1 Rois 18
- Bien des jours s’écoulèrent, et la parole de l’Éternel fut ainsi adressée à Élie, dans la troisième année : Va, présente-toi devant Achab, et je ferai tomber de la pluie sur la face du sol.
- Et Élie alla, pour se présenter devant Achab. La famine était grande à Samarie.
- Et Achab fit appeler Abdias, chef de sa maison. -Or Abdias craignait beaucoup l’Éternel ;
- et lorsque Jézabel extermina les prophètes de l’Éternel, Abdias prit cent prophètes qu’il cacha cinquante par cinquante dans une caverne, et il les avait nourris de pain et d’eau.
1 Rois 18:1-4
À ce point dans l’histoire, il y avait déjà eu trois ans de sécheresse en Israël. Au final, la sécheresse durerait trois ans et demi : « Élie était un homme de la même nature que nous : il pria avec instance pour qu’il ne plût point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. » (Jacques 5:17, voir aussi Luc 4:25). | Jézabel était l’épouse du roi Achab qui régna en Israël. Abdias était chef de la maison royale. - Achab dit à Abdias : Va par le pays vers toutes les sources d’eau et vers tous les torrents ; peut-être se trouvera-t-il de l’herbe, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous n’aurons pas besoin d’abattre du bétail.
- Ils se partagèrent le pays pour le parcourir ; Achab alla seul par un chemin, et Abdias alla seul par un autre chemin.
- Comme Abdias était en route, voici, Élie le rencontra. Abdias, l’ayant reconnu, tomba sur son visage, et dit : Est-ce toi, mon seigneur Élie ?
- Il lui répondit : C’est moi ; va, dis à ton maître : Voici Élie !
- Et Abdias dit : Quel péché ai-je commis, pour que tu livres ton serviteur entre les mains d’Achab, qui me fera mourir ?
- L’Éternel est vivant ! il n’est ni nation ni royaume où mon maître n’ait envoyé pour te chercher ; et quand on disait que tu n’y étais pas, il faisait jurer le royaume et la nation que l’on ne t’avait pas trouvé.
- Et maintenant tu dis : Va, dis à ton maître : Voici Élie !
- Puis, lorsque je t’aurai quitté l’esprit de l’Éternel te transportera je ne sais où ; et j’irai informer Achab, qui ne te trouvera pas, et qui me tuera. Cependant ton serviteur craint l’Éternel dès sa jeunesse.
- N’a-t-on pas dit à mon seigneur ce que j’ai fait quand Jézabel tua les prophètes de l’Éternel ? J’ai caché cent prophètes de l’Éternel, cinquante par cinquante dans une caverne, et je les ai nourris de pain et d’eau.
- Et maintenant tu dis : Va, dis à ton maître : Voici Élie ! Il me tuera.
1 Rois 18:9-14
Abdias craignait qu’Élie disparaîtrait aussitôt qu’il informerait la présence du prophète au roi Achab. Notons que le roi Achab voulait absolument trouver le prophète Élie, sachant qu’il avait la puissance de ramener la pluie dans la nation d’Israël. - Mais Élie dit : L’Éternel des armées, dont je suis le serviteur, est vivant ! aujourd’hui je me présenterai devant Achab.
Le prophète Élie était déterminé à se présenter devant le roi malgré la crainte d’Abdias.
- Abdias, étant allé à la rencontre d’Achab, l’informa de la chose. Et Achab se rendit au-devant d’Élie.
- À peine Achab aperçut-il Élie qu’il lui dit : Est-ce toi, qui jettes le trouble en Israël ?
- Élie répondit : Je ne trouble point Israël ; c’est toi, au contraire, et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné les commandements de l’Éternel et que tu es allé après les Baals.
1 Rois 18:17-18
Le prophète Élie était rempli d’audace, refusant d’être accusé comme étant celui qui troublait Israël. Il pointa audacieusement son doigt vers le roi Achab, précisant qu’il était le coupable, ainsi que la maison rebelle de son père. - Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel, et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d’Astarté qui mangent à la table de Jézabel.
Le prophète lança ce défi afin de prouver que Baal n’était pas un véritable dieu.
- Achab envoya des messagers vers tous les enfants d’Israël, et il rassembla les prophètes à la montagne du Carmel.
- Alors Élie s’approcha de tout le peuple, et dit : Jusqu’à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, allez après lui ; si c’est Baal, allez après lui ! Le peuple ne lui répondit rien.
Pareillement, nous devons choisir notre camp ! Nous sommes soit avec Dieu ou avec l’adversaire. Nous ne pouvons servir deux maîtres.
- Et Élie dit au peuple : Je suis resté seul des prophètes de l’Éternel, et il y a quatre cent cinquante prophètes de Baal.
Un homme avec Dieu dans la vérité, contre 450 hommes dans le mensonge, sera toujours majoritaire et remportera toujours la victoire.
- Que l’on nous donne deux taureaux ; qu’ils choisissent pour eux l’un des taureaux, qu’ils le coupent par morceaux, et qu’ils le placent sur le bois, sans y mettre le feu ; et moi, je préparerai l’autre taureau, et je le placerai sur le bois, sans y mettre le feu.
- Puis invoquez le nom de votre dieu ; et moi, j’invoquerai le nom de l’Éternel. Le dieu qui répondra par le feu, c’est celui-là qui sera Dieu. Et tout le peuple répondit, en disant : C’est bien !
