Genèse 24
- Abraham était vieux, avancé en âge ; et l’Éternel avait béni Abraham en toute chose.
- Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, l’intendant de tous ses biens : Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse ;
- et je te ferai jurer par l’Éternel, le Dieu du ciel et le Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j’habite,
Genèse 24:2-3
« Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse ; et je te ferai jurer […] » : « C’est un euphémisme pour les organes génitaux et il était considéré comme le serment le plus sacré parmi les Hébreux. » (Alan Richardson, Twentieth Century Bible Commentary, New York: Harper and Brothers, 1932, p. 114). Le serviteur d’Abraham, possiblement Éliézer (Genèse 15:2), prêta serment sur ce qui représentait la source de la postérité d’Abraham. | Ce chapitre contient les dernières paroles enregistrées d’Abraham.Isaac devait rester en Canaan, pendant que le serviteur d’Abraham lui trouverait sa femme à l’extérieur du pays et la lui amènerait en Canaan. Les descendants d’Abraham devaient être de la lignée de Sem et non de Cham, qui habitaient en Canaan.
- mais d’aller dans mon pays et dans ma patrie prendre une femme pour mon fils Isaac.
- Le serviteur lui répondit : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci ; devrai-je mener ton fils dans le pays d’où tu es sorti ?
- Abraham lui dit : Garde-toi d’y mener mon fils !
- L’Éternel, le Dieu du ciel, qui m’a fait sortir de la maison de mon père et de ma patrie, qui m’a parlé et qui m’a juré, en disant : Je donnerai ce pays à ta postérité, lui-même enverra son ange devant toi ; et c’est de là que tu prendras une femme pour mon fils.
- Si la femme ne veut pas te suivre, tu seras dégagé de ce serment que je te fais faire. Seulement, tu n’y mèneras pas mon fils.
- Le serviteur mit sa main sous la cuisse d’Abraham, son seigneur, et lui jura d’observer ces choses.
- Le serviteur prit dix chameaux parmi les chameaux de son seigneur, et il partit, ayant à sa disposition tous les biens de son seigneur. Il se leva, et alla en Mésopotamie, à la ville de Nachor.
- Il fit reposer les chameaux sur leurs genoux hors de la ville, près d’un puits, au temps du soir, au temps où sortent celles qui vont puiser de l’eau.
- Et il dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi, je te prie, rencontrer aujourd’hui ce que je désire, et use de bonté envers mon seigneur Abraham !
- Voici, je me tiens près de la source d’eau, et les filles des gens de la ville vont sortir pour puiser l’eau.
- Que la jeune fille à laquelle je dirai : Penche ta cruche, je te prie, pour que je boive, et qui répondra : Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur Isaac ! Et par là je connaîtrai que tu uses de bonté envers mon seigneur.
La prière du serviteur a été exaucée (Genèse 24:19-21). Cette réponse n’était pas un hasard, car seul le Seigneur pouvait inspirer Rebecca à offrir d’étancher la soif de dix chameaux !
- Il n’avait pas encore fini de parler que sortit, sa cruche sur l’épaule, Rebecca, née de Bethuel, fils de Milca, femme de Nachor, frère d’Abraham.
- C’était une jeune fille très belle de figure ; elle était vierge, et aucun homme ne l’avait connue. Elle descendit à la source, remplit sa cruche, et remonta.
- Le serviteur courut au-devant d’elle, et dit : Laisse-moi boire, je te prie, un peu d’eau de ta cruche.
- Elle répondit : Bois, mon seigneur. Et elle s’empressa d’abaisser sa cruche sur sa main, et de lui donner à boire.
- Quand elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit : Je puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu’à ce qu’ils aient assez bu.
- Et elle s’empressa de vider sa cruche dans l’abreuvoir, et courut encore au puits pour puiser ; et elle puisa pour tous les chameaux.
- L’homme la regardait avec étonnement et sans rien dire, pour voir si l’Éternel faisait réussir son voyage, ou non.
Genèse 24:19-21
La disposition de Rebecca était remarquable. Elle était prompt à vouloir se soumettre à la volonté de Dieu. - Quand les chameaux eurent fini de boire, l’homme prit un anneau d’or, du poids d’un demi-sicle, et deux bracelets, du poids de dix sicles d’or.
