Job 14
- L’homme né de la femme ! Sa vie est courte, sans cesse agitée.
Étant dans la douleur et le désespoir, Job demanda à l’Éternel d’écourter sa vie à cause de ses grandes souffrances. Il raconta ici plusieurs paroles imaginaires au sujet des œuvres de Dieu. Rappelons-nous que Dieu est bon (Psaume 145:8) et n’est pas l’auteur de tous les malheurs mentionnés ici.
- Il naît, il est coupé comme une fleur ; il fuit et disparaît comme une ombre.
- Et c’est sur lui que tu as l’œil ouvert ! Et tu me fais aller en justice avec toi !
- Comment d’un être souillé sortira-t-il un homme pur ? Il n’en peut sortir aucun.
- Si ses jours sont fixés, si tu as compté ses mois, si tu en as marqué le terme qu’il ne saurait franchir,
- détourne de lui les regards, et donne-lui du relâche, pour qu’il ait au moins la joie du mercenaire à la fin de sa journée.
- Un arbre a de l’espérance : quand on le coupe, il repousse, il produit encore des rejetons ;
- quand sa racine a vieilli dans la terre, quand son tronc meurt dans la poussière,
- il reverdit à l’approche de l’eau, il pousse des branches comme une jeune plante.
- Mais l’homme meurt, et il perd sa force ; l’homme expire, et où est-il ?
- Les eaux des lacs s’évanouissent, les fleuves tarissent et se dessèchent ;
- ainsi l’homme se couche et ne se relèvera plus, il ne se réveillera pas tant que les cieux subsisteront, il ne sortira pas de son sommeil.
- Oh ! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, m’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi !
- Si l’homme une fois mort pouvait revivre, j’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances, jusqu’à ce que mon état vînt à changer.
- Tu appellerais alors, et je te répondrais, tu languirais après l’ouvrage de tes mains.
- Mais aujourd’hui tu comptes mes pas, tu as l’œil sur mes péchés ;
- mes transgressions sont scellées en un faisceau, et tu imagines des iniquités à ma charge.
- La montagne s’écroule et périt, le rocher disparaît de sa place,
- la pierre est broyée par les eaux, et la terre emportée par leur courant ; ainsi tu détruis l’espérance de l’homme.
- Tu es sans cesse à l’assaillir, et il s’en va ; tu le défigures, puis tu le renvoies.
- Que ses fils soient honorés, il n’en sait rien ; qu’ils soient dans l’abaissement, il l’ignore.
- C’est pour lui seul qu’il éprouve de la douleur en son corps, c’est pour lui seul qu’il ressent de la tristesse en son âme.