Luc 17
- Jésus dit à ses disciples : Il est impossible qu’il n’arrive pas des scandales ; mais malheur à celui par qui ils arrivent !
« Il est impossible qu’il n’arrive pas des scandales » parce que les hommes sont pécheurs et, malheureusement, ils agissent dans la rébellion. Ce fut le cas des religieux à l’époque du seigneur Jésus.
- Il vaudrait mieux pour lui qu’on mît à son cou une pierre de moulin et qu’on le jetât dans la mer, que s’il scandalisait un de ces petits.
Nous savons déjà que plusieurs religieux rejetaient Jésus et influençaient les innocents à les suivre dans leur incrédulité. Leur comportement fut une source certaine de scandale pour les croyants de l’époque. Aujourd’hui, plusieurs chrétiens scandalisent encore des croyants et des non-croyants, agissant d’une manière choquante et révoltante. Le fait de scandaliser « l’un de ces petits » pourrait même coûter le salut éternel d’une brebis, l’influençant à ne pas vouloir suivre le Seigneur. Jésus utilisa une illustration extrêmement parlante pour souligner la gravité des scandales. Le chrétien doit être conscient de son témoignage et de l’importance d’être vrai et authentique comme Jésus ! « Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d’eux. » (Romains 16:17).
- Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s’il se repent, pardonne-lui.
- Et s’il a péché contre toi sept fois dans un jour et que sept fois il revienne à toi, disant : Je me repens, – tu lui pardonneras.
Luc 17:3-4
Jésus exhorta ses disciples à faire attention à leur propre vie, précisant ensuite comment gérer le péché dans la vie d’un frère et l’importance de toujours pardonner (voir aussi Matthieu 18:15-17). L’apôtre Paul élabora sur ce thème : « Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. » (Galates 6:1). Notons que le pardon n’implique pas l’absence de discernement dans nos relations. Dieu nous appelle à entretenir des relations saines et bénies. La majorité des chrétiens aujourd’hui place l’emphase uniquement sur l’amour de notre prochain, oubliant l’amour pour soi-même (voir Marc 12:31) ! Dieu souhaite que nous protégions nos cœurs (Proverbe 4:23) de toute mauvaises influences, alors il le précise également dans les Écritures : « Éloigne de toi, après un premier et un second avertissement, celui qui provoque des divisions, sachant qu’un homme de cette espèce est perverti, et qu’il pèche, en se condamnant lui-même. » (Tite 3:10-11) ; « […] ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. » (2 Timothée 3:5). - Les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi.
Si nous pouvions augmenter notre foi par la prière, cette requête aurait été l’opportunité parfaite pour Jésus de nous l’enseigner. Ceci dit, la foi ne vient pas en priant mais en s’exposant à l’écoute de la parole de Dieu : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. » (Romains 10:17). Découvrez les essentiels sur « La force de la foi » pour plus d’informations sur ce thème.
- Et le Seigneur dit : Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait.
Jésus parla d’un grain de sénevé, un grain extrêmement petit, afin d’illustrer que ce qui compte vraiment n’est pas la taille de la foi mais de sa présence et de son but. Une foi qui est pure et forte peut déraciner un sycomore. Voilà une expression désignant que l’impossible devient possible par la foi en Dieu.
- Qui de vous, ayant un serviteur qui laboure ou paît les troupeaux, lui dira, quand il revient des champs : Approche vite, et mets-toi à table ?
- Ne lui dira-t-il pas au contraire : Prépare-moi à souper, ceins-toi, et sers-moi, jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; après cela, toi, tu mangeras et boiras ?
- Doit-il de la reconnaissance à ce serviteur parce qu’il a fait ce qui lui était ordonné ?
- Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire.
Luc 17:7-10
Jésus parla du travail d’un serviteur typique afin d’illustrer une vérité : la foi d’un disciple est à sa disposition tout comme un serviteur est au service de son maître. Lisons le verset 10 qui a été bien traduit dans la version Nouvelle Bible Français courant : « Il en va de même pour vous : quand vous aurez fait tout ce qui vous est ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs ordinaires ; nous n’avons fait que notre devoir. ». Le texte original ne parle pas de serviteurs « inutiles ». Toute personne a une utilité, alors la pensée à retenir est que le serviteur remplit ses tâches, tout comme la foi remplira sa tâche en servant celui qui la possède. Découvrez les essentiels de « La force de la foi » et de « La force qui déplace les montagnes » pour plus d’informations sur ce thème. - Jésus, se rendant à Jérusalem, passait entre la Samarie et la Galilée.
- Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Se tenant à distance, ils élevèrent la voix, et dirent :
- Jésus, maître, aie pitié de nous !