Le verset 47 précise que l’anneau était pour le nez de Rebecca : « […] J’ai mis l’anneau à son nez, et les bracelets à ses mains. » (Genèse 24:47). Rebecca porta donc un anneau au nez et deux bracelets à ses poignets. Remarquons aussi qu’elle reçut encore plus de bijoux selon le verset 53 : « Ensuite il [le serviteur] sortit de ses bagages des bijoux d’argent et d’or et des vêtements qu’il donna à Rébecca ; il offrit aussi de riches présents au frère et à la mère de la jeune fille. » (Traduction Nouvelle Bible Français Courant) ; « Et le serviteur tira des bagues d’argent et d’or, et des habits, et les donna à Rébecca. Il donna aussi des présents exquis à son frère et à sa mère. » (Traduction David Martin). Maintenant, à cause de deux passages du Nouveau Testament, une question s’impose pour les croyants d’aujourd’hui : Les femmes chrétiennes peuvent-elles porter des bijoux ou pas ? Examinons les deux passages en question, nous rappelant que nous ne souhaitons pas tomber dans le piège des préceptes légalistes et humains : « C’est en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. » (Marc 7:7).
Premier passage : « Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, mais qu’elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. » (1 Timothée 2:9-10). L’apôtre Paul mentionne ici deux attitudes : la première qui priorise les apparences extérieures et la seconde qui priorise les bonnes œuvres.
Second passage : « Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris » (1 Pierre 3:3-5).
L’apôtre Pierre contrastait ici la beauté extérieure et éphémère et la beauté intérieure qui est durable. Voici le principe général que l’enfant de Dieu devrait comprendre et retenir : il y a une norme vestimentaire qui convient à une femme dans un réunion d’adoration. Puisque cette norme est subjective selon les personnes et même selon les cultures, la sensibilité à la voix du Saint-Esprit est primordiale. Exhiber sa beauté extérieure, afin d’attirer une adoration pour soi-même, n’est pas le but d’une réunion d’adoration qui devrait être centrée sur Christ. En fait, l’apôtre Paul discernait que certaines sœurs pouvaient devenir une distraction, en ne priorisant pas la beauté véritable, celle d’une vie qui glorifie le Seigneur par de bonnes œuvres. De plus, le Seigneur devrait être l’objet d’une réunion d’adoration, et non la dernière mode, les coiffures ou les bijoux. Notons que la parole de Dieu n’interdit pas le port absolu de bijoux comme certains chrétiens l’enseignent. Tout est une question de disposition personnelle. Cherchons à élever le Seigneur et pas nous-même ! Priorisons ce que Dieu priorise : la beauté intérieure. Ceci dit, ne négligeons pas une autre vérité : Puisque notre corps est le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6:19), nous devrions aussi en prendre soin, afin de glorifier le Seigneur dans tout notre être et à tous les niveaux. - Et il dit : De qui es-tu fille ? Dis-le moi, je te prie. Y a-t-il dans la maison de ton père de la place pour passer la nuit ?
- Elle répondit : Je suis fille de Bethuel, fils de Milca et de Nachor.
- Elle lui dit encore : Il y a chez nous de la paille et du fourrage en abondance, et aussi de la place pour passer la nuit.
- Alors l’homme s’inclina et se prosterna devant l’Éternel,
- en disant : Béni soit l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui n’a pas renoncé à sa miséricorde et à sa fidélité envers mon seigneur ! Moi-même, l’Éternel m’a conduit à la maison des frères de mon seigneur.
Genèse 24:26-27
Nous servons un Dieu qui entend et qui répond aux prières ! - La jeune fille courut raconter ces choses à la maison de sa mère.
- Rebecca avait un frère, nommé Laban. Et Laban courut dehors vers l’homme, près de la source.
- Il avait vu l’anneau et les bracelets aux mains de sa sœur, et il avait entendu les paroles de Rebecca, sa sœur, disant : Ainsi m’a parlé l’homme. Il vint donc à cet homme qui se tenait auprès des chameaux, vers la source,
- et il dit : Viens, béni de l’Éternel ! Pourquoi resterais-tu dehors ? J’ai préparé la maison, et une place pour les chameaux.
- L’homme arriva à la maison. Laban fit décharger les chameaux, et il donna de la paille et du fourrage aux chameaux, et de l’eau pour laver les pieds de l’homme et les pieds des gens qui étaient avec lui.
- Puis, il lui servit à manger. Mais il dit : Je ne mangerai point, avant d’avoir dit ce que j’ai à dire. Parle ! dit Laban.
- Alors il dit : Je suis serviteur d’Abraham.
- L’Éternel a comblé de bénédictions mon seigneur, qui est devenu puissant. Il lui a donné des brebis et des bœufs, de l’argent et de l’or, des serviteurs et des servantes, des chameaux et des ânes.
