Job 4
- Éliphaz de Théman prit la parole et dit :
- Si nous osons ouvrir la bouche, en seras-tu peiné ? Mais qui pourrait garder le silence ?
- Voici, tu as souvent enseigné les autres, tu as fortifié les mains languissantes,
- tes paroles ont relevé ceux qui chancelaient, tu as affermi les genoux qui pliaient.
- Et maintenant qu’il s’agit de toi, tu faiblis ! Maintenant que tu es atteint, tu te troubles !
- Ta crainte de Dieu n’est-elle pas ton soutien ? Ton espérance, n’est-ce pas ton intégrité ?
- Cherche dans ton souvenir : quel est l’innocent qui a péri ? Quels sont les justes qui ont été exterminés ?
- Pour moi, je l’ai vu, ceux qui labourent l’iniquité et qui sèment l’injustice en moissonnent les fruits ;
- ils périssent par le souffle de Dieu, ils sont consumés par le vent de sa colère,
- le rugissement des lions prend fin, les dents des lionceaux sont brisées ;
- le lion périt faute de proie, et les petits de la lionne se dispersent.
Job 4:1-11
Le premier discours d’un ami à Job fut celui d’Éliphaz. Ce dernier raisonnait que les personnes innocentes n’étaient pas punies comme Job semblait l’être. Ces paroles accusatrices insinuaient que Job devait être coupable d’une faute qu’il n’avouait pas. | Éliphaz mentionna ici un vieux lion sur la voie de la mort, illustrant l’état de son ami Job. Quoi que Job fut jadis fort et puissant tel un lion fort, Éliphaz estimait que Job se retrouvait aussi sur cette même voie, celle du vieux lion. Notons qu’Éliphaz ignorait que Job, qui avait 70 ans à l’époque, vivrait jusqu’à l’âge de 210 ans ! Les hommes jugent et condamnent d’autres hommes souvent et très rapidement, se trompant et rajoutant même un poids de souffrance sur ceux ayant besoin de soutien et de réconfort. Que Dieu lève une famille d’amis plus compatissants dans l’Église, dans le nom de Jésus ! - Une parole est arrivée furtivement jusqu’à moi, et mon oreille en a recueilli les sons légers.
- Au moment où les visions de la nuit agitent la pensée, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil,
- je fus saisi de frayeur et d’épouvante, et tous mes os tremblèrent.
- Un esprit passa près de moi… tous mes cheveux se hérissèrent…
- Une figure d’un aspect inconnu était devant mes yeux, et j’entendis une voix qui murmurait doucement :
- L’homme serait-il juste devant Dieu ? Serait-il pur devant celui qui l’a fait ?
- Si Dieu n’a pas confiance en ses serviteurs, s’il trouve de la folie chez ses anges,
- combien plus chez ceux qui habitent des maisons d’argile, qui tirent leur origine de la poussière, et qui peuvent être écrasés comme un vermisseau !
- Du matin au soir ils sont brisés, ils périssent pour toujours, et nul n’y prend garde ;
- le fil de leur vie est coupé, ils meurent, et ils n’ont pas acquis la sagesse.
Job 4:12-21
Éliphaz relata ici une vision qu’un « esprit » lui avait donné en rêve. Éliphaz fut rempli de frayeur et d’épouvante au moment du rêve, un signe évident que cet esprit ne fut pas envoyé par le Prince de la paix ! Quoi que le message (commençant au verset 17) semble être juste, sa conclusion mène au faux jugement que Job mourrait sans sagesse. Cette conclusion n’était pas de Dieu, tout comme les autres faux raisonnements d’Éliphaz.