- Dès qu’il les eut vus, il leur dit : Allez vous montrer aux sacrificateurs. Et, pendant qu’ils y allaient, il arriva qu’ils furent guéris.
Luc 17:11-14
Selon la loi mosaïque, les lépreux devaient se tenir loin de la population en santé. Ici, Jésus leur donna une consigne : « Allez vous montrer aux sacrificateurs ». Le verset quatorze précise : « […] pendant qu’ils y allaient, il arriva qu’ils furent guéris ». Les dix lépreux furent guéris en chemin, ayant entendu et écouté la consigne du Seigneur. | Notons que certaines guérisons se manifestent progressivement tandis que d’autres arrivent instantanément. Peu importe la façon qu’une guérison se manifeste, croyons toujours dans la volonté de Dieu pour la guérison de tous les hommes : « C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies. » (Psaume 103:3) ; « Vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui. » (Actes 10:38). | Découvrez plus de détails sur l’examen des lépreux, selon la loi mosaïque, dans Lévitique 13:21, 13:45-46, 14:2. - L’un deux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix.
- Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. C’était un Samaritain.
- Jésus, prenant la parole, dit : Les dix n’ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
- Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu ?
- Puis il lui dit : Lève-toi, va ; ta foi t’a sauvé.
Luc 17:15-19
Jésus remarqua celui qui fut reconnaissant et tous ceux qui ne le furent pas. Ne soyons jamais ingrats. Remercions le Seigneur pour son intervention divine dans notre vie. - Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards.
- On ne dira point : Il est ici, ou : il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous.
Luc 17:20-21
Le royaume vient, ou commence, à partir d’une expérience spirituelle, celle de la nouvelle naissance : « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3:3). - Et il dit aux disciples : Des jours viendront où vous désirerez voir l’un des jours du fils de l’homme, et vous ne le verrez point.
- On vous dira : Il est ici, il est là. N’y allez pas, ne courez pas après.
- Car, comme l’éclair resplendit et brille d’une extrémité du ciel à l’autre, ainsi sera le fils de l’homme en son jour.
- Mais il faut auparavant qu’il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération.
Luc 17:22-25
Jésus enseigna sur les événements des temps de la fin, précisant que son second retour sera impressionnant comme l’éclair. Il précise aussi qu’il devait souffrir avant son jour glorieux. Voilà ce que ses contemporains ignoraient : ils voulaient être délivrés de la domination romaine immédiatement, mais le Père priorisait leur délivrance spirituelle avant toute chose. - Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du fils de l’homme.
- Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr.
- Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ;
- mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fit tous périr.
- Il en sera de même le jour où le fils de l’homme paraîtra.
Luc 17:26-30
Jésus décrit ici les mœurs des temps de la fin. Ces jours seront des jours comme furent les jours qui précédaient le grand déluge au temps de Noé et avant la destruction de Sodome et Gomorrhe au temps de Lot. Personne ne pensait à Dieu à l’époque mais les semences du péché ont produit une récolte de corruption et de mort (voir Galates 6:8). - En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière.
- Souvenez-vous de la femme de Lot.
- Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la retrouvera.
- Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée ;
- de deux femmes qui moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée.
- De deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé.
- Les disciples lui dirent : Où sera-ce, Seigneur ? Et il répondit : Où sera le corps, là s’assembleront les aigles.
Luc 17:31-37
Jésus précisa que « le jour où le fils de l’homme paraîtra » exigera le discernement des temps, une chose que la femme de Lot n’a pas fait. Elle ne réalisa pas que le jour du jugement était arrivé alors son cœur était resté attaché aux choses de la terre. Elle est morte tout comme les gens qu’elle avait laissés en arrière. | Les versets 31 à 37 se rapportent à la mobilisation précipitée d’Israël contre l’antéchrist à la fin des temps, telle que décrite dans Ézéchiel 38 et 39. Contrairement à la pensée de plusieurs, ce passage ne concerne pas l’enlèvement de l’Église. En fait, le contexte révèle que les personnes ayant été « prises », dans les versets 34-36, se réfère à ceux qui mourront : « Où sera le corps, là s’assembleront les aigles. » (Luc 17:37). Cette phrase concerne clairement la bataille finale de l’Harmaguédon : « Et toi, fils de l’homme, ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Dis aux oiseaux, à tout ce qui a des ailes, et à toutes les bêtes des champs : Réunissez-vous, venez, rassemblez-vous de toutes parts, pour le sacrifice où j’immole pour vous des victimes, grand sacrifice sur les montagnes d’Israël ! Vous mangerez de la chair, et vous boirez du sang. » (Ézéchiel 39:17).