Jonas 1
- La parole de l’Éternel fut adressée à Jonas, fils d’Amitthaï, en ces mots :
- Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle ! Car sa méchanceté est montée jusqu’à moi.
- Et Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, loin de la face de l’Éternel. Il descendit à Japho, et il trouva un navire qui allait à Tarsis ; il paya le prix du transport, et s’embarqua pour aller avec les passagers à Tarsis, loin de la face de l’Éternel.
Jonas 1:1-3
Dieu demanda à Jonas d’appeler à la repentance la ville de Ninive. Cette dernière était la capitale du méchant empire assyrien, la puissance politique dominante de l’époque. Notons qu’aucun prophète ne fut envoyé prêcher aux non-Juifs jusque-là. Nous comprenons donc la raison pour laquelle Jonas craignit cette mission : celle de devoir proclamer la repentance à des hommes cruels. Précisons aussi que l’Éternel avait parlé clairement à Jonas. Il n’avait donc pas de problème au niveau de sa compréhension de l’instruction divine mais plutôt au niveau de sa volonté d’obéir à Dieu. | Certaines personnes aujourd’hui cherchent Dieu, souhaitant entendre un message de sa part. Malheureusement, lorsque Dieu parle, certains n’aiment pas le message communiqué alors ils choisissent d’ignorer ce qu’il a dit. Notons que l’ouïe spirituelle n’est pas l’objectif en soi, mais l’obéissance à faire ce que Dieu dit. L’obéissance est la véritable clé qui nous permet de marcher dans la pleine bénédiction divine : « Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles [obéissants], vous mangerez les meilleures productions du pays ; mais si vous résistez et si vous êtes rebelles, vous serez dévorés par le glaive, car la bouche de l’Éternel a parlé. » (Ésaïe 1:19-20). | Quand Dieu a parlé, Jonas a fait son choix : il décida de s’enfuir « loin de la face de l’Éternel ». Jonas fut prêt à payer le prix du transport pour un voyage sur un navire, mais il refusa de payer le prix de l’obéissance. | Jonas voulut se rendre à Tarsis, sur la côte sud de l’Espagne, qui était dans la direction complètement à l’opposée de Ninive. - Mais l’Éternel fit souffler sur la mer un vent impétueux, et il s’éleva sur la mer une grande tempête. Le navire menaçait de faire naufrage.
Nous retrouvons « un vent impétueux » dans Actes 2:2 : « Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. ». Ce bruit était comme celui d’un vent mais, dans le livre de Jonas, Dieu envoya un véritable vent qui créa une tempête. Nous savons que notre Dieu d’amour voulait sauver le peuple de Ninive, alors il s’opposa à la rébellion de Jonas. | Notons que Dieu n’est pas à l’origine de toutes les tempêtes ! L’ennemi peut aussi influencer le climat naturel, comme nous révèle ce verset : « S’étant réveillé, il [Jésus] menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi ! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme. » (Marc 4:39). Soyons clair : Jésus n’a jamais menacé son père, Dieu, alors nous savons que c’était l’ennemi qui était derrière cette tempête mentionnée dans les évangiles.
- Les mariniers eurent peur, ils implorèrent chacun leur dieu, et ils jetèrent dans la mer les objets qui étaient sur le navire, afin de le rendre plus léger. Jonas descendit au fond du navire, se coucha, et s’endormit profondément.
- Le pilote s’approcha de lui, et lui dit : Pourquoi dors-tu ? Lève-toi, invoque ton Dieu ! Peut-être voudra-t-il penser à nous, et nous ne périrons pas.
- Et il se rendirent l’un à l’autre : Venez, et tirons au sort, pour savoir qui nous attire ce malheur. Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas.
- Alors ils lui dirent : Dis-nous qui nous attire ce malheur. Quelles sont tes affaires, et d’où viens-tu ? Quel est ton pays, et de quel peuple es-tu ?
- Il leur répondit : Je suis Hébreu, et je crains l’Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre.
- Ces hommes eurent une grande frayeur, et ils lui dirent : Pourquoi as-tu fait cela ? Car ces hommes savaient qu’il fuyait loin de la face de l’Éternel, parce qu’il le leur avait déclaré.
Jonas 1:5-10
Jonas raconta aux marins qu’il s’enfuyait de l’appel de Dieu alors ils comprirent que Jonas était celui qui avait attiré cette tempête sur eux. | Il est intéressant de comparer le sommeil de Jésus avec celui de Jonas. Tous les deux dormaient dans un bateau dans une tempête. Jésus dormait dans une paix divine (Matthieu 8:24) tandis que Jonas dormait comme un rétrograde spirituellement endormi. « […] réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera. » (Éphésiens 5:14). - Ils lui dirent : Que te ferons-nous, pour que la mer se calme envers nous ? Car la mer était de plus en plus orageuse.
- Il leur répondit : Prenez-moi, et jetez-moi dans la mer, et la mer se calmera envers vous ; car je sais que c’est moi qui attire sur vous cette grande tempête.
- Ces hommes ramaient pour gagner la terre, mais ils ne le purent, parce que la mer s’agitait toujours plus contre eux.
- Alors ils invoquèrent l’Éternel, et dirent : Ô Éternel, ne nous fais pas périr à cause de la vie de cet homme, et ne nous charge pas du sang innocent ! Car toi, Éternel, tu fais ce que tu veux.
- Puis ils prirent Jonas, et le jetèrent dans la mer. Et la fureur de la mer s’apaisa.
Jonas 1:11-15
Jonas savait qu’il était la raison pour laquelle la tempête frappait le navire, alors il dit aux marins de le jeter à la mer. Bien sûr, les hommes craignaient que ce geste pourrait leur créer encore plus de problèmes avec Dieu. Ils prièrent donc l’Éternel, l’implorant pour sa miséricorde. Aussitôt que Jonas fut jeté à l’eau, la tempête cessa. - Ces hommes furent saisis d’une grande crainte de l’Éternel, et ils offrirent un sacrifice à l’Éternel, et firent des vœux.
Le fait d’avoir vu la puissante main de Dieu à l’œuvre généra chez les marins la crainte de l’Éternel dans leurs cœurs. Ils offrirent à Dieu un sacrifice, révélant qu’ils se sont possiblement convertis à l’Éternel. | Est-ce que ce récit est une fable allégorique destinée à révéler une vérité plus profonde ? Non, Jésus a fait référence à cette histoire comme étant un récit littéral de ce qui est arrivé au prophète Jonas : « Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » (Matthieu 12:40).