Job 2
- Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux se présenter devant l’Éternel.
- L’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel : De parcourir la terre et de m’y promener.
- L’Éternel dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m’excites à le perdre sans motif.
Job 2:1-3
Les fils de Dieu, mentionnés au verset 1, sont des anges. | « Est-ce que job méritait d’être attaqué par Satan ? L’Éternel dit à Satan : « As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne comme lui sur la terre. C’est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se détourne du mal. Il persévère dans son intégrité et c’est sans raison que tu m’incites à le perdre. » (Job 2:3, [traduction Segond 21]). Selon la définition en hébreu du mot « raison », Dieu disait que Satan cherchait à faire du mal à Job « d’une manière imméritée ». En d’autres mots, Job n’avait rien fait de mal méritant une telle souffrance potentielle. | Concernant la crainte destructrice de Job : Proverbe 26:2 [dit] : « Comme l’oiseau s’échappe, comme l’hirondelle s’envole, ainsi la malédiction sans cause n’a point d’effet. ». La vision que Dieu peut, sans aucune raison, permettre à Satan de : – tuer nos enfants ; – nous rendre malade ; – nous mener dans la faillite ; … n’est pas compatible avec ma compréhension de la Bible. Certes, il n’y avait pas un motif de culpabilité pour expliquer tout ce qui allait arriver à Job. Ceci dit, il y avait certainement des lois spirituelles en opération qui produisirent des événements désastreux dans le monde naturel. Rien n’arrive pour rien. Relisons maintenant Job 3:25 dans plusieurs versions : « Car […] ce qui faisait le sujet de ma crainte [« pachad » = frayeur, effroi, terreur, alarme, s’inquiéter (STRONG : 06342)] m’est arrivé, et ce que je redoutais [yagor = être effrayé, trembler, redouter (STRONG : 03025)] est tombé sur moi. » (Job 3:25, traduction Fillion) ; « La terreur qui me terrifie se réalise, et ce que je redoute m’arrive. » (Job 3:25, traduction Liturgie) ; « Ce qui me remplit de frayeur, c’est ce qui m’arrive ; ce qui fait mon effroi, c’est ce qui m’atteint. » (Job 3:25, [Nouvelle Bible Segond]) ; « Si j’ai peur d’une chose, elle m’arrive. Ce qui m’effraie tombe sur moi. » (Job 3:25, [Parole de Vie]). Comprenons que la crainte de Job était liée au malheur potentiel qui pourrait arriver à ses enfants, qui avaient l’habitude de faire la fête. Bien que Job craignait Dieu, cela n’empêchait pas le fait qu’il pouvait aussi avoir une crainte dans son cœur. ». – Un extrait de « Sortir de la souffrance » de Joël Spinks. - Et Satan répondit à l’Éternel : Peau pour peau ! Tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie.
- Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu’il te maudit en face.
Job 2:4-5
Satan défia l’Éternel. Voir les commentaires de Job 1:7-11 à ce sujet. - L’Éternel dit à Satan : Voici, je te le livre : seulement, épargne sa vie.
Lisons ce verset dans la Traduction John Nelson Darby : « Et l’Éternel dit à Satan : Le voilà entre tes mains, seulement épargne sa vie. ». Notons que Job était déjà susceptible aux attaques de l’ennemi car il y avait une brèche dans la muraille de protection. Voir le commentaire de Job 1:12 à ce sujet.
- Et Satan se retira de devant la face de l’Éternel. Puis il frappa Job d’un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête.
Soulignons le fait que Satan fut celui qui frappa Job et pas l’Éternel, celui qui guérit (Exode 15:26).
- Et Job prit un tesson pour se gratter et s’assit sur la cendre.
Lisons ce verset dans la traduction Bible Semeur : « Job prit un morceau de poterie pour se gratter, et resta assis au milieu de la cendre. ». Nous pouvons imaginer son inconfort et sa grande douleur. Véritablement, Satan est méchant !
- Sa femme lui dit : Tu demeures ferme dans ton intégrité ! Maudis Dieu, et meurs !
Non seulement Job souffrait physiquement, mais sa femme ajouta à sa souffrance sur le plan psychologique et émotionnel. Bien qu’elle ait dit à son mari de maudire Dieu (et de mourir), il refusa de suivre ses instructions insensées.
- Mais Job lui répondit : Tu parles comme une femme insensée. Quoi ! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal ! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres.
Même si Job avait eu une bonne disposition envers l’Éternel, il n’était pas théologiquement correct, car il insinuait que Dieu fut celui qui l’avait frappé. Le texte dit clairement que son adversaire fut Satan et non Dieu.
- Trois amis de Job, Éliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama, apprirent tous les malheurs qui lui étaient arrivés. Ils se concertèrent et partirent de chez eux pour aller le plaindre et le consoler !
- Ayant de loin porté les regards sur lui, ils ne le reconnurent pas, et ils élevèrent la voix et pleurèrent. Ils déchirèrent leurs manteaux, et ils jetèrent de la poussière en l’air au-dessus de leur tête.
- Et ils se tinrent assis à terre auprès de lui sept jours et sept nuits, sans lui dire une parole, car ils voyaient combien sa douleur était grande.
Job 2:11-13
Si les amis de Job étaient restés dans cette position d’empathie tout au long de son épreuve, cela aurait été beaucoup mieux pour lui que la façon dont ils ont agi envers lui par la suite.