Matthieu 18
- En ce moment, les disciples s’approchèrent de Jésus, et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ?
- Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d’eux,
- et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.
- C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.
- Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même.
Matthieu 18:1-5
Jésus enseigna sur celui qui serait le plus grand dans le royaume des cieux. Voir aussi Marc 9:33-34. | L’accueil des « petits » devrait être la motivation des cœurs des véritables serviteurs de Dieu et non une élévation personnelle. Voir aussi Marc 9:36-37. - Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer.
- Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive !
- Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d’avoir deux pieds ou deux mains et d’être jeté dans le feu éternel.
- Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans le feu de la géhenne.
Matthieu 18:6-9
Jésus illustra ici son dégoût absolu pour ceux qui empêcheraient une personne de recevoir le salut. Son langage n’était évidemment pas littéral mais symbolique, illustrant la gravité d’un tel péché. Voir Luc 9:42-48, Luc 17:1-2. - Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux.
- Car le fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu.
- Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles s’égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s’est égarée ?
- Et, s’il la trouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
- De même, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu’il se perde un seul de ces petits.
Matthieu 18:10-14
Tout comme les hommes célèbrent le retour d’une brebis perdue, Jésus célèbre le salut des pécheurs qui étaient autrefois perdus et qui sont maintenant sauvés. Une seule personne qui reconnaît son besoin d’être pardonné peut recevoir le salut. Elle devient alors un sujet de joie au ciel. Les 99 personnes qui ne reconnaissent pas leur besoin spirituel demeurent perdues, quoiqu’elles s’imaginaient être déjà sauvées. Notons que le salut est une grâce divine, et non un dû que nous recevons à cause de notre propre justice (voir Éphésiens 2:8-10). Voir Luc 15:1-7. - Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.
L’objectif est clair : reprendre en privé un frère qui aurait péché afin de le gagner et afin de protéger sa réputation.
- Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.
La présence de deux témoins lors d’une gestion d’une situation compliquée fut aussi mentionnée dans Deutéronome 17:6, Deutéronome 19:15, 2 Corinthiens 13:1, 1 Timothée 5:19, Hébreux 10:28. L’idée ici est de crédibiliser le résultat de la rencontre. Autrement dit, l’affaire se réglera sans qu’une personne puisse dire qu’une conclusion fut le fruit de la parole d’une seule personne. Encore une fois, l’objectif est que « toute l’affaire se règle ».
- S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain.
Commentons ce verset : « S’il [la personne dans le péché] refuse de les écouter [les deux frères qui reprennent la personne dans le péché], dis-le à l’Église [en parlant des autorités spirituelles de l’église, 1 Thessaloniciens 5:12 ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église [si la personne refuse de se soumettre aux autorités spirituelles de l’église], qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain [considérez la personne non repentante comme étant une personne ne faisant pas partie de l’église, mais une personne du dehors]. ». Voir aussi les commentaires de 1 Corinthiens 5:9-11, 1 Corinthiens 5:12-13.
- Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.
- Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux.
- Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux.
Matthieu 18:19-20
Approfondissez vos connaissances sur la prière qui lie et qui délie dans l’enseignement « La prière surnaturelle ». - Alors Pierre s’approcha de lui, et dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ?
- Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois.
Matthieu 18:21-22
Sept est le chiffre de la perfection. Jésus affirma ici, par son utilisation des chiffres septante fois sept fois, que la vision parfaite du croyant est qu’il doit toujours pardonner. - C’est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs.
- Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents.
- Comme il n’avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu’il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu’il avait, et que la dette fût acquittée.
- Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit : Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout.
- Ému de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette.
- Après qu’il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l’étranglait, en disant : Paie ce que tu me dois.
- Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant : Aie patience envers moi, et je te paierai.
- Mais l’autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu’à ce qu’il eût payé ce qu’il devait.
- Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.
- Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit : Méchant serviteur, je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié ;
- ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ?
- Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qu’il devait.
- C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur.
Matthieu 18:15-35
Nous lisons ici concernant la démarche biblique du pardon. L’apôtre Matthieu élabora sur ce thème : « Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. » (Galates 6:1). Notons que le pardon n’implique pas l’absence de discernement dans nos relations. Dieu nous appelle à entretenir des relations saines et bénies. La majorité des chrétiens aujourd’hui place l’emphase uniquement sur l’amour de notre prochain, oubliant l’amour pour soi-même (voir Marc 12:31). Dieu souhaite que nous protégions nos cœurs (Proverbe 4:23) de toute mauvaise influence, alors il le précise également dans les Écritures : « Éloigne de toi, après un premier et un second avertissement, celui qui provoque des divisions, sachant qu’un homme de cette espèce est perverti, et qu’il pèche, en se condamnant lui-même. » (Tite 3:10-11) ; « […] ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. » (2 Timothée 3:5). | Découvrez l’enseignement « La puissance du pardon » afin d’approfondir vos connaissances sur ce sujet.Matthieu 18:23-35
Jésus illustre ici que nous, qui avons été pardonnés par le Père, devons aussi pardonner à ceux qui nous ont offensés.