Lamentations 2
- Eh quoi ! le Seigneur, dans sa colère, a couvert de nuages la fille de Sion ! Il a précipité du ciel sur la terre la magnificence d’Israël ! Il ne s’est pas souvenu de son marchepied, au jour de sa colère !
- Le Seigneur a détruit sans pitié toutes les demeures de Jacob ; il a, dans sa fureur, renversé les forteresses de la fille de Juda, il les a fait rouler à terre ; il a profané le royaume et ses chefs.
- Il a, dans son ardente colère, abattu toute la force d’Israël ; il a retiré sa droite en présence de l’ennemi ; il a allumé dans Jacob des flammes de feu, qui dévorent de tous côtés.
- Il a tendu son arc comme un ennemi ; sa droite s’est dressée comme celle d’un assaillant ; il a fait périr tout ce qui plaisait aux regards ; il a répandu sa fureur comme un feu sur la tente de la fille de Sion.
- Le Seigneur a été comme un ennemi ; il a dévoré Israël, il a dévoré tous ses palais, Il a détruit ses forteresses ; il a rempli la fille de Juda de plaintes et de gémissements.
- Il a dévasté sa tente comme un jardin, il a détruit le lieu de son assemblée ; l’Éternel a fait oublier en Sion les fêtes et le sabbat, et, dans sa violente colère, il a rejeté le roi et le sacrificateur.
- Le Seigneur a dédaigné son autel, repoussé son sanctuaire ; il a livré entre les mains de l’ennemi les murs des palais de Sion ; les cris ont retenti dans la maison de l’Éternel, comme en un jour de fête.
- L’Éternel avait résolu de détruire les murs de la fille de Sion ; il a tendu le cordeau, il n’a pas retiré sa main sans les avoir anéantis ; il a plongé dans le deuil rempart et murailles, qui n’offrent plus ensemble qu’une triste ruine.
Lamentations 2:1-8
Nous lisons ici comment Sion expérimenta le jugement divin : la récolte de ses choix menant à sa propre ruine. Cette dévastation est une confirmation des paroles prophétiques que nous lisons dans 2 Rois 21:13 : « J’étendrai sur Jérusalem le cordeau de Samarie et le niveau de la maison d’Achab ; et je nettoierai Jérusalem comme un plat qu’on nettoie, et qu’on renverse sens dessus dessous après l’avoir nettoyé. ». - Ses portes sont enfoncées dans la terre ; il en a détruit, rompu les barres. Son roi et ses chefs sont parmi les nations ; il n’y a plus de loi. Même les prophètes ne reçoivent aucune vision de l’Éternel.
- Les anciens de la fille de Sion sont assis à terre, ils sont muets ; ils ont couvert leur tête de poussière, ils se sont revêtus de sacs ; les vierges de Jérusalem laissent retomber leur tête vers la terre.
- Mes yeux se consument dans les larmes, mes entrailles bouillonnent, ma bile se répand sur la terre, à cause du désastre de la file de mon peuple, des enfants et des nourrissons en défaillance dans les rues de la ville.
- Ils disaient à leurs mères : où y a-t-il du blé et du vin ? Et ils tombaient comme des blessés dans les rues de la ville, ils rendaient l’âme sur le sein de leurs mères.
- Que dois-je te dire ? À quoi te comparer, fille de Jérusalem ? Qui trouver de semblable à toi, et quelle consolation te donner, vierge, fille de Sion? Car ta plaie est grande comme la mer : qui pourra te guérir ?
- Tes prophètes ont eu pour toi des visions vaines et fausses ; ils n’ont pas mis à nu ton iniquité, afin de détourner de toi la captivité ; ils t’ont donné des oracles mensongers et trompeurs.
- Tous les passants battent des mains sur toi, ils sifflent, ils secouent la tête contre la fille de Jérusalem : est-ce là cette ville qu’on appelait une beauté parfaite, la joie de toute la terre ?
- Tous tes ennemis ouvrent la bouche contre toi, ils sifflent, ils grincent des dents, ils disent : nous l’avons engloutie ! C’est bien le jour que nous attendions, nous l’avons atteint, nous le voyons!
Lamentations 2:9-16
Nous lisons ici comment Sion fut spirituellement appauvrie et humiliée. | Les versets 11 et 12 parlent de défaillance physique. Moïse avait prédit que ce jour de jugement viendrait. La pauvreté serait si grande qu’Israël serait réduit au cannibalisme : « Vous mangerez la chair de vos fils, et vous mangerez la chair de vos filles. » (Lévitique 26:29) ; « Au milieu de l’angoisse et de la détresse où te réduira ton ennemi, tu mangeras le fruit de tes entrailles, la chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donnés. » (Deutéronome 28:53). | Le verset 14 révèle que les prophètes n’avaient pas dénoncés les péchés en Israël alors sa captivité n’a pu être évitée. - L’Éternel a exécuté ce qu’il avait résolu, il a accompli la parole qu’il avait dès longtemps arrêtée, il a détruit sans pitié ; il a fait de toi la joie de l’ennemi, il a relevé la force de tes oppresseurs.
- Leur cœur crie vers le Seigneur … Mur de la fille de Sion, répands jour et nuit des torrents de larmes ! Ne te donne aucun relâche, et que ton œil n’ait point de repos !
- Lève-toi, pousse des gémissements à l’entrée des veilles de la nuit ! Répands ton coeur comme de l’eau, en présence du Seigneur ! Lève tes mains vers lui pour la vie de tes enfants qui meurent de faim aux coins de toutes les rues !
Lamentations 2:17-19
Sion fut jugée alors le prophète Jérémie exhorta le peuple à la prière, sachant que l’Éternel était l’unique espoir de délivrance. - Vois, Éternel, regarde qui tu as ainsi traité ! Fallait-il que des femmes dévorassent le fruit de leurs entrailles, les petits enfants objets de leur tendresse ? Que sacrificateurs et prophètes fussent massacrés dans le sanctuaire du Seigneur ?
- Les enfants et les vieillards sont couchés par terre dans les rues ; mes vierges et mes jeunes hommes sont tombés par l’épée ; tu as tué, au jour de ta colère, tu as égorgé sans pitié.
- Tu as appelé de toutes parts sur moi l’épouvante, comme à un jour de fête. Au jour de la colère de l’Éternel, il n’y a eu ni réchappé ni survivant. Ceux que j’avais soignés et élevés, mon ennemi les a consumés.
Lamentations 2:20-22
Nous lisons ici la prière du prophète Jérémie, car Dieu déversa sur Israël sa colère. Le verset 21 contient des accusations contre l’Éternel : « Tu as tué, au jour de ta colère, tu as égorgé sans pitié. ». Certes, Dieu a établi la loi des semences et de récoltes, alors il a permis aux babyloniens d’envahir Jérusalem. Ceci dit, Dieu n’est pas celui qui avait choisi que son peuple s’allierait aux nations païennes et adorerait leurs faux dieux. Le peuple d’Israël voyait maintenant que ces dieux ne pourraient les délivrer. | « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Matthieu 23:37).