Romains 9
- Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit :
Notons que le Saint-Esprit rend témoignage et confirme la vérité (voir aussi Jean 16:13).
- j’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel.
- Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair,
- qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte,
- et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen !
Romains 9:2-5
L’apôtre Paul qui a écrit « Soyez toujours joyeux. » (1 Thessaloniciens 5:16) a aussi dit (au verset 2) : « J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. ». Comment peut-on être toujours joyeux et triste en même temps ? Il faut comprendre que la joie que possède le croyant provient du Seigneur (Néhémie 8:10). Cette force spirituelle de la joie imprègne le chrétien indépendamment des autres émotions qu’il peut éprouver. Par exemple, nous pouvons être remplis de la joie du Seigneur et être aussi remplis de ses compassions pour ceux dans le besoin : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. » (Romains 12:15). Ici, dans le passage en question, l’apôtre Paul éprouvait des sentiments pour son peuple, les Juifs. Par amour pour eux, désirant qu’ils soient sauvés, il était peiné du fait que la majorité des Juifs n’avaient pas reçu la révélation de Jésus-Christ. Ce cœur de compassion le motiva certainement dans sa vie de prière et l’inspira aussi lorsqu’il a dit être prêt à se sacrifier personnellement, être maudit, si cela pouvait les sauver. Soyons clairs : cette expression d’amour ne pouvait changer leur destinée car l’unique homme qualifié pour porter la malédiction fut Jésus-Christ (Galates 3:13). L’idée ici est que Paul disait qu’il était prêt à faire n’importe quoi par amour pour son peuple. Rappelons-nous qu’Exode 19:5 révéla que le peuple d’Israël, les Juifs, fut choisi par l’Éternel comme étant son peuple. Ce furent eux qui transmirent les oracles de Dieu sur la terre : « Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi. ». Paul connaissait cette vérité et c’est pour cela qu’il était attristé. | Découvrez l’enseignement « Le fruit de l’Esprit » pour plus d’informations au sujet de la joie du Seigneur. - Ce n’est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël,
- et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité,
- c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité.
Romains 9:6-8
L’apôtre Paul défendit ici la parole de Dieu qui n’est pas du tout fautive du fait qu’Israël eut rejeté Christ. Il précisa que le salut est le fruit d’une décision personnelle plutôt que décision nationale. Même les non-Juifs peuvent devenir la postérité d’Abraham par la foi. - Voici, en effet, la parole de la promesse : Je reviendrai à cette même époque, et Sara aura un fils.
- Et, de plus, il en fut ainsi de Rébecca, qui conçut du seul Isaac notre père ;
- car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et ils n’eussent fait ni bien ni mal, afin que le dessein d’élection de Dieu subsistât, sans dépendre des œuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle,
- il fut dit à Rébecca : L’aîné sera assujetti au plus jeune ; selon qu’il est écrit :
- J’ai aimé Jacob et j’ai haï Ésaü.
- Que dirons-nous donc ? Y a-t-il en Dieu de l’injustice ? Loin de là !
- Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion.
- Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.
Romains 9:9-16
L’apôtre Paul raconta ici la fidélité de Dieu en ce qui concerne ses promesses. | Le verset 13 fait référence à Malachie 1:2-3 : « Je vous ai aimés, dit l’Éternel. Et vous dites : En quoi nous as-tu aimés ? Ésaü n’est-il pas frère de Jacob ? dit l’Éternel. Cependant j’ai aimé Jacob, et j’ai eu de la haine pour Ésaü […] ». Précisons que Dieu ne hait pas les hommes aveuglément. Rappelons-nous que les hommes ne sont pas des robots alors, ils peuvent tous choisir entre le bien et le mal (Deutéronome 30:19). La « haine » de Dieu est donc relié au mauvais comportement d’Ésaü qui déplaisait à Dieu. | Au verset 14, nous comprenons que Dieu n’a pas été injuste envers Ésaü. | Au verset 15, Dieu est miséricordieux malgré le fait que certains ne comprennent pas ses raisons. Ce fut le cas pour Jacob. - Car l’Écriture dit à Pharaon : Je t’ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre.
- Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.
