Luc 6

Il arriva, un jour de sabbat appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains.

  1. Quelques pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat ?
  2. Jésus leur répondit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ;
  3. comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, bien qu’il ne soit permis qu’aux sacrificateurs de les manger ?
  4. Et il leur dit : Le Fils de l’homme est maître même du sabbat.

    Luc 6:1-5
    La mention du : « […] jour de sabbat appelé second-premier […] » se réfère à un sabbat régulier, un samedi et non une fête précise. | Allez plus loin dans votre étude sur le sabbat dans l’article : « Le sabbat ». | Trouvez le récit concernant David et les pains de proposition dans 1 Samuel 21:3-6. Jésus mentionna ici que le besoin de David primait sur les règles. Remarquez aussi que la condamnation de David vint des pharisiens et non du Seigneur. | Au verset 5, Jésus déclara : « le Fils de l’homme est maître même du sabbat ». En fait, Jésus venait tout juste de déclarer sa divinité. Bien sûr, les pharisiens comprirent le sens de cette déclaration, qui pour eux, fut certainement une déclaration très choquante.

  5. Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et qu’il enseignait. Il s’y trouvait un homme dont la main droite était sèche.
  6. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat : c’était afin d’avoir sujet de l’accuser.
  7. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Il se leva, et se tint debout.
  8. Et Jésus leur dit : Je vous demande s’il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer.
  9. Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l’homme : Étends ta main. Il le fit, et sa main fut guérie.
  10. Ils furent remplis de fureur, et ils se consultèrent pour savoir ce qu’ils feraient à Jésus.

    Luc 6:6-11
    Le religieux cherche à accuser plutôt que de secourir.

  11. En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.
  12. Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d’apôtres :
  13. Simon, qu’il nomma Pierre ; André, son frère ; Jacques ; Jean ; Philippe ; Barthélemy ;
  14. Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d’Alphée ; Simon, appelé le zélote ;
  15. Jude, fils de Jacques ; et Judas Iscariot, qui devint traître.

    Luc 6:12-16
    Avant d’appeler ses apôtres, le seigneur Jésus passa toute la nuit en prière. Son exemple nous enseigne que les hommes doivent toujours prier. Sans cette disposition et cette dépendance envers le Seigneur, les hommes disent en effet qu’ils peuvent réussir par eux-mêmes, ce qui n’est pas le cas.

  16. Il descendit avec eux, et s’arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l’entendre, et pour être guéris de leurs maladies.
  17. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris.
  18. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.

    Luc 6:17-19
    La foule s’approcha de Jésus alors qu’elle cherchait à recevoir une intervention divine. Jésus était clairement oint du Saint-Esprit, prouvant qu’il eut parlé justement en affirmant : « Aujourd’hui cette parole de l’Écriture [Ésaïe 61], que vous venez d’entendre, est accomplie. » (Luc 4:21) : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m ‘a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. » (Luc 4:18-19). | Cette « force » qui « sortait de lui » était nulle autre que la puissance du Saint-Esprit.

  19. Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit : Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous !

    Il existe deux types de pauvreté : l’une spirituelle et l’autre physique. La reconnaissance de notre pauvreté spirituelle nous positionne pour recevoir le salut en Jésus-Christ. Celui qui se croit auto-suffisant est perdu. En ce qui concerne la pauvreté physique, la foule put se réjouir, non pas qu’elle demeurerait dans sa pauvreté, mais parce que les promesses du royaume d’Ésaïe 61 la concernaient ! Lorsque Jésus eut cité Ésaïe 61, il affirma être oint pour « annoncer une bonne nouvelle aux pauvres » qui fut un sujet de joie, peu importe la sorte de pauvreté. Cet Évangile ne laisserait aucune personne indifférente. Tous pourraient recevoir le secours de l’Éternel : « L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien. » (Psaume 23:1). La religion a épousé la croyance que la pauvreté physique équivaut à la sainteté. En fait, cette croyance est totalement fausse car plusieurs personnes qui sont matériellement pauvres sont de grands pécheurs. La sainteté ne vient que par le pardon de nos péchés par le sang purificateur de Jésus : « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1:7).

  20. Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie !

    Il y a deux types de faims concernées ici : une faim spirituelle et une faim physique. Si j’ai faim de la justice de Dieu, je recevrai de lui sa justice. Si j’ai faim physiquement, il sait aussi me rassasier. Remarquez ce que Jésus ne dit pas dans ce verset : « Heureux vous qui avez faim éternellement ». Non ! Il dit plutôt : « Heureux vous qui avez faim maintenant […] », puis il poursuit en disant comment leur condition allait changer : « […] car vous serez rassasiés ! », confirmant le Psaume 23 ! Il continua : « Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie ! ». Vraiment, Jésus était et demeure celui qui sait transformer des vies hier et aujourd’hui.

