Exode 4
- Moïse répondit, et dit : Voici, ils ne me croiront point, et ils n’écouteront point ma voix. Mais ils diront : L’Éternel ne t’est point apparu.
- L’Éternel lui dit : Qu’y a-t-il dans ta main ? Il répondit : Une verge.
- L’Éternel dit : Jette-la par terre. Il la jeta par terre, et elle devint un serpent. Moïse fuyait devant lui.
- L’Éternel dit à Moïse : Étends ta main, et saisis-le par la queue. Il étendit la main et le saisit et le serpent redevint une verge dans sa main.
- C’est là, dit l’Éternel, ce que tu feras, afin qu’ils croient que l’Éternel, le Dieu de leurs pères, t’est apparu, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.
Exode 4:2-5
Le serpent se réfère fréquemment au royaume des ténèbres dans les Écritures (Luc 10:19). Dieu révéla à Moïse qu’il pourrait manifester le pouvoir surnaturel de Dieu sur le serpent. - L’Éternel lui dit encore : Mets ta main dans ton sein. Il mit sa main dans son sein ; puis il la retira, et voici, sa main était couverte de lèpre, blanche comme la neige.
- L’Éternel dit : Remets ta main dans ton sein. Il remit sa main dans son sein ; puis il la retira de son sein, et voici, elle était redevenue comme sa chair.
- S’ils ne te croient pas, dit l’Éternel, et n’écoutent pas la voix du premier signe, ils croiront à la voix du dernier signe.
Exode 4:6-8
La main lépreuse symbolisait les effets du péché : la mort. Par la puissance surnaturelle de Dieu, Moïse illustrerait la puissance de la vie divine. | Aujourd’hui nous savons que Christ est la source de la délivrance du péché : « Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. » (Colossiens 1:12-14). - S’ils ne croient pas même à ces deux signes, et n’écoutent pas ta voix, tu prendras de l’eau du fleuve, tu la répandras sur la terre, et l’eau que tu auras prise du fleuve deviendra du sang sur la terre.
Exode 4:1-9
Alors que Moïse déclara que le peuple d’Israël ne croirait pas et ne l’écouterait pas, Dieu lui montra le surnaturel qui accompagnerait sa mission de délivrance. - Moïse dit à l’Éternel : Ah ! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, et ce n’est ni d’hier ni d’avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur ; car j’ai la bouche et la langue embarrassées.
La traduction « Parole de Vie » exprime clairement la pensée de Moïse : « Moïse dit au Seigneur : « Ah, Seigneur, excuse-moi ! Je ne sais pas parler. Déjà quand j’étais petit, je ne parlais pas bien. Et cela n’a pas changé depuis que tu me parles. Ma bouche n’arrive pas à dire ce que je veux. ». | Bien sûr, les compétences oratoires de Moïse ne furent la source d’aucune délivrance. Les yeux de Moïse ne furent pas suffisamment sur le Seigneur mais trop sur lui-même et sur ses propres limites. Cette disposition incrédule déplut certainement au Seigneur.
- L’Éternel lui dit : Qui a fait la bouche de l’homme ? et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ?
Dieu fut certainement le créateur de la bouche physique de Moïse. Ceci dit, lisons maintenant ce verset dans la version « New Living Translation » : « Alors le Seigneur a demandé à Moïse : Qui fait la bouche d’un homme ? Qui décide si les gens parlent ou ne parlent pas, entendent ou n’entendent pas, voient ou ne voient pas ? N’est-ce pas moi, le Seigneur ? ». Voici le commentaire biblique du révérend Keith Moore : « Dieu disait en fait : “Ne suis-je pas celui qui donne aux gens la possibilité d’obtenir la compréhension ?”. La traduction NLT n’indique pas que Dieu parlait de personnes déformées mais plutôt de : 1 – la capacité de quelqu’un à percevoir ce que Dieu dit à travers Moïse et ; 2 – la capacité de Moïse à leur parler. Jésus a dit : “Et pour eux s’accomplit cette prophétie d’Ésaïe : vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point.” (Matthieu 13:14). En d’autres termes, certains entendraient et pourtant n’entendraient pas, verraient et pourtant ne verraient pas. La pensée sous-jacente était que si Dieu n’ouvrait pas la capacité de parler, d’entendre et de voir, et même si la capacité naturelle existait, il n’y aurait ni parole, ni vue, ni audition. ». | Ouvrons maintenant une parenthèse concernant l’œuvre créatrice de Dieu : « Voici, j’ai créé l’ouvrier qui souffle le charbon au feu, et qui fabrique une arme par son travail ; Mais j’ai créé aussi le destructeur pour la briser. » (Ésaïe 54:16). Dieu est le créateur de toute l’humanité, quelle que soit sa façon de vivre. Comme le dit le prophète Ésaïe, Dieu a créé l’ouvrier qui « fabrique une arme ». Dieu a aussi créé celui qui détruira l’arme. Dieu est le créateur de tous les hommes. Maintenant, soyons clairs, cela n’implique pas que Dieu soit responsable du comportement humain.