Romains 9:17-18
Nous lisons dans Exode 4:21 : « Et moi, j’endurcirai son cœur ». Que voulut dire Dieu par cette déclaration ? Était-il en train de dire qu’il rendrait Pharaon rebelle et qu’il le punirait ensuite pour sa rébellion ? Laissez-moi vous illustrer une vérité : Tout comme les rayons du soleil peuvent durcir la surface de la terre ou faire fondre la cire, les rayons du soleil ont un effet sur certaines matières. Par conséquent, Dieu a un effet sur l’humanité. Nous voyons ce qui est à l’intérieur d’une personne par ses réactions. Lorsque le Seigneur s’approchera de certaines personnes, leur cœur deviendra soit plus tendre ou plus dur et rebelle. C’est bien Dieu qui « fait » cela, dans le sens où il affectera certaines personnes. Ne pensons donc pas que Dieu supprime le libre arbitre des hommes en imposant sa volonté sur eux. En fait, Dieu révèle ce qui est vraiment dans les cœurs des hommes par leurs réactions. - Tu me diras : Pourquoi blâme-t-il encore ? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté ?
- Ô homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ?
- Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil ?
- Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition,
- et s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire ?
Romains 9:19-23
La pensée ici est de réfuter ceux qui accusaient Dieu d’injustice, selon leur compréhension limitée. Certes, Dieu est le grand potier, ceci dit, choisit-il (et pour aucune raison) qui pourra devenir ou pas un vase d’honneur ? Les hommes sont-ils des robots, dépourvus d’autorité sur leur propre vie ? À cause de ce passage, qui a été trop souvent incompris, plusieurs ont conclu que c’était le cas. Que tous comprennent que l’homme conserve toujours son choix d’accepter ou de rejeter Christ. Il ne faut donc pas isoler des écritures de son ensemble générale. La Bible ne parle pas favorablement de ceux qui interprètent mal la parole et qui la déforme : « […] il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine. » (2 Pierre 3:16). Maintenant, notons que nous retrouvons ailleurs dans la Bible comment devenir un vase d’honneur. Nous découvrons que cela est un choix personnel : « Dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais il y en a aussi de bois et de terre; les uns sont des vases d’honneur, et les autres sont d’un usage vil. Si donc quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 2:20-21). | En résumé, les versets dans le passage en question exhortent les hommes à ne jamais juger Dieu. Les hommes sont ignorants et manquent trop souvent des détails. Dieu a toujours raison et même si les hommes comprennent mal ses voies, il serait plus sage de croire que Dieu a des raisons pour tout. Aussi, les hommes ne sont jamais des sujets innocents, victimes des caprices d’un Dieu injuste. Non, Dieu est juste et saint. | Allez plus loin dans votre étude sur la prédestination et sur l’élection dans « Le Disciple Victorieux », plus précisément, dans le chapitre sur le salut. Voir aussi les commentaires d’Exode 4:21. - Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les païens,
- selon qu’il le dit dans Osée : J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas la bien-aimée ;
- et là où on leur disait : Vous n’êtes pas mon peuple ! Ils seront appelés fils du Dieu vivant.
Romains 9:24-26
Dieu sauve les hommes à partir du peuple juif et des nations non-juives. | L’apôtre Paul cita Osée 1:9-10 et 2:23, des versets concernant les Juifs mais qui s’applique maintenant aux non-Juifs également. - Ésaïe, de son côté, s’écrie au sujet d’Israël : Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé.
- Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu’il a résolu.
- Et, comme Ésaïe l’avait dit auparavant : Si le Seigneur des armées ne nous eût laissé une postérité, nous serions devenus comme Sodome, nous aurions été semblables à Gomorrhe.
Romains 9:27-29
Ésaïe eut prophétisé du « restant » de Juifs qui accepteraient le messie, Jésus-Christ. - Que dirons-nous donc ? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi,
- tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi.
- Pourquoi ? Parce qu’Israël l’a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des œuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement,
- selon qu’il est écrit : Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement et un rocher de scandale, et celui qui croit en lui ne sera point confus.
Romains 9:30-33
La pierre d’achoppement est nulle autre que Jésus-Christ. Les hommes qui cherchaient à se justifier par leurs bonnes œuvres refusaient la source de leur salut. Ils trébuchaient dans la défaite et furent exclus du salut. | La justification ne s’obtient pas par la loi mosaïque mais exclusivement par la foi en Jésus-Christ : « Car quiconque [Juif ou non-Juif, blanc ou noir, peu importe la couleur de peau ou du statut social] invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » (Romains 10:13) ; « Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle. » (Tite 3:5-7). | Voir aussi Éphésiens 2:8-10 et découvrez l’enseignement « Vous êtes justifié » afin d’étudier le sujet de la justification par la foi. | Ce chapitre se termine en nous rappelant que le salut est destiné à tous ceux qui croient. La foi est un choix : « celui qui croit en lui ne sera point confus ».