- Élie dit aux prophètes de Baal : Choisissez pour vous l’un des taureaux, préparez-le les premiers, car vous êtes les plus nombreux, et invoquez le nom de votre dieu ; mais ne mettez pas le feu.
- Ils prirent le taureau qu’on leur donna, et le préparèrent ; et ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu’à midi, en disant : Baal réponds nous ! Mais il n’y eut ni voix ni réponse. Et ils sautaient devant l’autel qu’ils avaient fait.
Soulignons une phrase importante et révélatrice dans ce verset : « Mais il n’y eut ni voix ni réponse [de la part de Baal]. ». Les prophètes de Baal étaient sincères, mais sincèrement dans l’erreur. Ils priaient du matin au midi, sautant et suppliant Baal qu’il consomme leur offrande par le feu. Ils étaient séduits comme cela est le cas pour plusieurs religieux aujourd’hui.
- À midi, Élie se moqua d’eux, et dit : Criez à haute voix, puisqu’il est dieu ; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort, et il se réveillera.
Lisons ce verset dans la version Parole de Vie : « Vers midi, Élie se moqua d’eux et leur dit : Criez plus fort ! Puisqu’il est dieu, il doit être plongé dans ses réflexions, ou il a dû s’absenter, ou bien il est en voyage ! Ou peut–être dort–il et faut–il le réveiller. ». Nous discernons ici une dimension de la personnalité sarcastique du prophète.
- Et ils crièrent à haute voix, et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu’à ce que le sang coulât sur eux.
Comme il est triste de constater la souffrance de l’humanité perdue.
- Lorsque midi fut passé, ils prophétisèrent jusqu’au moment de la présentation de l’offrande. Mais il n’y eut ni voix, ni réponse, ni signe d’attention.
- Élie dit alors à tout le peuple : Approchez-vous de moi ! Tout le peuple s’approcha de lui. Et Élie rétablit l’autel de l’Éternel, qui avait été renversé.
- Il prit douze pierres d’après le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel l’Éternel avait dit : Israël sera ton nom ;
- et il bâtit avec ces pierres un autel au nom de l’Éternel. Il fit autour de l’autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence.
- Il arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux, et le plaça sur le bois.
- Puis il dit : Remplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur l’holocauste et sur le bois. Il dit : Faites-le une seconde fois. Et ils le firent une seconde fois. Il dit : Faites-le une troisième fois. Et ils le firent une troisième fois.
- L’eau coula autour de l’autel, et l’on remplit aussi d’eau le fossé.
- Au moment de la présentation de l’offrande, Élie, le prophète, s’avança et dit : Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël ! que l’on sache aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai fait toutes ces choses par ta parole !
- Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c’est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c’est toi qui ramènes leur coeur !
- Et le feu de l’Éternel tomba, et il consuma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l’eau qui était dans le fossé.
- Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent : C’est l’Éternel qui est Dieu ! C’est l’Éternel qui est Dieu !
1 Rois 18:30-39
Le peuple d’Israël vit la puissance de l’Éternel : l’offrande, placée sur un autel débordant d’eau, fut consumée par le feu. L’impossible devint possible et tous constatèrent que l’Éternel était le véritable Dieu et non Baal. - Saisissez les prophètes de Baal, leur dit Élie ; qu’aucun d’eux n’échappe ! Et ils les saisirent. Élie les fit descendre au torrent de Kison, où il les égorgea.
- Et Élie dit à Achab : Monte, mange et bois ; car il se fait un bruit qui annonce la pluie.
- Achab monta pour manger et pour boire. Mais Élie monta au sommet du Carmel ; et, se penchant contre terre, il mit son visage entre ses genoux,
- et dit à son serviteur : Monte, regarde du côté de la mer. Le serviteur monta, il regarda, et dit : Il n’y a rien. Élie dit sept fois : Retourne.
- À la septième fois, il dit : Voici un petit nuage qui s’élève de la mer, et qui est comme la paume de la main d’un homme. Élie dit : Monte, et dis à Achab : Attelle et descends, afin que la pluie ne t’arrête pas.
- En peu d’instants, le ciel s’obscurcit par les nuages, le vent s’établit, et il y eut une forte pluie. Achab monta sur son char, et partit pour Jizreel.
- Et la main de l’Éternel fut sur Élie, qui se ceignit les reins et courut devant Achab jusqu’à l’entrée de Jizreel.
1 Rois 18:40-46
Après la mort des faux prophètes, la pluie arriva : « Puis il [Élie] pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit. » (Jacques 5:18). | Lisons et commentons les versets 45 et 46 dans la traduction Semeur : « Déjà, de tous côtés, le ciel s’obscurcissait d’épais nuages poussés par un vent de tempête. Soudain, une pluie torrentielle se mit à tomber [tout comme ce fut annoncé par le prophète Élie]. Achab [le roi] monta sur son char et partit pour Jizréel. Rempli de force par l’Éternel [la force de l’Éternel est supérieure à celle des chevaux !], Élie serra sa ceinture autour des reins et courut devant le char du roi Achab [remarquons que le prophète Élie a couru plus rapidement que le char du roi] jusqu’à l’entrée de Jizréel. ». Si le roi n’avait pas été convaincu de la puissance supérieure de Dieu sur Baal, il avait une seconde raison d’y croire !