Romains 4
- Que dirons-nous donc qu’Abraham, notre père, a obtenu selon la chair ?
Autrement dit : Que pouvons-nous dire au sujet d’Abraham notre père dans la foi ?
- Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu.
La justification n’est certainement pas le fruit des œuvres humaines (Éphésiens 2:8-10) mais de l’œuvre ultime du sacrifice de Jésus à la croix : « Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde […] » (Tite 3:5). Si nous pouvions faire quelque chose pour mériter notre salut, Jésus ne serait pas venu sur la terre afin de payer le prix de notre rédemption. Il nous aurait simplement dit de faire telle ou telle œuvre plutôt que de venir sur cette terre et être crucifié pour nos péchés (Ésaïe 53). La preuve que le salut est un don de Dieu (plutôt qu’un salaire gagné par les bonnes œuvres de l’homme) est le fait que Jésus se déplaça du ciel à la terre afin de sauver nos âmes : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. » (Romains 3:23-24).
- Car que dit l’Écriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.
La version Semeur traduit ce texte comme ceci : « En effet, que dit l’écriture ? Abraham a eu confiance en Dieu, et Dieu a porté sa foi à son crédit pour le déclarer juste. ». Abraham était donc sauvé par la foi mais « à crédit » dans le sens qu’il a cru au salut promis par l’Éternel avant même l’accomplissement de l’œuvre de la croix. Découvrez le commentaire sur le « sein d’Abraham » dans Luc 16:19-31 afin d’approfondir vos connaissances sur le sort des saints de l’Ancien Testament qui moururent avant la mort et la résurrection de Jésus-Christ.
- Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due ;
Si l’on reçoit un salaire pour une œuvre, il n’y est plus question d’une grâce reçue.
- et à celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice.
Une personne peut exercer sa foi en Jésus-Christ sans faire d’œuvres et recevoir la vie éternelle. Voilà la grâce qui est offerte en Jésus-Christ. Ceci dit, il ne faut pas prétendre que le nouveau croyant ne devrait pas faire de bonnes œuvres simplement parce qu’il a compris la gratuité du salut. Certes, tous les chrétiens devraient faire des bonnes œuvres mais la motivation ne sera jamais d’acheter son salut mais d’exprimer sa reconnaissance envers l’Éternel pour ce salut. « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » (Éphésiens 2:10). La foi authentique accordera le salut à tous ceux qui la possèdent.
- De même David exprime le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres :
- heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts !
- Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché !
Romains 4:6-8
La grâce produit le bonheur chez la personne qui la reçoit. - Ce bonheur n’est-il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis ? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham.
- Comment donc lui fut-elle imputée ? Était-ce après, ou avant sa circoncision ? Il n’était pas encore circoncis, il était incirconcis.
- Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu’il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d’être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée,
- et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis.
Romains 4:9-12
Ce passage mentionne qu’Abraham fut justifié par la foi avant même sa circoncision, ce qui prouve que la justification ne lui fut pas accordée grâce à l’observation de la loi mosaïque mais par sa foi. Lisez les notes de Genèse 15:18 pour plus de détails sur le sens de la circoncision. - En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi.
La force de la foi en Dieu a un pouvoir illimité. Ne lisons pas ce verset sans remarquer une vérité présentée : « […] la promesse de recevoir le monde en héritage a été faite à Abraham non parce qu’il avait obéi à la loi, mais parce que Dieu l’a déclaré juste à cause de sa foi. » (traduction Semeur). Cette promesse glorieuse, concernant l’héritage terrestre, est un rappel du mandat divin donné à Adam au départ (Genèse 1:26). Cet héritage est de nouveau accessible par la foi pour tous les enfants de Dieu. Découvrez les enseignements « L’autorité du croyant » ainsi que « La force de la foi » afin d’approfondir vos connaissances sur le sujet de la foi et de la domination de l’enfant de Dieu sur terre aujourd’hui.
- Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie,
La foi dans les œuvres humaines pour le salut annule l’œuvre du Christ.
- parce que la loi produit la colère, et que là où il n’y a point de loi il n’y a point non plus de transgression.
La loi produisait des conséquences (la colère) en cas de désobéissance.
- C’est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d’Abraham, notre père à tous, selon qu’il est écrit :
La foi est le chemin qui permet aux héritiers de recevoir la promesse.
- je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient.
« Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. » (Genèse 12:2). Dieu prononça cette grande parole sur Abram alors qu’il était un homme âgé et sans enfant. Dieu déclara cette vérité prophétique qui n’était pas encore une réalité. Ceci illustre une loi spirituelle à laquelle tous les croyants devraient croire et pratiquer. Découvrez la loi de « La confession de la parole de foi » afin de grandir dans cette connaissance essentielle afin d’expérimenter une vie de foi victorieuse.
- Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu’il devint père d’un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit : Telle sera ta postérité.
Abraham crut à la promesse de Dieu (Genèse 12:2) même quand rien dans le monde naturel indiquait que sa foi ait du sens.
- Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara n’était plus en état d’avoir des enfants.
La clé d’une foi solide, constante et inébranlable est de ne pas considérer les réalités contradictoires. La foi croira la vérité de Dieu peu importe ce qu’indique la réalité naturelle. La vérité transforme alors la réalité lorsque le croyant exerce sa foi dans la parole de Dieu.
- Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu,
- et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi l’accomplir.
- C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice.
Romains 4:20-22
La louange est une autre clé vitale dans la marche de foi de l’enfant de Dieu victorieux. Cette pleine conviction déclarée fortifie la foi. - Mais ce n’est pas à cause de lui seul qu’il est écrit que cela lui fut imputé ;
- c’est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur,
- lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification.
Romains 4:23-25
L’exemple de foi d’Abraham sert comme modèle pour toute sa postérité spirituelle.