Romains 6
- Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ?
Pourquoi l’apôtre Paul posa-t-il cette question ? En fait, le véritable message de la grâce inspirera une telle curiosité. La pensée sous-jacente de ce verset est la suivante : puisque Dieu est gracieux envers le pécheur, devrions-nous donc rester dans le péché afin que sa grâce se manifeste davantage ? Paul répondit avec un non catégorique au verset suivant. Ceci dit, soulignons une vérité très importante : si l’on ne prêche pas la grâce mais plutôt un message de condamnation qui place l’emphase sur l’homme et sur ses mauvaises œuvres, une telle question sur la grâce ne serait jamais posée ! Le pécheur n’oserait jamais questionner s’il devrait continuer à pécher ou pas, car il connaîtrait la réponse dès le départ. De toute évidence, cette question est donc clairement le fruit d’une présentation du message de la grâce pour le salut (Éphésiens 2:8-10). Maintenant, pensez-y : lorsque vous partagez l’évangile, est-ce qu’on vous pose cette même question ? Si non, votre approche n’est peut-être pas celle de l’apôtre Paul. Je crois que plusieurs prédicateurs prêchent un message de condamnation qui repousse les pécheurs, un message qui n’est certainement pas inspiré par l’amour de Dieu (Jean 3:16-17). Notre message est la bonne nouvelle de la réconciliation disponible en Jésus-Christ (2 Corinthiens 5:20).
- Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ?
L’apôtre Paul répond clairement non ! Comment est-ce possible que celui qui est mort au péché revive dans le péché ?
- Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ?
- Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.
- En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,
Romains 6:3-5
Lorsque nous recevons la nouvelle naissance, nous nous identifions à la mort et à la résurrection de Jésus, notre substitut. Dieu nous voit comme étant morts avec Christ et de nouveau vivants en lui. | Le verset 3 se réfère au baptême de la régénération, c’est-à-dire, le baptême qui nous plonge ou nous incorpore dans le corps de Christ. Le baptême ici mentionné ne concerne donc pas le baptême d’eau. Allez plus loin dans vos connaissances sur les types de baptêmes dans « Le Disciple Victorieux ». - sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ;
Le « vieil homme » fait référence au pécheur que nous étions avant de naître de nouveau. Aujourd’hui, nous ne sommes plus des pécheurs mais des saints. Voir le texte « Votre identité en Jésus-Christ ! » pour plus d’informations sur ce sujet.
- car celui qui est mort est libre du péché.
Bien que nous vivions toujours dans un corps humain de chair, nous devons considérer notre nature charnelle comme étant morte. Comme nous avons cette vision de nous-mêmes (exemple : « l’homme pécheur que j’étais est mort. »), nous marchons libres de la domination du péché, comme nous le voyons au verset 14 de ce même chapitre.
- Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,
- sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
- Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit.
- Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.
Romains 6:8-11
La puissance du péché est brisée en Christ. | Si nous combinons ce passage avec Romains 8:11, nous comprendrons la puissance de l’Esprit Saint qui nous permet de marcher dans la sainteté : « Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. ». Maintenant, non seulement l’Esprit de Dieu « rendra aussi la vie à vos corps mortels », mais la puissance du Saint-Esprit viendra également sur tous ceux qui exercent leur foi dans l’œuvre toute accomplie de la croix. 1 Corinthiens 1:18 précise que « […] la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. ». Le croyant n’a pas à essayer d’être victorieux sur le péché par sa bonne volonté ou par ses forces humaines. Il doit plutôt marcher dans la puissance surnaturelle divine qui lui garantit la victoire sur le péché. Bien que la nature pécheresse reste vivante dans la chair, nous nous considérons comme morts à cette nature pécheresse. Comme l’enfant de Dieu croit dans la victoire de Christ déjà acquise à la croix depuis 2000 ans, il verra la gloire de Dieu dans sa marche chrétienne victorieuse. Précisons que le croyant ne devrait jamais prier que Dieu le délivre, ce qui repousserait sa victoire à plus tard. Le chrétien devrait plutôt croire qu’il a déjà été délivré depuis que Christ a payé le prix à la croix. Il doit simplement libérer sa foi dans cette vérité et ainsi marcher dans sa nouvelle liberté. Dieu « […] nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour. » (Colossiens 1:13). - Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises.
- Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.
Romains 6:12-13
Bien que nous soyons des créatures spirituellement nouvelles (2 Corinthiens 5:17), nous vivons toujours dans un corps humain de chair avec des appétits charnels. Il est donc possible, si nous le désirons, de « ressusciter » la chair pour vivre dans le péché. Ceci dit, l’esprit de l’enfant de Dieu est plutôt appelé à dominer sur sa nature charnelle (voilà donc la raison principale pour laquelle nous jeûnons : enseigner à notre corps que c’est l’esprit qui domine et non la chair). Cette victoire sur le péché est possible en regardant à la croix, là où la victoire a été acquise. Cette marche victorieuse sur le péché est essentielle : « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. » (Galates 6:7-8). - Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce.
Lisons dans la version Semeur : « Car le péché ne sera plus votre maître puisque vous n’êtes plus sous le régime de la loi mais sous celui de la grâce. ». Voilà l’héritage de chaque enfant de Dieu ! Comme nous marchons dans la grâce, et pas dans une série de lois de choses à faire ou à ne pas faire, la puissance de Dieu est disponible, facilitant une marche sainte et bénie. La nature pécheresse ne dominera plus sur l’enfant de Dieu lorsqu’il croira qu’il a été délivré il y a 2000 ans.
- Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là !
- Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ?
- Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits.
- Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. –
- Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. – De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour arriver à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté.
Romains 6:15-19
Certains opposants au message de la grâce déclarent que si nous prêchons la grâce, nous donnerons aux hommes une autorisation à vivre dans le péché. Notons que les hommes pêchent sans permis reçu préalablement ! Chose intéressante, nous voyons ici que Paul avait déjà répondu à cette objection. En fait, Paul dit qu’au lieu de marcher dans le péché, le fruit du message de grâce sera une vie sainte car celui qui a reçu la grâce devient un esclave de la justice. - Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice.
Lisons ce verset dans la version Parole de Vie : « Quand vous étiez esclaves du péché, faire ce qui est juste ne vous intéressait pas ! ».
- Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous rougissez aujourd’hui. Car la fin de ces choses, c’est la mort.
- Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.
Romains 6:21-22
Aujourd’hui, au lieu de rougir à cause des œuvres honteuses du péché, l’enfant de Dieu porte des fruits de sainteté. - Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre seigneur.
Nous voyons ici encore un rappel que le salut est un don, donc un cadeau que nous ne pouvons pas nous acheter. Lisez le commentaire sous Genèse 3:4-5 afin d’approfondir vos connaissances sur le salaire du péché.