  21. Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu’on vous chassera, vous outragera, et qu’on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme !
  22. Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel ; car c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.

    Luc 6:22-23
    Jésus enseigna que ses disciples devaient se réjouir lorsqu’ils étaient persécutés, sachant que leur « récompense sera grande dans le ciel ». Puisque Dieu ne contrôle pas les gens comme des marionnettes, certaines personnes mauvaises attaquent les enfants de Dieu. Au milieu de l’opposition, les croyants doivent garder le bon cap, se souvenant que ces persécutions actuelles sont temporaires : « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. » (2 Corinthiens 4:17-18). Lire aussi 2 Timothée 3:10-12.

  23. Mais, malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation !
  24. Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes !
  25. Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi qu’agissaient leurs pères à l’égard des faux prophètes !

    Luc 6:24-26
    Notez que les quatre derniers versets (20 à 23) parlent de conditions temporaires qui sont résolues par l’évangile du royaume. Jésus mentionna : 1 – les pauvres , 2 – ceux qui avaient faim , 3 – ceux qui pleuraient , 4 – ceux qui seraient haïs et persécutés . Le contraste commença ensuite au verset 24. Remarquons que Jésus parla alors à ceux qui ne souffraient pas de ces conditions temporaires et qui ne discernaient pas forcément la nécessité de l’évangile du royaume. C’est comme si le seigneur Jésus leur disait : « Vous croyez que tout va bien sans le royaume ? Vous pensez être riches aujourd’hui et vous ne reconnaissez pas votre besoin spirituel ? Vous pensez être autosuffisants sans le royaume, mais vous vous trompez ! » Il exprima en fait la même pensée que nous retrouvons dans l’Apocalypse 3:17-18 : « Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. ». Vous voyez, les vraies richesses commencent en ayant la bonne perspective. On peut avoir des richesses terrestres et être éternellement perdu. La vraie richesse commence par la réception de l’Évangile du royaume. | Jésus opposa deux réalités : il mentionna les persécutés au verset 22, puis au verset 26, il parla à ceux qui semblent être aimés des hommes : « Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous […] ». L’approbation temporaire des hommes ne mène qu’au « malheur ». Vraiment, Jésus appela son auditoire à valoriser les réalités éternelles au-dessus des réalités terrestres temporaires.

  26. Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent,
  27. bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.
  28. Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique.
  29. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare.
  30. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.
  31. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.
  32. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même.
  33. Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.
  34. Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.
  35. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.

    Luc 6:27-36
    Jésus exposa les nombreux principes de la marche dans l’amour sans lesquels la foi ne peut pas fonctionner : « […] la foi qui est agissante par la charité. » (Galates 5:6). | Au verset 29, nous lisons : « Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre ». Est-ce une parole à prendre au sens littéral ou représente-t-elle plutôt une disposition de cœur ? Premièrement, le fait de présenter l’autre joue illustre la nature miséricordieuse de Jésus, son amour et sa bonté envers les pécheurs. Jésus dit que nous devrions être aussi accommodants que possible pour le bien des perdus. La gifle n’implique pas forcément une violence physique littérale. Même aujourd’hui, une « gifle » peut être une métaphore d’une insulte inattendue. Jésus disait en fait : « Quelqu’un vous a-t-il insulté ? Ne soyez pas offensé ! » En fait, ne rendons pas insulte pour insulte mais « présentons l’autre joue ». Notons aussi que les Écritures ne mentionne pas que Jésus aurait littéralement présenté « l’autre joue » lorsqu’il a lui-même reçu une gifle (Jean 18:22-23).

  36. Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous.
  37. Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.
  38. Il leur dit aussi cette parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ?
  39. Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître.
  40. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?
  41. Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère.

    Luc 6:37-42
    Jésus exposa l’hypocrisie des hommes qui jugent leur prochain. Allez plus loin dans votre étude sur ce thème en découvrant les essentiels de la série « La grande récolte » : « Choisissez vos semences » ainsi que « Semez de la grâce ».

  42. Ce n’est pas un bon arbre qui porte du mauvais fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit.
  43. Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l’on ne vendange pas des raisins sur des ronces.
  44. L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.

    Luc 6:43-45
    Découvrez l’enseignement « La confession de la parole de foi » de la série « La force qui déplace les montagnes » pour plus d’informations sur la puissance de la confession.

  45. Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! Et ne faites-vous pas ce que je dis ?
  46. Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles, et les met en pratique.
  47. Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue, et le torrent s’est jeté contre cette maison, sans pouvoir l’ébranler, parce qu’elle était bien bâtie.
  48. Mais celui qui entend, et ne met pas en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s’est jeté contre elle : aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été grande.

    Luc 6:46-49
    Le rocher solide est en fait Christ et sa parole. Ceci dit, ce n’est pas une croyance en Christ seulement qui compte, mais la mise en pratique de cette parole qui fait toute la différence ! « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. » (Jacques 1:22).

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