Job 6
- Job prit la parole et dit :
Ce chapitre concerne la réponse de Job à son ami Éliphaz. Job se sentait clairement trahi par ses paroles hautaines et remplies de jugement.
- Oh ! s’il était possible de peser ma douleur, et si toutes mes calamités étaient sur la balance,
- elles seraient plus pesantes que le sable de la mer ; voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie !
- Car les flèches du Tout-Puissant m’ont percé, et mon âme en suce le venin ; les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi.
Job déclara ici des paroles fausses car Dieu ne l’attaquait pas.
- L’âne sauvage crie-t-il auprès de l’herbe tendre ? Le bœuf mugit-il auprès de son fourrage ?
- Peut-on manger ce qui est fade et sans sel ? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf ?
- Ce que je voudrais ne pas toucher, c’est là ma nourriture, si dégoûtante soit-elle !
- Puisse mon vœu s’accomplir, et Dieu veuille réaliser mon espérance !
- Qu’il plaise à Dieu de m’écraser, qu’il étende sa main et qu’il m’achève !
- Il me restera du moins une consolation, une joie dans les maux dont il m’accable : jamais je n’ai transgressé les ordres du Saint.
Job 6:9-10
Job attribue encore faussement sa souffrance à Dieu. - Pourquoi espérer quand je n’ai plus de force ? Pourquoi attendre quand ma fin est certaine ?
Sa fin lui semblait certaine mais, comme nous le lirons à la fin du livre, Dieu le restaurerait complètement et le bénirait doublement !
- Ma force est-elle une force de pierre ? Mon corps est-il d’airain ?
- Ne suis-je pas sans ressource, et le salut n’est-il pas loin de moi ?
- Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant.
- Mes frères sont perfides comme un torrent, comme le lit des torrents qui disparaissent.
- Les glaçons en troublent le cours, la neige s’y précipite ;
- viennent les chaleurs, et ils tarissent, les feux du soleil, et leur lit demeure à sec.
- Les caravanes se détournent de leur chemin, s’enfoncent dans le désert, et périssent.
- Les caravanes de Théma fixent le regard, les voyageurs de Séba sont pleins d’espoir ;
- ils sont honteux d’avoir eu confiance, ils restent confondus quand ils arrivent.
- Ainsi, vous êtes comme si vous n’existiez pas ; vous voyez mon angoisse, et vous en avez horreur !
- Vous ai-je dit : Donnez-moi quelque chose, faites en ma faveur des présents avec vos biens,
- Délivrez-moi de la main de l’ennemi, rachetez-moi de la main des méchants ?
- Instruisez-moi, et je me tairai ; faites-moi comprendre en quoi j’ai péché.
- Que les paroles vraies sont persuasives ! Mais que prouvent vos remontrances ?
- Voulez-vous donc blâmer ce que j’ai dit, et ne voir que du vent dans les discours d’un désespéré ?
- Vous accablez un orphelin, vous persécutez votre ami.
- Regardez-moi, je vous prie ! Vous mentirais-je en face ?
- Revenez, ne soyez pas injustes ; revenez, et reconnaissez mon innocence.
- Y a-t-il de l’iniquité sur ma langue, et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal ?
Job 6:12-30
Job parla de son cœur à ses amis remplis de jugement. Il maintient ici son innocence, espérant bénéficier d’un peu d’empathie de la part de ses amis.