Job 40
- L’Éternel répondit à Job du milieu de la tempête et dit :
Nous lisons ici le second discours de l’Éternel où il dit que Job est incapable de dompter l’hippopotame et le crocodile. L’idée est de lui souligner sa faiblesse devant ces animaux, afin qu’il puisse réaliser sa faiblesse devant le Tout-Puissant. | Voir aussi le commentaire de Job 41:1
- Ceins tes reins comme un vaillant homme ; je t’interrogerai, et tu m’instruiras.
- Anéantiras-tu jusqu’à ma justice ? Me condamneras-tu pour te donner droit ?
- As-tu un bras comme celui de Dieu, une voix tonnante comme la sienne ?
- Orne-toi de magnificence et de grandeur, revêts-toi de splendeur et de gloire !
- Répands les flots de ta colère, et d’un regard abaisse les hautains !
- D’un regard humilie les hautains, écrase sur place les méchants,
- cache-les tous ensemble dans la poussière, enferme leur front dans les ténèbres !
- Alors je rends hommage à la puissance de ta droite.
- Voici l’hippopotame, à qui j’ai donné la vie comme à toi ! Il mange de l’herbe comme le bœuf.
- Le voici ! Sa force est dans ses reins, et sa vigueur dans les muscles de son ventre ;
- il plie sa queue aussi ferme qu’un cèdre ; les nerfs de ses cuisses sont entrelacés ;
- ses os sont des tubes d’airain, ses membres sont comme des barres de fer.
- Il est la première des œuvres de Dieu ; celui qui l’a fait l’a pourvu d’un glaive.
- Il trouve sa pâture dans les montagnes, où se jouent toutes les bêtes des champs.
- Il se couche sous les lotus, au milieu des roseaux et des marécages ;
- les lotus le couvrent de leur ombre, les saules du torrent l’environnent.
- Que le fleuve vienne à déborder, il ne s’enfuit pas : que le Jourdain se précipite dans sa gueule, il reste calme.
- Est-ce à force ouverte qu’on pourra le saisir ? Est-ce au moyen de filets qu’on lui percera le nez ?
- Prendras-tu le crocodile à l’hameçon ? Saisiras-tu sa langue avec une corde ?
- Mettras-tu un jonc dans ses narines ? Lui perceras-tu la mâchoire avec un crochet ?
- Te pressera-t-il de supplication ? Te parlera-t-il d’une voix douce ?
- Fera-t-il une alliance avec toi, pour devenir à toujours ton esclave ?
- Joueras-tu avec lui comme avec un oiseau ? L’attacheras-tu pour amuser tes jeunes filles ?
- Les pêcheurs en trafiquent-ils ? Le partagent-ils entre les marchands ?
- Couvriras-tu sa peau de dards, et sa tête de harpons ?
- Dresse ta main contre lui, et tu ne t’aviseras plus de l’attaquer.
- Voici, on est trompé dans son attente ; à son seul aspect n’est-on pas terrassé ?