Marc 5
- Ils arrivèrent à l’autre bord de la mer, dans le pays des Gadaréniens.
- Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme, sortant des sépulcres, et possédé d’un esprit impur.
- Cet homme avait sa demeure dans les sépulcres, et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne.
- Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter.
- Il était sans cesse, nuit et jour, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant, et se meurtrissant avec des pierres.
Marc 5:1-5
Ce démoniaque vivait dans des sépulcres, possédait une puissance surhumaine, criait et se meurtrissait avec des pierres. Voilà ce que l’ennemi fait aux hommes lorsque des démons possèdent leurs corps. - Ayant vu Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui,
- et s’écria d’une voix forte : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas.
- Car Jésus lui disait : Sors de cet homme, esprit impur !
Marc 5:6-8
Le royaume des ténèbres savait qui était Jésus : le fils de Dieu ayant la puissance de chasser les démons. - Et, il lui demanda : Quel est ton nom ? Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs.
La réponse donnée à Jésus révéla la situation de l’homme. Le nom « Légion », (« Legeon » en grec et selon les définitions bibliques Strong’s) signifie : « Un corps de soldats dont le nombre a varié selon les époques, et qui, du temps d’Auguste semble avoir été de 6826 hommes, (c’est-à-dire 6100 fantassins et 726 cavaliers). ». Cet homme avait donc une multitude de démons habitant en lui.
- Et il le priait instamment de ne pas les envoyer hors du pays.
Les démons ne voulurent pas être chassés de cette région particulièrement remplie de Juifs apostats.
- Il y avait là, vers la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissaient.
- Et les démons le prièrent, disant : Envoie-nous dans ces pourceaux, afin que nous entrions en eux.
- Il le leur permit. Et les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans la mer : il y en avait environ deux mille, et ils se noyèrent dans la mer.
Marc 5:11-13
Jésus chassa des milliers de démons du démoniaque, leur permettant d’entrer dans des pourceaux qui se jetèrent en bas d’une falaise, se tuant. | Même si la loi mosaïque interdisait aux Juifs de manger du porc, nous savons que ces derniers en faisaient l’élevage. Les hommes dans l’apostasie ne font aucun cas des lois de Dieu et priorisent leurs intérêts personnels. - Ceux qui les faisaient paître s’enfuirent, et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes. Les gens allèrent voir ce qui était arrivé.
- Ils vinrent auprès de Jésus, et ils virent le démoniaque, celui qui avait eu la légion, assis, vêtu, et dans son bon sens ; et ils furent saisis de frayeur.
- Ceux qui avaient vu ce qui s’était passé leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et aux pourceaux.
- Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.
- Comme il montait dans la barque, celui qui avait été démoniaque lui demanda la permission de rester avec lui.
- Jésus ne le lui permit pas, mais il lui dit : Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait, et comment il a eu pitié de toi.
- Il s’en alla, et se mit à publier dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous furent dans l’étonnement.
Marc 5:14-20
Les hommes préférèrent les pourceaux plutôt que Jésus. Ils ne valorisèrent pas le fait que l’ancien démoniaque fut alors « vêtu, et dans son bon sens » (Marc 5:15). | L’homme qui fut délivré par Jésus voulut l’accompagner mais le Seigneur lui donna un autre mandat : « Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait, et comment il a eu pitié de toi ». Il devait plutôt raconter son témoignage à ceux dans la région car ces gens savaient qui il avait été et comment Jésus eut transformé sa vie. | Découvrez les commentaires de Luc 8:26-37 concernant la délivrance du démoniaque en question. - Jésus dans la barque regagna l’autre rive, où une grande foule s’assembla près de lui. Il était au bord de la mer.
- Alors vint un des chefs de la synagogue, nommé Jaïrus, qui, l’ayant aperçu, se jeta à ses pieds,
- et lui adressa cette instante prière : Ma petite fille est à l’extrémité, viens, impose-lui les mains, afin qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.
- Jésus s’en alla avec lui. Et une grande foule le suivait et le pressait.
Marc 5:22-24
Jésus accepta l’invitation de se rendre auprès de la petite fille mourante de Jaïrus, l’un des chefs de la synagogue. - Or, il y avait une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans.
- Elle avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, elle avait dépensé tout ce qu’elle possédait, et elle n’avait éprouvé aucun soulagement, mais était allée plutôt en empirant.
- Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule par derrière, et toucha son vêtement.
- Car elle disait : Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie.
- Au même instant la perte de sang s’arrêta, et elle sentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.
