faire briller ta faveur sur le conseil des méchants ?
- As-tu des yeux de chair, vois-tu comme voit un homme ?
- Tes jours sont-ils comme les jours de l’homme, et tes années comme ses années,
- pour que tu recherches mon iniquité, pour que tu t’enquières de mon péché,
- sachant bien que je ne suis pas coupable, et que nul ne peut me délivrer de ta main ?
- Tes mains m’ont formé, elles m’ont créé, elles m’ont fait tout entier… et tu me détruirais !
Job 10:1-8
Job se plaint ici, attribuant encore faussement sa souffrance à Dieu. - Souviens-toi que tu m’as façonné comme de l’argile ; voudrais-tu de nouveau me réduire en poussière ?
- Ne m’as-tu pas coulé comme du lait ? Ne m’as-tu pas caillé comme du fromage ?
- Tu m’as revêtu de peau et de chair, tu m’as tissé d’os et de nerfs ;
- tu m’as accordé ta grâce avec la vie, tu m’as conservé par tes soins et sous ta garde.
Job 10:9-12
Job prie, reconnaissant que Dieu fut la source de sa vie. - Voici néanmoins ce que tu cachais dans ton cœur, voici, je le sais, ce que tu as résolu en toi-même.
- Si je pèche, tu m’observes, tu ne pardonnes pas mon iniquité.
- Suis-je coupable, malheur à moi ! Suis-je innocent, je n’ose lever la tête, rassasié de honte et absorbé dans ma misère.
- Et si j’ose la lever, tu me poursuis comme un lion, tu me frappes encore par des prodiges.
- Tu m’opposes de nouveaux témoins, tu multiplies tes fureurs contre moi, tu m’assailles d’une succession de calamités.
- Pourquoi m’as-tu fait sortir du sein de ma mère ? Je serais mort, et aucun œil ne m’aurait vu ;
- je serais comme si je n’eusse pas existé, et j’aurais passé du ventre de ma mère au sépulcre.
Job 10:13-19
Job assigna encore faussement sa souffrance à Dieu, le questionnant sur le but même de son existence. - Mes jours ne sont-ils pas en petit nombre ? Qu’il me laisse, qu’il se retire de moi, et que je respire un peu,
- avant que je m’en aille, pour ne plus revenir, dans le pays des ténèbres et de l’ombre de la mort,
- pays d’une obscurité profonde, où règnent l’ombre de la mort et la confusion, et où la lumière est semblable aux ténèbres.
Job 10:20-22
Job, qui vivrait encore longtemps, annonça ici faussement sa mort. Voilà la vision d’un homme éprouvé et désespéré.