- Va donc, je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu auras à dire.
- Moïse dit : Ah ! Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer.
Exode 4:12-13
Dieu dit qu’il serait avec Moïse et pourtant, il refusa l’appel. - Alors la colère de l’Éternel s’enflamma contre Moïse, et il dit : N’y a t-il pas ton frère Aaron, le Lévite ? Je sais qu’il parlera facilement. Le voici lui-même, qui vient au-devant de toi ; et, quand il te verra, il se réjouira dans son coeur.
- Tu lui parleras, et tu mettras les paroles dans sa bouche ; et moi, je serai avec ta bouche et avec sa bouche, et je vous enseignerai ce que vous aurez à faire.
- Il parlera pour toi au peuple ; il te servira de bouche, et tu tiendras pour lui la place de Dieu.
Exode 4:14-16
Puisque Moïse n’exprima pas sa foi en la capacité de Dieu de l’aider, le Seigneur lui donna un assistant humain, son frère Aaron. - Prends dans ta main cette verge, avec laquelle tu feras les signes.
- Moïse s’en alla ; et de retour auprès de Jéthro, son beau-père, il lui dit : Laisse-moi, je te prie, aller rejoindre mes frères qui sont en Égypte, afin que je voie s’ils sont encore vivants. Jéthro dit à Moïse : Va en paix.
- L’Éternel dit à Moïse, en Madian : Va, retourne en Égypte, car tous ceux qui en voulaient à ta vie sont morts.
Moïse fut chargé de retourner en Égypte.
- Moïse prit sa femme et ses fils, les fit monter sur des ânes, et retourna dans le pays d’Égypte. Il prit dans sa main la verge de Dieu.
- L’Éternel dit à Moïse : En partant pour retourner en Égypte, vois tous les prodiges que je mets en ta main : tu les feras devant Pharaon. Et moi, j’endurcirai son coeur, et il ne laissera point aller le peuple.
« Et moi, j’endurcirai son cœur » : Que voulut dire Dieu par cette déclaration ? Était-il en train de dire qu’il rendrait Pharaon rebelle et qu’il le punirait ensuite pour sa rébellion ? Laissez-moi vous illustrer une vérité : Tout comme les rayons du soleil peuvent durcir la surface de la terre ou faire fondre la cire, les rayons du soleil ont un effet sur certaines matières. Par conséquent, Dieu a un effet sur l’humanité. Nous voyons ce qui est à l’intérieur d’une personne par ses réactions. Lorsque le Seigneur s’approchera de certaines personnes, leur cœur deviendra soit plus tendre ou plus dur et rebelle. C’est bien Dieu qui « fait » cela, dans le sens où il affectera certaines personnes. Ne pensons donc pas que Dieu supprime le libre arbitre des hommes en imposant sa volonté sur eux. En fait, Dieu révèle ce qui est vraiment dans les cœurs des hommes par leurs réactions. Notons aussi que Dieu connaît absolument tout à l’avance, même les réactions des hommes. Voir les notes sur Exode 8:15 pour plus de précisions sur ce sujet. | Précisons aussi une note importante en ce qui concerne l’interprétation générale des textes de l’Ancien Testament : « La forme causative (ou hiphil) du verbe hébreu est souvent simplement permissive ou déclarative […] voir Exode 23:7 ; 22:9 ; Deutéronome 25:1 ; 2 Samuel 15:4 ; Ésaïe. 2:21 ; 1 Rois 8:32 ; Job 9:20. » – Commentaire de Robert Young. Autrement dit, le Dr. Young enseignait que plusieurs choses attribuées à Dieu dans l’Ancien Testament pouvaient être lues principalement comme étant de nature permissive. Par exemple, Exode 4:21 et 9:12 disent que « l’Éternel endurcit » le coeur de Pharaon, tandis qu’Exode 8:15 (8:11) précise : « Pharaon, voyant qu’il y avait du relâche, endurcit son coeur, et il n’écouta point Moïse et Aaron, selon ce que l’Éternel avait dit. » Donc, au final, c’était vraiment le Pharaon qui avait endurci son propre cœur, une chose permise par l’Éternel qui a donné à l’homme le droit de choisir entre le bien et le mal (Deutéronome 30:19).
- Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l’Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né.
- Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu’il me serve ; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier-né.
Exode 4:22-23
Israël est caractérisé comme étant « mon fils premier-né ». Dieu communiqua à Moïse le message et l’avertissement qu’il dut annoncer à Pharaon : « Laisse aller mon fils » sinon « je ferai périr ton fils, ton premier-né. ». - Pendant le voyage, en un lieu où Moïse passa la nuit, l’Éternel l’attaqua et voulut le faire mourir.
Lisons une autre traduction de ce texte : « Pendant le voyage, au campement pour la nuit, le Seigneur s’approcha de Moïse et chercha à le faire mourir. » (traduction Nouvelle Bible Français Courant). Quel est le contexte de ce verset ? Les prochains versets révèlent que Moïse obéit à sa femme en négligeant de circoncire son fils, rejetant alors le signe de l’alliance de la bénédiction d’Abraham. Rappelons-nous de la promesse faite à Abram : « Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. » (Genèse 12:2). Si Moïse rejetait l’alliance de la bénédiction, que lui restait-il ? La réponse fut révélée plus tard dans les Écritures : « J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité. » (Deutéronome 30:19). Lorsque nous rejetons la vie et la bénédiction, il ne reste que la mort et la malédiction. Le fait de ne pas avoir circoncis son fils était un péché très grave. Le Seigneur dut donc transmettre cette vérité à Moïse en l’amenant proche de la mort pour l’éveiller à cette réalité spirituelle afin qu’il puisse se repentir et choisir la vie. Comment dire à Pharaon de se repentir s’il était lui-même en besoin de repentance ? | Ouvrons une parenthèse : En lisant l’Ancien Testament, Dieu semble être presque toujours directement responsable de tout ce qui s’est passé dans la vie des personnages et des événements bibliques. Puisque Dieu est l’auteur des lois spirituelles, le résultat de l’opération de ces lois (connues ou ignorées des hommes) est attribué à Dieu. Au fur et à mesure que nous progressons dans la révélation du Nouveau Testament, nous comprenons mieux le fonctionnement de l’opération des lois spirituelles. Aujourd’hui, nous savons que si nous semons dans le péché, il ne reste que la mort à récolter : « Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. » (Galates 6:8). Lisez les notes Genèse 15:18 pour plus de détails sur le sens de la circoncision.
- Séphora prit une pierre aiguë, coupa le prépuce de son fils, et le jeta aux pieds de Moïse, en disant : Tu es pour moi un époux de sang !
- Et l’Éternel le laissa. C’est alors qu’elle dit : Époux de sang ! à cause de la circoncision.
- L’Éternel dit à Aaron : Va dans le désert au-devant de Moïse. Aaron partit ; il rencontra Moïse à la montagne de Dieu, et il le baisa.
- Moïse fit connaître à Aaron toutes les paroles de l’Éternel qui l’avait envoyé, et tous les signes qu’il lui avait ordonné de faire.
- Moïse et Aaron poursuivirent leur chemin, et ils assemblèrent tous les anciens des enfants d’Israël.
- Aaron rapporta toutes les paroles que l’Éternel avait dites à Moïse, et il exécuta les signes aux yeux du peuple.
- Et le peuple crut. Ils apprirent que l’Éternel avait visité les enfants d’Israël, qu’il avait vu leur souffrance ; et ils s’inclinèrent et se prosternèrent.