Marc 5:25-29
Cette femme atteinte d’une perte de sang eut l’audace et la détermination de faire ce qu’elle devait faire afin de recevoir sa guérison (la tradition dit qu’elle s’appelait Véronique). Elle se disait à répétition : « Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie. » (Marc 5:28). Elle n’était pas simplement dans un espoir de guérison mais elle était convaincue que ce qu’elle disait arriverait, et c’est exactement ce qui s’est produit. | Précisons ici que la Bible n’est pas contre la médecine. Ceci dit, nous voyons que les médecins sont limités par leur humanité tandis que Jésus n’a pas de limite. Ce que l’homme dit être « impossible » est « possible » pour Dieu ! | Cette femme avait dépensé « tout ce qu’elle possédait » et pourtant, sa situation empirait malgré l’aide médicale qu’elle avait reçue. Soulignons aussi que cette perte de sang créait des problèmes sociaux pour la femme en question. Selon la loi mosaïque, elle était considérée impure lors de ses règles. Elle vivait donc dans l’isolement depuis les douze dernières années ! Vous pouvez donc imaginer le courage qu’elle exhiba en s’approchant de la foule ! Elle fut convaincue, nous servant d’exemple en matière d’une foi déterminée. | Notons que cette femme voulait probablement toucher la frange bleue du vêtement que portait Jésus. Ce vêtement rappelait aux Juifs leur appartenance à l’Éternel : « Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur qu’ils se fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements, et qu’ils mettent un cordon bleu sur cette frange du bord de leurs vêtements. Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez, et vous vous souviendrez de tous les commandements de l’Éternel pour les mettre en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de vos cœurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l’infidélité. Vous vous souviendrez ainsi de mes commandements, vous les mettrez en pratique, et vous serez saints pour votre Dieu. » (Nombres 15:38-40) ; « Tu mettras des franges aux quatre coins du vêtement dont tu te couvriras. » (Deutéronome 22:12). | Découvrez les commentaires de Luc 8:43-48 afin de découvrir les répercussions que cette perte de sang avait sur la vie de la femme souffrante. - Jésus connut aussitôt en lui-même qu’une force était sortie de lui ; et, se retournant au milieu de la foule, il dit : Qui a touché mes vêtements ?
- Ses disciples lui dirent : Tu vois la foule qui te presse, et tu dis : Qui m’a touché ?
- Et il regardait autour de lui, pour voir celle qui avait fait cela.
- La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s’était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la vérité.
- Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix, et sois guérie de ton mal.
Marc 5:30-34
La foi de la femme tira sur la force de l’onction de Jésus qui la guérit. Au verset 34, Jésus s’adressa alors à la femme comme étant « ma fille », révélant qu’elle fut reçue comme une fille de Dieu grâce à sa foi. Notons que le salut en Jésus ne se limite pas au pardon des péchés mais implique la délivrance de tout ce qu’Adam a perdu, incluant la délivrance de la maladie et la réception de la santé divine. - Comme il parlait encore, survinrent de chez le chef de la synagogue des gens qui dirent : Ta fille est morte ; pourquoi importuner davantage le maître ?
Nous revenons ici à la petite fille mourante de Jaïrus qui était, à ce moment-là, décédée.
- Mais Jésus, sans tenir compte de ces paroles, dit au chef de la synagogue : Ne crains pas, crois seulement.
« Ne crains pas, crois seulement ». Jésus déclara ici quelques simples paroles mais qui avaient une énorme signification spirituelle : La crainte annule la force de la foi alors Jaïrus devait s’assurer de ne pas laisser la peur le dominer. | Approfondissez vos connaissances sur la foi dans l’enseignement « La force de la foi ».
- Et il ne permit à personne de l’accompagner, si ce n’est à Pierre, à Jacques, et à Jean, frère de Jacques.
Pierre, Jacques et Jean étaient les apôtres et amis proches du seigneur Jésus. Comme Jésus s’apprêtait à ressusciter la petite fille, nous pouvons imaginer qu’il voulait s’entourer de gens de foi et non d’une foule de spectateurs.
- Ils arrivèrent à la maison du chef de la synagogue, où Jésus vit une foule bruyante et des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris.
Il s’agissait ici de pleureuses professionnelles et embauchées. | La foule sait pleurer mais elle ignore souvent comment croire Dieu afin d’expérimenter le miraculeux.
- Il entra, et leur dit : Pourquoi faites-vous du bruit, et pourquoi pleurez-vous ? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort.
Jésus refusa de déclarer l’état naturel de la petite fille, alors il prononça une vérité spirituelle la concernant, sa vérité prophétique : « […] Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. » (Romains 4:17). La petite fille fut bientôt réveillée de son sommeil.
- Et ils se moquaient de lui. Alors, ayant fait sortir tout le monde, il prit avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui l’avaient accompagné, et il entra là où était l’enfant.
L’attitude des incrédules moqueurs confirme 1 Corinthiens 2:14 : « Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. ». | L’homme naturel est guidé par ses cinq sens, tandis que l’homme spirituel est dirigé par le Saint-Esprit. | Jésus prit avec lui les parents de la petite fille, Pierre, Jacques et Jean. Il n’avait pas besoin d’une foule d’intercesseurs avec lui mais de quelques personnes de foi.
- Il la saisit par la main, et lui dit : Talitha koumi, ce qui signifie : Jeune fille, lève-toi, je te le dis.
- Aussitôt la jeune fille se leva, et se mit à marcher ; car elle avait douze ans. Et ils furent dans un grand étonnement.
- Jésus leur adressa de fortes recommandations, pour que personne ne sût la chose ; et il dit qu’on donnât à manger à la jeune fille.
Marc 5:41-43
Jésus ressuscita la petite fille de douze ans prouvant qu’il avait le pouvoir sur la mort.