Romains 7
- Ignorez-vous, frères, car je parle à des gens qui connaissent la loi, que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ?
- Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari.
- Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère en devenant la femme d’un autre.
Romains 7:1-3
« […] je parle à des gens qui connaissent la loi » : L’apôtre Paul s’adresse ici aux Juifs, parlant de la relation époux – épouse, selon la perspective de la loi mosaïque. Par cette analogie d’une femme ayant deux maris, Paul se référa à l’adultère spirituel, quand on essaie d’observer la loi tout en disant adhérer au message de la grâce. Il mentionne que « … la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit » mais « … si le mari meurt, elle [l’épouse] est affranchie de la loi ». Pareillement, ceux qui vivent sous la grâce, ceux qui sont morts à la loi, sont affranchis de la loi mosaïque. - De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu.
Le croyant, baptisé dans le corps de Christ (1 Corinthiens 12:13) et bénéficiaire de la nouvelle alliance, a été mis à mort concernant la loi afin d’appartenir à Christ et afin de porter des fruits pour Dieu. « Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » (Jean 15:8). | L’enfant de Dieu doit vivre librement, n’étant plus obligé de suivre la loi mosaïque ou toute autre loi religieuse conçue par l’homme.
- Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort.
Les passions (ou péchés) furent révélés par la loi. La grâce inspire la liberté de choisir l’obéissance. | Découvrez ce que sont les œuvres de la chair dans Galates 5:19-21.
- Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.
L’enfant de Dieu, vivant dans la dispensation de la grâce, a été libéré de la loi mosaïque. | « … nous servons dans un esprit nouveau » car nous avons reçu le Saint-Esprit (Romains 8:9) qui habite en nous.
- Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’eût dit : Tu ne convoiteras point.
- Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises ; car sans loi le péché est mort.
- Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.
- Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort.
- Car le péché saisissant l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir.
- La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon.
Romains 7:7-12
Jusqu’au sixième verset, Paul avait expliqué que les croyants étaient libérés de la loi mosaïque. À partir de là, il présenta comment un croyant, vivant sous la grâce, vivra dans la défaite s’il essaie de marcher victorieusement en essayant d’observer la loi. | Puisque l’apôtre Paul venait d’affirmer que « … les passions des péchés [étaient] provoquées par la loi », la question s’imposait certainement : « La loi est-elle péché ? ». Paul dit que non, expliquant que la loi avait servi à révéler ce qu’était le péché. La loi définissait le péché mais ne fournissait pas à l’homme le pouvoir de vivre dans la sainteté. La conclusion fut que la loi était « … sainte, et le commandement est saint, juste et bon. » (Romains 7:12). En fait, le but de la loi mosaïque était de démontrer à l’homme religieux qu’il était incapable de l’honorer parfaitement. Cette révélation devait lui permettre de réaliser son besoin d’un sauveur. - Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort ? Loin de là ! Mais c’est le péché, afin qu’il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point.
Lisons ce verset dans la version Parole de Vie : « Alors, est-ce qu’une chose bonne peut faire mourir ? Sûrement pas ! Mais le péché s’est servi d’une chose bonne pour me donner la mort [Paul s’est retrouvé mort ou incapable d’accomplir les commandements]. De cette façon, le commandement a permis de reconnaître combien le péché est mauvais et de montrer toute sa violence. ». La loi avait donc un but important mais elle était inférieure à la grâce (Hébreux 8:6).
- Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché.
Paul parla ici de sa faiblesse en ce qui concerne sa chair.
- Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais.
Examinons de près ce verset : « Car je ne sais pas ce que je fais [“Vraiment, ce que je fais, je ne le comprends pas.”, traduction Parole de Vie] : je ne fais point ce que je veux [ici, l’apôtre Paul parle de ses désirs spirituels. Son esprit veut faire le bien, mais sa chair le pousse à faire le contraire], et je fais ce que je hais [ici, l’apôtre Paul parle de ses désirs charnels qui le conduisent à faire ce que son esprit déteste]. ». | Beaucoup de chrétiens sont dans cette même situation aujourd’hui. Ils savent ce qui est juste. Leur esprit veut faire ce qui est juste mais ils succombent à cause de leur chair. Ils marchent ensuite dans la défaite et dans la honte. Remarquons que ce verset concernait certainement un croyant car combien de pécheurs s’efforcent réellement d’honorer le Seigneur ? Seul un croyant parlerait comme Paul parlait ici, déclarant qu’il faisait ce qu’il détestait. Les non-croyants, quant à eux, pèchent et, pour la plupart, ne se sentent pas du tout coupables.
- Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne.
La loi est bonne en révélant à l’homme spirituel ce qu’il ne veut pas faire.
- Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi.
- Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.
Romains 7:17-18
Examinons le verset 17 : « Et maintenant ce n’est plus moi [ce n’est pas mon esprit] qui le fais [le mal], mais c’est le péché [la nature pécheresse] qui habite en moi [qui habite dans ma chair]. ». L’apôtre Paul n’essaya donc pas de se déresponsabiliser de ses péchés. Il expliqua plutôt que ce n’était pas son esprit, sa vraie personne, qui péchait, mais sa nature pécheresse dans sa chair. | Le verset 18 précise : « … j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. ». C’est pour cette raison qu’il est inutile de demander aux hommes d’essayer de combattre le péché. La puissance humaine a ses limites, mais pas celle du Seigneur ! La victoire sur le péché est donc reçue par la foi dans l’œuvre de la croix. - Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
- Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi.
- Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.
- Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ;
- mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.
Romains 7:20-23
Examinons de près ce passage : « Car je ne fais pas le bien que je [l’esprit recréé] veux [son esprit voulait faire le bien, ce qui plaisait à Dieu], et je [dans sa chair] fais le mal que je ne veux pas. Et si je [dans sa chair] fais ce que je ne veux pas [le contraire de ses désirs spirituels], ce n’est plus moi [pas l’esprit] qui le fais, c’est le péché [la nature pécheresse] qui habite en moi [dans la chair, dans le corps]. Je trouve donc en moi cette loi [un incontournable : “… la loi du péché et de la mort” (Romains 8:2)] : quand je [l’esprit recréé] veux faire le bien, le mal est attaché à moi [le péché est attaché à sa chair]. Car je [l’esprit recréé] prends plaisir à la loi de Dieu [“… la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ.” (Romains 8:2) : seul un enfant de Dieu parlerait ainsi], selon l’homme intérieur [selon l’esprit recréé] ; mais je [l’esprit recréé] vois dans mes membres [dans le corps physique] une autre loi [“… la loi du péché et de la mort.” (Romains 8:2)], qui lutte [il y a une guerre intérieure, entre l’esprit et la chair] contre la loi de mon entendement [les pensées], et qui me rend captif [ce qui le domine] de la loi du péché, qui est dans mes membres [dans le corps]. ». | Précisons que même lorsque nous devenons enfants de Dieu, la nature pécheresse demeure dans notre chair/corps. Ceci dit, cette nature pécheresse peut ne pas nous dominer (Romains 6:14). Lorsque nous plaçons notre foi dans la victoire acquise par Jésus à la croix (1 Corinthiens 1:18, Colossiens 2:14-15), cette nature pécheresse demeure en mode « sommeil ». C’est alors que nous pouvons vivre dans la victoire et la sainteté. - Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?…
« Misérable que je suis ! » : voilà la conclusion du croyant vivant ce combat intérieur et qui cherche à recevoir la délivrance.
- Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre seigneur ! … Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.
Celui qui délivre est nul autre que le seigneur Jésus-Christ. | Examinons de près une portion du verset qui résume la pensée du chapitre : « Ainsi donc, moi-même [l’esprit recréé], je [l’esprit recréé] suis par l’entendement [par ma pensée] esclave de la loi de Dieu [esclave de la justice], et je [l’homme charnel] suis par la chair [le corps et la nature pécheresse] esclave [vivant comme dominé] de la loi du péché [marchant selon la nature pécheresse]. » | Celui qui reçoit la révélation de la victoire en Jésus pourra dire avec l’apôtre Paul : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2:20) ; « Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. » (Galates 2:21).