1 Corinthiens 8
- Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. – La connaissance enfle, mais la charité édifie.
Des bœufs et des agneaux étaient sacrifiés aux idoles, puis une partie de leur viande était vendue sur le marché. Certains nouveaux chrétiens, des anciens païens qui sacrifiaient autrefois à des faux dieux, furent troublés par l’idée de manger des viandes sacrifiées aux idoles. Ils percevaient la consommation de cette viande comme étant une forme d’idolâtrie et se rappelaient de leur ancienne vie de péché. L’apôtre Paul aborda ici cette gêne visant à ce que l’ensemble des chrétiens soient sensibles vis-à-vis de ces consciences fragiles. | Certaines personnes aujourd’hui parlent fièrement de leur liberté en Christ : « Je ne suis pas un légaliste. Je peux faire ce que je veux ! ». Quoi que cette déclaration peut être théologiquement vraie (1 Corinthiens 6:12), sans l’amour, elle peut blesser les gens. Ce qui peut être parfaitement innocent pour l’un, peut scandaliser l’autre. Alors, par amour pour nos frères et sœurs, nous devrions valoriser premièrement la famille spirituelle avant même notre liberté individuelle. | « La connaissance enfle, mais la charité édifie. » : certes, nous pouvons connaître la vérité concernant le message de la grâce, mais cette connaissance peut nous rendre orgueilleux, si nous ne priorisons pas l’amour pour notre prochain qui bâtit l’édifice spirituelle qu’est l’Église.
- Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître.
Tout ce que nous pensons connaître aujourd’hui n’est rien comparativement à ce que nous saurons demain, lors de la réception d’autres révélations divines. | Si nous croissons constamment dans la révélation, ce sera de même pour nos frères et nos sœurs. Nous devrions alors garder cela à l’esprit et ainsi marcher dans l’amour.
- Mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui.
L’apôtre Paul souligna ici une belle vérité. En parlant de la connaissance, Dieu connaît [intimement] celui qui l’aime. | Si Dieu me connaît et m’aime, c’est la même chose pour celui qui l’aime, et même si ce frère ne connaît pas encore tout ce que je connais.
- Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu’il n’y a point d’idole dans le monde, et qu’il n’y a qu’un seul Dieu.
- Car, s’il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs,
- néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.
1 Corinthiens 8:4-6
Bien qu’il s’agit d’adresser le phénomène des « dieux » dans cette lettre, il n’y a qu’un seul vrai Dieu. Toutes les autres « divinités » n’existent pas réellement. - Mais cette connaissance n’est pas chez tous. Quelques-uns, d’après la manière dont ils envisagent encore l’idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée.
La version Semeur dit : « Mais tous les chrétiens n’ont pas encore bien assimilé ces vérités. ». Certains croyants envisageaient encore les idoles comme étant des dieux alors il fallait faire attention de ne pas les scandaliser en consommant cette viande. | L’apôtre Paul aurait pu demander aux chrétiens renouvelés de simplement sortir ces anciens païens de leur ignorance. Il aurait pu dire : « Dites-leur qu’ils n’ont rien compris ! ». Bien sûr, nous savons que l’apôtre Paul enseignerait la vérité à tous les chrétiens, mais il donna premièrement une ligne directrice pour les croyants : il priorisait l’amour avant même la transmission d’un enseignement, sachant que la vérité serait mieux reçue lorsque les gens se sentent aimés. Combien de chrétiens aujourd’hui auraient besoin d’apprendre cette leçon très importante ? Plusieurs croyants pensent qu’ils doivent d’abord corriger toutes les « fausses » doctrines des gens et ensuite les aimer ! Bien sûr, la saine doctrine est importante, mais elle n’est pas tout ! Nous devons discerner le niveau de maturité spirituelle des gens, être sensibles en ce qui concerne leur compréhension actuelle, et ainsi les instruire selon la direction du Saint-Esprit. Comprenons que les gens sont précieux et ils ont besoin d’être aimés. | « Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. » (1 Corinthiens 13:2).
- Ce n’est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu : si nous en mangeons, nous n’avons rien de plus ; si nous n’en mangeons pas, nous n’avons rien de moins.
Le régime alimentaire d’une personne n’a aucune incidence sur sa vie spirituelle.
- Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles.
L’apôtre Paul avertit les chrétiens de ne pas permettre à leur liberté personnelle de causer la chute de ceux qui n’ont pas encore compris le message de la grâce.
- Car, si quelqu’un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d’idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles ?
- Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort !
- En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ.
1 Corinthiens 8:10-12
Si le croyant blesse la conscience de celui qui est faible, insouciant de son témoignage et valorisant uniquement sa liberté personnelle, il pêche contre Christ. - C’est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère.
Il est préférable de s’abstenir d’un aliment qui pourrait potentiellement blesser un frère plutôt que d’user de cette liberté et ainsi lui faire du mal.