Jonas 3
- La parole de l’Éternel fut adressée à Jonas une seconde fois, en ces mots :
- Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et proclames-y la publication que je t’ordonne !
Jonas 3:1-2
L’Éternel est vraiment le Dieu d’une seconde « chance » comme nous voyons ici dans la vie du prophète Jonas. Dieu ne supprime pas son appel (Romains 11:29) lorsqu’un homme ou une femme de Dieu désobéit (Proverbe 24:16). Même si l’homme se rebelle, l’Éternel est gracieux, toujours prêt à pardonner le repentant. « Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. » (Proverbe 28:13) ; « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1:9). - Et Jonas se leva, et alla à Ninive, selon la parole de l’Éternel. Or Ninive était une très grande ville, de trois jours de marche.
Jonas obéit finalement à l’appel de Dieu. | Parfois les êtres humains essaient d’impressionner Dieu par une vie de sacrifices. En fait, ce que Dieu recherche véritablement, c’est une vie caractérisée par l’obéissance à sa parole. Nous pouvons passer toute notre vie à faire des choses d’une manière sacrificielle, impressionnant les hommes, mais si Dieu ne nous a jamais demandé de faire une telle chose, nous gaspillons notre temps. Il est tout simplement préférable d’être à l’écoute de Dieu et de faire exactement ce qu’Il nous demande de faire. Rappelons-nous de ce verset : « […] voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. » (1 Samuel 15:22). Vous éviterez ainsi des détours dans votre destinée et vous serez récompensé pour votre obéissance.
- Jonas fit d’abord dans la ville une journée de marche ; il criait et disait : Encore quarante jours, et Ninive est détruite !
Jonas prêcha la repentance aux Ninivites, annonçant la destruction de Ninive. | Maintenant, posons-nous une question très importante pour les croyants de notre époque : est-ce que le message de l’Église d’aujourd’hui est identique à celui de Jonas ? Dieu nous appelle-t-il à annoncer la destruction de toutes les villes dans les nations à cause de leurs péchés ? Luc 11:30 révèle que « […] Jonas fut un signe [de jugement à venir] pour les Ninivites, de même le Fils de l’homme en sera un pour cette génération [celle du temps de Jésus]. ». Il est vrai que l’Éternel « […] [ ne tient point le coupable pour innocent […] » (Exode 34:7). Ceci dit, nous devons comprendre que c’est exactement pour cette raison que l’innocent, Jésus-Christ, a payé la dette des coupables, des hommes pécheurs (2 Corinthiens 5:21) ! Sous la loi, et même au début de l’Église (Actes 3:19-21), le message prêché accentuait la rébellion de l’homme : « En ce temps-là parut Jean Baptiste, prêchant dans le désert de Judée. Il disait : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » (Matthieu 3:1-2). Puis, l’accent du message de l’apôtre Paul, qui fut le premier à recevoir la révélation de la grâce, annonçait la bonne nouvelle de la grâce (Éphésiens 2:8-10). Quel est donc notre message aujourd’hui ? Certains citeront les paroles de Jésus, lorsqu’il parlait aux pharisiens et aux sadducéens : « […] races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? » (Matthieu 3:7). Il est vrai que Jésus parla avec dureté lorsqu’il s’adressait aux hypocrites religieux. Ceci dit, son approche était tout à fait différente lorsqu’il s’adressait aux pécheurs. Lisons une portion de l’évangile de Jean 8:10-11, concernant la femme prise en adultère : « […] Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. ». L’approche de l’Église aujourd’hui devrait donc être celle de Jésus et non celle de Jean-Baptiste. Malheureusement, peu de personnes dans l’Église ont compris la différence entre la dispensation de la loi et celle de la grâce. Nous avons continué à prêcher le même message, comme si Jésus n’avait jamais payé la dette du péché. En fait, l’Église a souvent énoncé aux hommes toutes leurs offenses. Certes, les hommes se sentent coupables et condamnés mais ils n’entendent pas l’essentiel : Dieu les aime et il leur offre le pardon de leur péché ! Voilà une bonne nouvelle pour les perdus ! 2 Corinthiens 5:18-19 nous révèle une vérité extrêmement importante : « […] Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. » La version Semeur traduit ainsi le verset 19 : « Dieu était en Christ, réconciliant les hommes avec lui-même, sans tenir compte de leurs fautes. ». Est-ce qu’une vie sainte n’est pas importante ? Détrompez-vous ! Ce que nous expliquons ici est l’emphase de notre message qui produira certainement une vie de sainteté. Nous devons donc annoncer le message de la réconciliation, celle avec le Père, grâce à l’œuvre de la croix de Jésus-Christ. L’accent du message de l’évangile n’est pas sur l’homme pécheur mais sur Christ le sauveur : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5:8).
- Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu’aux plus petits.
Le peuple de Ninive entendit et reçut le message de Jonas. | Les gens s’imaginent parfois qu’il est inutile de prêcher l’évangile, croyant que les hommes demeureront toujours dans les ténèbres. Ceci dit, lorsque nous prions, le Saint-Esprit accorde une conviction aux pécheurs qui peuvent ensuite se repentir. Croyons ensemble au réveil dans les nations : « Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair… » (Joël 2:28).
- La chose parvint au roi de Ninive ; il se leva de son trône, ôta son manteau, se couvrit d’un sac, et s’assit sur la cendre.
Le roi de Ninive descendit de son trône afin de s’asseoir dans les cendres. Il était véritablement repentant pour ses péchés et pour les péchés de son peuple. | Aujourd’hui, nous devons aussi prier pour nos autorités, sachant que l’Esprit de Dieu parle encore aux hommes : « Le cœur du roi est un courant d’eau dans la main de l’Éternel ; il l’incline partout où il veut. » (Proverbe 21:1) ; « J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. » (1 Timothée 2:1-2).
- Et il fit faire dans Ninive cette publication, par ordre du roi et de ses grands ; Que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis, ne goûtent de rien, ne paissent point, et ne boivent point d’eau !
- Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force, et qu’ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont coupables !
- Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s’il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne périssions point ?
Jonas 3:7-9
La publication du roi rendait le jeûne et la repentance officielle, impliquant que tout ce qui respirait, mêmes les animaux, entraient dans cette période de deuil, se détournant de leur « […] mauvaise voie et des actes de violence ». - Dieu vit qu’ils agissaient ainsi et qu’ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu’il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas.
Grâce au message prêché par Jonas et de la repentance subséquente du peuple, Dieu n’a pas détruit Ninive. | Puisque Dieu connaît la fin depuis le commencement (Ésaïe 46:10), comment pourrait-il se repentir de quelque action que ce soit ? En fait, l’expression « Dieu se repentit » est un anthropomorphisme (parlant de Dieu en termes humains) tel qu’il doit être compris par les humains. Vraiment, « Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t-il pas ? » (Nombres 23:19). Cette forme de langage exprime simplement la tristesse dans son cœur lorsque l’humanité se rebelle contre lui.