Job 3
- Après cela, Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance.
- Il prit la parole et dit :
- Périsse le jour où je suis né, et la nuit qui dit : Un enfant mâle est conçu !
- Ce jour ! Qu’il se change en ténèbres, que Dieu n’en ait point souci dans le ciel, et que la lumière ne rayonne plus sur lui !
- Que l’obscurité et l’ombre de la mort s’en emparent, que des nuées établissent leur demeure au-dessus de lui, et que de noirs phénomènes l’épouvantent !
- Cette nuit ! Que les ténèbres en fassent leur proie, qu’elle disparaisse de l’année, qu’elle ne soit plus comptée parmi les mois !
- Que cette nuit devienne stérile, que l’allégresse en soit bannie !
- Qu’elle soit maudite par ceux qui maudissent les jours, par ceux qui savent exciter le léviathan !
- Que les étoiles de son crépuscule s’obscurcissent, qu’elle attende en vain la lumière, et qu’elle ne voie point les paupières de l’aurore !
- Car elle n’a pas fermé le sein qui me conçut, ni dérobé la souffrance à mes regards.
Job 3:1-10
Ce chapitre révèle à quel point Job fut absolument misérable et découragé. Sa peine et sa souffrance furent si grandes qu’il regrettait sa vie. Il maudit le jour de sa naissance. - Pourquoi ne suis-je pas mort dans le ventre de ma mère ? Pourquoi n’ai-je pas expiré au sortir de ses entrailles ?
- Pourquoi ai-je trouvé des genoux pour me recevoir, et des mamelles pour m’allaiter ?
Job 3:11-12
Remarquons ici que la victoire ne réside pas dans le domaine des questions. L’homme qui souffre se pose fréquemment beaucoup de questions, s’imaginant que les réponses apporteront en quelque sorte du réconfort. Cela explique une des raisons pour lesquelles tant de fausses doctrines règnent dans le corps de Christ. L’homme essaie de tout comprendre et il propose des idées humaines comme réponses, qui sont, en fait, de véritables mensonges. - Je serais couché maintenant, je serais tranquille, je dormirais, je reposerais,
- avec les rois et les grands de la terre, qui se bâtirent des mausolées,
- avec les princes qui avaient de l’or, et qui remplirent d’argent leurs demeures.
- Ou je n’existerais pas, je serais comme un avorton caché, comme des enfants qui n’ont pas vu la lumière.
- Là ne s’agitent plus les méchants, et là se reposent ceux qui sont fatigués et sans force ;
- les captifs sont tous en paix, ils n’entendent pas la voix de l’oppresseur ;
- le petit et le grand sont là, et l’esclave n’est plus soumis à son maître.
- Pourquoi donne-t-il la lumière à celui qui souffre, et la vie à ceux qui ont l’amertume dans l’âme,
- qui espèrent en vain la mort, et qui la convoitent plus qu’un trésor,
- qui seraient transportés de joie et saisis d’allégresse, s’ils trouvaient le tombeau ?
- À l’homme qui ne sait où aller, et que Dieu cerne de toutes parts ?
Job 3:20-23
Job se posa encore des questions dont il ignorait les réponses. - Mes soupirs sont ma nourriture, et mes cris se répandent comme l’eau.
- Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive ; ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint.
- Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos, et le trouble s’est emparé de moi.
Job 3:24-26
Job raconta sa souffrance. | Le verset 25 est le plus révélateur du livre. Notons que la foi déplace la montagne (Marc 11:22-24), et la crainte l’attire à nous (Job 3:25) ; la foi ouvre une porte spirituelle au Seigneur, la crainte ouvre une porte spirituelle à Satan. Voilà ce qui est arrivé à Job. | Découvrez le commentaire de Job 2:1-3 concernant ce verset.