1 Pierre 5

1. Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée :
   

   L’apôtre Pierre est sur le point de conclure cette épître, chargeant les anciens, ou les pasteurs, avec ses dernières instructions. Il leur rappelle qu’il était témoin des souffrances de Jésus-Christ et un participant de sa gloire, suggérant que la souffrance du moment produirait pour eux une dimension de gloire.

2. paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ;
3. non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau.
   

   1 Pierre 5:2-3
   L’apôtre Pierre dit aux anciens, ou aux bergers (pasteurs), de bien prendre soin des brebis du Seigneur qui leur fut confiées, étant pour eux des modèles. Ils devaient avoir de bons cœurs et les intérêts de Dieu et non ceux des hommes profiteurs ou dominateurs.

4. Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire.
   

   Le « souverain pasteur » se réfère au Grand Berger : Jésus-Christ, celui qui récompensera la fidélité de ses serviteurs en les couronnant d’autorité. | « Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus. » (Hébreux 13:20).

5. De mêmes, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles.
   

   L’apôtre Pierre exhorta les jeunes (pasteurs) à marcher dans l’humilité, soulignant l’importance d’être soumis aux autorités spirituelles. Précisons que l’humilité véritable n’est pas la déclaration de mensonges abaissants sur soi-même, tel que : « Je suis un pauvre pécheur » lorsque la Bible déclare la sainteté du racheté (Éphésiens 1:1). Non, l’humilité implique le choix de croire Dieu et de s’accorder avec sa Parole, même si elle est humainement difficile à accueillir. L’humilité réalise sa source véritable, l’Éternel, en toutes choses, réalisant son besoin absolu de Dieu. | Ce verset confirme aussi la vérité de Proverbe 3:34 : « Il [en parlant de Dieu] se moque des moqueurs, mais il fait grâce aux humbles. ». Notons que lorsque Dieu résiste à l’orgueilleux, cela signifie (selon la définition Strong’s du mot « Antitassomai ») : « se ranger en bataille contre, s’opposer à quelqu’un, résister ». Bref, personne ne souhaite être opposé par Dieu car l’Éternel gagne toujours. À l’inverse, nous avons tout à gagner en marchant fidèlement avec lui : « […] Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:31).

6. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable ;
   

   S’humilier devant l’Éternel est un choix personnel. Il ne s’agit pas ici d’abaisser quelqu’un mais de s’humilier soi-même, et ce, devant la grandeur de Dieu. Maintenant, précisons une vérité souvent incomprise : Dieu veut élever ses enfants « L’Éternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas […] » (Deutéronome 28:13). Dieu désire élever les siens car ces derniers sont appelés à briller dans le monde (Matthieu 5:14) et gagner des nations à Christ (Matthieu 28:19). Ceci dit, c’est Dieu qui juge le bon moment de cette élévation et non l’homme. Rajoutons aussi que ce n’est pas aux hommes de se promouvoir (Proverbe 27:2). Dieu est le meilleur agent de promotion alors laissons-lui faire son œuvre comme lui seul peut faire. | Approfondissez vos connaissances sur ce sujet dans l’enseignement « Préparez-vous pour votre promotion ».

7. et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous.
   

   L’obéissance à ce commandement divin est essentielle pour une vie chrétienne heureuse et épanouie. Ce verset confirme aussi Philippiens 4:6 « Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. » | L’inquiétude est l’acte de méditer sur la pensée qui dit que Dieu ne sera pas fidèle à sa Parole. Précisons aussi que l’inquiétude n’est pas une simple faiblesse innocente, mais un péché devant Dieu. L’inquiétude est une forme d’incrédulité qui crée du stress et de l’anxiété. | « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Matthieu 11:28) ; « Jette ton souci sur le Seigneur, et lui-même il te nourrira [« il te soutiendra », traduction Darby] ; il ne laissera pas le juste dans une éternelle agitation [« il ne permettra jamais que le juste tombe », traduction David Martin]. » (Psaume 55:22, traduction Abbé Fillion).

8. Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.
   

   Commentons ce verset : « Soyez sobres, veillez [« Faites preuve de modération et soyez vigilants », traduction Semeur]. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera [le diable cherche ceux qui ne connaissent ni leur autorité, ni leurs armes spirituelles afin de les voler, les égorger et/ou les détruire, voir Jean 10:10]. » L’enfant de Dieu peut décider d’être un chrétien non-comestible en exerçant son autorité sur le royaume des ténèbres. | Approfondissez vos connaissances sur ce sujet dans l’enseignement « L’autorité du croyant ».

9. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde.
   

   Le fait de résister à l’ennemi implique l’exercice de l’autorité spirituelle sur le royaume de l’adversaire. Commentons ce verset : « Résistez-lui [le croyant résistera et non une personne passive] avec une foi ferme [une puissante force spirituelle inébranlable, relâchée dans la Parole de Dieu, d’une personne convaincue de l’intégrité de la Parole], sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde [« car vous savez que vos frères et sœurs dispersés à travers le monde connaissent les mêmes souffrances. », traduction Semeur]. » Le lecteur comprenait qu’il n’était pas du tout seul dans ce combat.

10. Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables.
    

    La souffrance ici mentionnée concerne celle de la persécution, comme le révèle le contexte de cette épître. La souffrance n’a donc rien à voir avec celle rattachée à la malédiction (Deutéronome 28:15-68). L’enfant de Dieu n’est plus maudit mais béni (Galates 3:13-14, Éphésiens 1:3). Notons que Dieu n’utilise pas la malédiction (Deutéronome 28:15-68) pour enseigner à son peuple mais il utilise plutôt sa Parole inspirée par le Saint-Esprit (2 Timothée 3:16-17). La persévérance et l’endurance mènent à la gloire du croyant qui ne sera pas disqualifié. | Lisons un extrait de ce verset dans la traduction Parole de Vie : « […] Dieu, qui nous aime tant, vous a appelés à participer à sa gloire sans fin, en étant unis au Christ […]. ».

11. À lui soit la puissance aux siècles des siècles ! Amen !
    

    L’Éternel est la source de toute puissance.

12. C’est par Silvain, qui est à mes yeux un frère fidèle, que je vous écris ce peu de mots, pour vous exhorter et pour vous attester que la grâce de Dieu à laquelle vous êtes attachés est la véritable.
    

    Silvain fut le transcripteur de l’apôtre Pierre.

13. L’Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils.
    

    L’apôtre Pierre utilisa probablement le nom « Babylone » en référence à Rome, là où il se trouvait au moment de la rédaction de cette épître. Notons qu’il fit des parallèles avec le judaïsme tout au long de sa lettre. Cette conclusion rappellerait alors l’historique des Juifs en captivité à Babylone. | Marc se réfère à Jean-Marc, un fils spirituel de l’apôtre Pierre, celui qui a écrit l’évangile qui porte son nom.

14. Saluez-vous les uns les autres par un baiser d’affection. Que la paix soit avec vous tous qui êtes en Christ !
    

    L’amour fraternel est une marque du véritable christianisme. « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jean 13:35).