Hébreux 5
- En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés.
Sous l’ancienne alliance, le grand-prêtre avait la charge de présenter des offrandes et des sacrifices pour l’expiation des péchés, c’est-à-dire, la couverture temporaire des péchés. La purification absolue des péchés aurait lieu uniquement lors du sacrifice de l’agneau de Dieu : Jésus-Christ. | « […] il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. » (Hébreux 10:4) ; « Le lendemain, il [Jean-Baptiste] vit Jésus venant à lui, et il dit : voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » (Jean 1:29) ; « […] le sang de Jésus son fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1:7).
- Il peut être indulgent pour les ignorants et les égarés, puisque la faiblesse est aussi son partage.
- Et c’est à cause de cette faiblesse qu’il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés, comme pour ceux du peuple.
Hébreux 5:2-3
Puisque le grand-prêtre était aussi un pécheur, comme les hommes pour qui il offrait des sacrifices, il pouvait comprendre les hommes dans leur état de faiblesse humaine. Le grand-prêtre devait offrir des sacrifices pour ses propres péchés. - Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut Aaron.
- Et Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui !
- Comme il dit encore ailleurs : tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek.
Hébreux 5:4-6
Tout comme Aaron et Melchisédek, Jésus-Christ a reçu du Père l’honneur d’être grand-prêtre (voir aussi Psaume 110:4). Aujourd’hui, « […] il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. » (1 Timothée 2:5). | Découvrez les notes d’Actes 2:24 expliquant la phrase du verset 5 : « Je t’ai engendré aujourd’hui ! ». - C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
- a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,
Concernant le fait que Jésus a « appris […] l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » : n’imaginons pas que Jésus est né comme un homme mûr. Jésus, le fils de Dieu incarné, a pleinement expérimenté son humanité, croissant et souffrant même sur la croix pour nous. Il a grandi comme tous les enfants normaux, mais sans jamais pécher, même pas une seule fois ! « […] Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. » (Luc 2:52).
- et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel,
- Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek.
Notons que les grands-prêtres d’Israël descendaient tous d’Aaron. La prêtrise de Jésus-Christ ne se limite ni dans le temps, ni à Israël, mais elle concerne tous les peuples et tous les temps, selon l’ordre du grand-prêtre Melchisédek. Notons que cette prêtrise précéda celle d’Aaron : « Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très Haut. Il bénit Abram, et dit : béni soit Abram par le Dieu Très Haut, maître du ciel et de la terre ! » (Genèse 14:18-19) ; | « L’Éternel l’a juré, et il ne s’en repentira point : tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek. » (Psaume 110:4).
- Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre.
- Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide.
- Or, quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice ; car il est un enfant.
- Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.
Hébreux 5:11-14
L’auteur d’Hébreux exprima ici son désir d’aller plus loin dans l’enseignement, mais il se trouva dans l’impossibilité de le faire à cause de l’immaturité spirituelle de ses lecteurs, des chrétiens Juifs. Tout comme un nouveau-né qui ne boit que du lait et non de la viande, les croyants étaient aussi à un tel stade d’immaturité. Quoi qu’ils auraient dû être bien plus avancés, comme un jeune enfant, ils étaient incapables de mastiquer et de digérer des grandes vérités. Lisons le verset 14 dans la traduction Segond 21 : « Mais la nourriture solide est pour les adultes, pour ceux qui, en raison de leur expérience, ont le jugement exercé à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. ». L’expérience n’est pas acquise par un téléchargement surnaturel mais elle est reçue avec le temps. C’est donc pour cette raison que l’apôtre Paul exhorta Timothée de ne pas promouvoir trop rapidement au pastorat les nouveaux chrétiens : « Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. » (1 Timothée 3:6). Celui qui est patient ne passera jamais à côté de son appel et de sa destinée.