Genèse 22
- Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici !
Il est vrai que l’ennemi envoie des épreuves, afin de détruire les enfants de Dieu. Ceci dit, est-il aussi vrai que Dieu envoie des épreuves à ses enfants afin de les façonner ? Considérez la vérité suivante : une multitude de personnes éprouvées ne deviennent jamais plus spirituellement matures. En fait, certaines personnes abandonnent même la foi à cause des épreuves. Quel est donc le sens du mot épreuve dans ce texte ? Premièrement, établissons le fait que Genèse 22:1 dit clairement que « Dieu mit Abraham à l’épreuve ». Maintenant, le mot épreuve (Nacah en hébreu) peut signifier soit : « essayer, éprouver, tenter, passer au contrôle, ou prouver ». Le dictionnaire Larousse définit épreuve en ces termes : « Établir la vérité de quelque chose par des témoignages… » D’après le texte biblique, il est clair que Dieu a prouvé la fidélité d’Abraham dans ce récit. Voilà le sens du mot en question dans le contexte. Comprenons donc que notre père dans la foi, a été éprouvée dans le sens qu’il a été certifié comme étant un homme véritablement obéissant. Remarquez aussi que Dieu connaît déjà toutes choses, alors cette certification n’est pas nécessaire pour lui, mais pour les hommes, ainsi que pour le monde invisible. Jésus, dans son état pré-incarné, a été témoin du fait qu’Abraham était prêt à sacrifier son propre fils, prouvant que Dieu avait trouvé un homme prêt à faire ce qui devait être fait. En empêchant le sacrifice d’Isaac, Dieu serait ce père qui offrirait son propre fils Jésus, afin de sauver tous les hommes (Jean 3:16).
- Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai.
Cet endroit précis fut choisi par Dieu pour l’emplacement du temple (2 Chroniques 3:1), siège de sa présence sur la terre et endroit de rencontre entre lui et les hommes sous l’ancienne alliance. C’est dans ces montagnes également que Jésus, le sacrifice ultime, a été livré pour nous et qu’il a pourvu : « Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. » (Hébreux 10:14) ; « À la montagne de l’Éternel il sera pourvu. » (Genèse 22:14).
- Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l’holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit.
- Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin.
- Et Abraham dit à ses serviteurs : Restez ici avec l’âne ; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous.
Abraham avait la conviction que Dieu ressusciterait Isaac d’entre les morts : « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » (Hébreux 11:19).
- Abraham prit le bois pour l’holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et il marchèrent tous deux ensemble.
- Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon père ! Et il répondit : Me voici, mon fils ! Isaac reprit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ?
Remarquons les éléments d’un sacrifice : le bois (la croix de Jésus était faite de bois), le feu (ce qui représentait le jugement divin et la souffrance que Jésus allait endurer, lorsqu’il payerait la peine ultime du péché) et l’agneau (Christ, « l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29)).
- Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble.
Au-delà du bélier, Dieu s’est littéralement pourvu d’une véritable offrande éternelle en Jésus : « Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » (Jean 1:29).
- Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois.
- Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils.
- Alors l’ange de l’Éternel l’appela des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici !
- L’ange dit : N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.
Genèse 22:11-12
Jésus, dans son état pré-incarné, a été témoin du fait qu’Abraham était prêt à sacrifier son propre fils. Voir les notes au verset 1. - Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes ; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils.
- Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova Jiré. C’est pourquoi l’on dit aujourd’hui : À la montagne de l’Éternel il sera pourvu.
Le nom Yehovah Yireh signifie « l’Éternel pourvoira ». Dans ce cas précis, Dieu s’est pourvu d’un substitut, Jésus-Christ, « car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. » (Hébreux 10:4). Les sacrifices d’animaux ne faisaient que couvrir les péchés, jusqu’au jour où le véritable Agneau purifierait entièrement tous les hommes repentants.
- L’ange de l’Éternel appela une seconde fois Abraham des cieux,
- et dit : Je le jure par moi-même, parole de l’Éternel ! Parce que tu as fais cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique,
- je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis.
« Ta postérité possédera la porte de ses ennemis. » : La postérité en question était le Seigneur Jésus qui serait victorieux sur l’ennemi ! : « […] les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » (Matthieu 16:18).
- Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix.
- Abraham étant retourné vers ses serviteurs, ils se levèrent et s’en allèrent ensemble à Beer Schéba ; car Abraham demeurait à Beer Schéba.
- Après ces choses, on fit à Abraham un rapport, en disant : Voici, Milca a aussi enfanté des fils à Nachor, ton frère :
- Uts, son premier-né, Buz, son frère, Kemuel, père d’Aram,
- Késed, Hazo, Pildasch, Jidlaph et Bethuel.
- Bethuel a engendré Rebecca. Ce sont là les huit fils que Milca a enfantés à Nachor, frère d’Abraham.
- Sa concubine, nommée Réuma, a aussi enfanté Thébach, Gaham, Tahasch et Maaca.