Job 41
- Nul n’est assez hardi pour l’exciter ; qui donc me résisterait en face ?
Nous lisons dans ce chapitre les réflexions de l’Éternel concernant le crocodile, réflexions qui ont commencé au chapitre 40 (verset 20) : « La description du crocodile est ici utilisée pour convaincre davantage Job de sa faiblesse, face à la Toute Puissance divine. Dans le texte original, le mot « Léviathan » peut être traduit par « baleine » ou « crocodile ». L’Éternel ayant démontré au patriarche combien il lui était impossible d’aborder le Léviathan, [il] lui rappelle que c’est Lui qui a créé cette puissante créature. Si les termes employés dans ce texte, peuvent décrire cette force colossale, quels seront alors les mots capables d’exprimer la puissance de la colère divine ? » – Commentaires concis de Matthew Henry.
- De qui suis-je le débiteur ? Je le paierai. Sous le ciel tout m’appartient.
- Je veux encore parler de ses membres, et de sa force, et de la beauté de sa structure.
- Qui soulèvera son vêtement ? Qui pénétrera entre ses mâchoires ?
- Qui ouvrira les portes de sa gueule ? Autour de ses dents habite la terreur.
- Ses magnifiques et puissants boucliers sont unis ensemble comme par un sceau ;
- ils se serrent l’un contre l’autre, et l’air ne passerait pas entre eux ;
- ce sont des frères qui s’embrassent, se saisissent, demeurent inséparables.
- Ses éternuements font briller la lumière ; ses yeux sont comme les paupières de l’aurore.
- Des flammes jaillissent de sa bouche, des étincelles de feu s’en échappent.
- Une fumée sort de ses narines, comme d’un vase qui bout, d’une chaudière ardente.
- Son souffle allume les charbons, sa gueule lance la flamme.
- La force a son cou pour demeure, et l’effroi bondit au-devant de lui.
- Ses parties charnues tiennent ensemble, fondues sur lui, inébranlables.
- Son cœur est dur comme la pierre, dur comme la meule inférieure.
- Quand il se lève, les plus vaillants ont peur, et l’épouvante les fait fuir.
- C’est en vain qu’on l’attaque avec l’épée ; la lance, le javelot, la cuirasse, ne servent à rien.
- Il regarde le fer comme de la paille, l’airain comme du bois pourri.
- La flèche ne le met pas en fuite, les pierres de la fronde sont pour lui du chaume.
- Il ne voit dans la massue qu’un brin de paille, il rit au sifflement des dards.
- Sous son ventre sont des pointes aiguës : on dirait une herse qu’il étend sur le limon.
- Il fait bouillir le fond de la mer comme une chaudière, il l’agite comme un vase rempli de parfums.
- Il laisse après lui un sentier lumineux ; l’abîme prend la chevelure d’un vieillard.
- Sur la terre nul n’est son maître ; il a été créé pour ne rien craindre.
- Il regarde avec dédain tout ce qui est élevé, il est le roi des plus fiers animaux.