Romains 2
- Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses.
L’apôtre Paul s’adressa ici aux Juifs. | Même à l’époque, il y avait un tel monde d’hypocrisie. Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés de juger les péchés de leur prochain alors qu’ils commettent les mêmes choses (Romains 1:32) ? Les hypocrites sentent-ils peut-être que leur jugement les protégera d’être eux-mêmes dévoilés ? À cause de leur honte personnelle, leur condamnation des autres leur donne peut-être un faux sentiment de supériorité ? Peu importe la motivation intérieure, connue ou inconnue de celui qui juge, Jésus se prononça sévèrement contre un tel comportement : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. » (Matthieu 7:1-2). Cela étant dit, et étonnamment, un énorme pourcentage de chrétiens insistent encore à juger leurs semblables ! Ils ne réalisent pas que chaque parole de jugement est aussi une semence semée dans le monde spirituel qui finira par produire une récolte de jugement contre eux-mêmes ! Voilà l’une des raisons qui explique autant de défaites dans le monde chrétien. Découvrez l’enseignement « Semez de la grâce ! », de la série « La grande récolte », afin de recevoir plus d’informations sur ce sujet vital mais encore méconnu dans l’Église.
- Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité.
Soulignons une phrase très importante « le jugement de Dieu » et non, le jugement des hypocrites qui agissent pareillement ! Dieu juge toujours selon la vérité car il sait et voit absolument tout. Il est le seul qualifié à juger les cœurs car il est le seul à vraiment connaître les pensées des hommes. « Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. » (Hébreux 4:13).
- Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu ?
Cette question devrait inspirer une remise en question chez l’homme hypocrite qui juge son prochain. Le fait qu’ils étaient Juifs ne les sauverait pas automatiquement (voir aussi Matthieu 3:8-9).
- Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ?
Dans sa bonté, l’Éternel voulait que son peuple hypocrite et religieux se repente. | Notons que Christ fut jugé à notre place mais si nous rejetons son pardon, marchant dans notre propre justice, si nous nous pensons parfaits par nous-mêmes, nous devrons être jugés selon notre performance humaine plutôt que selon celle de Jésus ! Ceci dit, si nous recevons la justice de Christ, nous ne serons pas jugés pour nos péchés car ils ont déjà été pardonnés en Jésus : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 5:24).
- Mais, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu,
La révélation de la bonté de Dieu « pousse à la repentance » car le fait de savoir que « […] Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique […] » (Jean 3:16) par amour, devrait toucher le cœur et mener à une conversion authentique. Romains 5:8 dit que : « […] Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. ». Le message à prêcher aux perdus est donc celui du bon Dieu qui a tout fait par amour afin de réconcilier l’homme à Dieu : « Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Corinthiens 5:20). La religion place l’emphase sur l’homme et son péché tandis que l’évangile véritable place l’emphase sur Dieu et le pardon des péchés grâce à Jésus-Christ. La ligne peut sembler fine mais elle est importante ! La présentation d’un Dieu colérique et aigri repousse les hommes. Le diable aime la religion et la condamnation tandis que Dieu aime la grâce et la vérité qui attirent les perdus.
- qui rendra à chacun selon ses œuvres ;
- réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité ;
- mais l’irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l’injustice.
Romains 2:5-8
Un cœur endurci et hypocrite qui refuse d’être vrai avec Dieu s’amasse « un trésor de colère pour le jour de la colère ». Ceci dit, cela est absolument évitable ! Comprenons que le péché attire la colère divine (Jean 3:36) mais le sang de Christ purifie tout péché (1 Jean 1:7) et supprime ainsi cette colère. La sagesse nous dirait d’accepter le pardon de nos péchés et d’éviter le jugement à venir : « Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché ! » (Romains 4:8) ; « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1:9). - Tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec !
- Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec !
- Car devant Dieu il n’y a point d’acception de personnes.
Romains 2:9-11
De même que tous les hommes, quelle que soit leur race, peuvent devenir enfants de Dieu (Jean 1:12), tous les hommes sans Christ sont perdus dans leurs péchés. Le salut en Christ est pour tous : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » (Galates 3:28). La peine du péché est pour tous ceux qui rejettent Christ : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » (Romains 3:23). - Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi.
Bien que les non-Juifs ne rendraient pas compte du non-respect de la loi mosaïque, ils seraient néanmoins tenus responsables de leurs propres péchés, selon leur conscience (voir Romains 2:14-16). Les Juifs, en revanche, seraient jugés selon la loi.
- Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.
Voilà un rappel de Jacques 1:22 : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. ».
- Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ;
- ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour.
- C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.
Romains 2:14-16
L’apôtre Paul explique ici que même les non-croyants ont une conscience. Personne ne pourra prétendre être innocent par ignorance des lois divines. Il est précisé que Jésus, le fils de l’homme, jugera les hommes rebelles : « Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils. » (Jean 5:22). - Toi qui te donnes le nom de Juif, qui te reposes sur la loi, qui te glorifies de Dieu,
- qui connais sa volonté, qui apprécies la différence des choses, étant instruit par la loi ;
- toi qui te flattes d’être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres,
- le docteur des insensés, le maître des ignorants, parce que tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité ;
- toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t’enseignes pas toi-même ! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes !
- Toi qui dis de ne pas commettre d’adultère, tu commets l’adultère ! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges !
- Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi !
Romains 2:17-23
L’apôtre Paul explique que le leader spirituel Juif ne sera pas épargné du jugement de par son hypocrisie sur terre. - Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les païens, comme cela est écrit.
L’hypocrisie des religieux crée des scandales parmi les non-croyants (voir aussi Ésaïe 52:5).
- La circoncision est utile, si tu mets en pratique la loi ; mais si tu transgresses la loi, ta circoncision devient incirconcision.
- Si donc l’incirconcis observe les ordonnances de la loi, son incirconcision ne sera-t-elle pas tenue pour circoncision ?
- L’incirconcis de nature, qui accomplit la loi, ne te condamnera-t-il pas, toi qui la transgresses, tout en ayant la lettre de la loi et la circoncision ?
- Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair.
- Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.
Romains 2:25-29
L’apôtre Paul ne faisait pas la promotion de ce que les théologiens modernes appellent aujourd’hui « la théologie du remplacement ». Non, Dieu n’a pas remplacé Israël par l’Église. Dieu a encore un plan et un destin pour le peuple d’Israël. En fait, l’Église s’est greffée à Israël alors comprenons que ces versets ne négligent en rien le peuple d’Israël. L’essentiel du raisonnement de Paul est que les Juifs doivent être authentiques au lieu d’honorer Dieu partiellement et selon une pratique extérieure de la loi. Notons bien que la loi n’a jamais sauvé personne. Le but de la loi était de révéler à l’homme son incapacité de se sauver lui-même. Sa faillite spirituelle, son incapacité d’honorer parfaitement la loi mosaïque, devait lui révéler son besoin d’un sauveur. Voilà la raison pour laquelle Jésus fut venu : « Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu. » (Matthieu 18:11).