Job 23
Job prit la parole et dit :
Nous lisons ici la réponse de Job à son ami Éliphaz. Job disait ne plus savoir où se trouvait son Dieu. Il déclara, au verset 9, que l’Éternel se cachait de lui. Bien sûr, cette parole fut erronée.
- Maintenant encore ma plainte est une révolte, mais la souffrance étouffe mes soupirs.
- Oh ! si je savais où le trouver, si je pouvais arriver jusqu’à son trône,
- je plaiderais ma cause devant lui, je remplirais ma bouche d’arguments,
- je connaîtrais ce qu’il peut avoir à répondre, je verrais ce qu’il peut avoir à me dire.
- Emploierait-il toute sa force à me combattre ? Ne daignerait-il pas au moins m’écouter ?
- Ce serait un homme droit qui plaiderait avec lui, et je serais pour toujours absous par mon juge.
- Mais, si je vais à l’orient, il n’y est pas ; si je vais à l’occident, je ne le trouve pas ;
- est-il occupé au nord, je ne puis le voir ; se cache-t-il au midi, je ne puis le découvrir.
- Il sait néanmoins quelle voie j’ai suivie ; et, s’il m’éprouvait, je sortirais pur comme l’or.
Tout comme le feu qui purifie l’or, Job disait ici qu’il serait « raffiné » par la souffrance. Ce discours semble différent de celui des paroles précédentes de Job, où il annonçait sa mort imminente. | Soulignons la vérité que c’est la foi de l’homme qui est testé durant la souffrance : « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience [l’endurance]. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. » (Jacques 1:2-4). L’épreuve de la foi, celle qui croit Dieu malgré les circonstances, sera la plus endurante. Notons que ce n’est pas l’épreuve en soi qui raffine l’homme. En fait, plusieurs personnes dans la société souffrent et ne sont jamais raffinées pour autant. Au contraire, plusieurs deviennent même pires et de plus en plus amères dans l’épreuve. Les versets 6 et 7 de 1 Pierre 1 précisent que durant l’épreuve c’est véritablement la foi qui est éprouvée et qui devient de plus en plus endurante : « C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par divers épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable [qui cependant est éprouvé par le feu], ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. ».
- Mon pied s’est attaché à ses pas ; j’ai gardé sa voie, et je ne m’en suis point détourné.
- Je n’ai pas abandonné les commandements de ses lèvres ; j’ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche.
- Mais sa résolution est arrêtée ; qui s’y opposera ? Ce que son âme désire, il l’exécute.
- Il accomplira donc ses desseins à mon égard, et il en concevra bien d’autres encore.
- Voilà pourquoi sa présence m’épouvante ; quand j’y pense, j’ai peur de lui.
- Dieu a brisé mon courage, Le Tout-Puissant m’a rempli d’effroi.
- Car ce ne sont pas les ténèbres qui m’anéantissent, ce n’est pas l’obscurité dont je suis couvert.