- Sara, la femme de mon seigneur, a enfanté dans sa vieillesse un fils à mon seigneur ; et il lui a donné tout ce qu’il possède.
- Mon seigneur m’a fait jurer, en disant : Tu ne prendras pas pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens, dans le pays desquels j’habite ;
- mais tu iras dans la maison de mon père et de ma famille prendre une femme pour mon fils.
- J’ai dit à mon seigneur : Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre.
- Et il m’a répondu : L’Éternel, devant qui j’ai marché, enverra son ange avec toi, et fera réussir ton voyage ; et tu prendras pour mon fils une femme de la famille et de la maison de mon père.
Abraham avait dit à son serviteur que l’ange « [te] fera réussir ton voyage », ou « il fera triompher ta route » (Traduction Chouraqui). Quelle promesse merveilleuse pour ce serviteur, mais est-ce que l’assistance angélique est encore disponible pour nous aujourd’hui ? Comme un ange était impliqué dans la bénédiction d’Isaac, comprenons que les anges sont toujours impliqués dans la manifestation de nos bénédictions aujourd’hui ! Ceci dit, réalisons que nous avons aussi un rôle à jouer. Nous devons coopérer avec nos aidants angéliques : « Bénissez l’Éternel, vous ses anges, qui êtes puissants en force, et qui exécutez ses ordres, en obéissant à la voix de sa parole ! » (Psaume 103:20). Nous sommes donc appelés à se mettre en accord et à dire ce que la parole de Dieu dit. Les anges attendent les décrets bibliques de nos bouches et non nos paroles de défaite. Si nous disons le contraire de ce que dit la parole du Seigneur, nous lions nos aidants angéliques, car ils n’écouteront pas la voix du doute et de l’incrédulité.
- Tu seras dégagé du serment que tu me fais, quand tu auras été vers ma famille ; si on ne te l’accorde pas, tu seras dégagé du serment que tu me fais.
- Je suis arrivé aujourd’hui à la source, et j’ai dit : Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, si tu daignes faire réussir le voyage que j’accomplis,
- voici, je me tiens près de la source d’eau, et que la jeune fille qui sortira pour puiser, à qui je dirai : Laisse-moi boire, je te prie, un peu d’eau de ta cruche, et qui me répondra :
- Bois toi-même, et je puiserai aussi pour tes chameaux, que cette jeune fille soit la femme que l’Éternel a destinée au fils de mon seigneur !
- Avant que j’eusse fini de parler en mon cœur, voici, Rebecca est sortie, sa cruche sur l’épaule ; elle est descendue à la source, et a puisé. Je lui ai dit : Donne-moi à boire, je te prie.
- Elle s’est empressée d’abaisser sa cruche de dessus son épaule, et elle a dit : Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux. J’ai bu, et elle a aussi donné à boire à mes chameaux.
- Je l’ai interrogée, et j’ai dit : De qui es-tu fille ? Elle a répondu : Je suis fille de Bethuel, fils de Nachor et de Milca. J’ai mis l’anneau à son nez, et les bracelets à ses mains.
- Puis je me suis incliné et prosterné devant l’Éternel, et j’ai béni L’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui m’a conduit fidèlement, afin que je prisse la fille du frère de mon seigneur pour son fils.
L’adoration est le fruit d’un cœur reconnaissant.
- Maintenant, si vous voulez user de bienveillance et de fidélité envers mon seigneur, déclarez-le-moi ; sinon, déclarez-le-moi, et je me tournerai à droite ou à gauche.
- Laban et Bethuel répondirent, et dirent : C’est de l’Éternel que la chose vient ; nous ne pouvons te parler ni en mal ni en bien.
- Voici Rebecca devant toi ; prends et va, et qu’elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l’Éternel l’a dit.
- Lorsque le serviteur d’Abraham eut entendu leurs paroles, il se prosterna en terre devant l’Éternel.
- Et le serviteur sortit des objets d’argent, des objets d’or, et des vêtements, qu’il donna à Rebecca ; il fit aussi de riches présents à son frère et à sa mère.
Notons que si Rebecca a pu recevoir de nombreux cadeaux, notamment des bijoux en argent et en or, il est clair que le port de bijoux ne déplaît pas au Seigneur. Ce qui compte pour Dieu, c’est la beauté de l’esprit, plutôt que d’être simplement magnifiquement orné. Rebecca était une femme de foi (Genèse 24:58) qui a certainement plu au Seigneur (Hébreux 11:6). Voir aussi l’annotation de Genèse 24:22.
- Après quoi, ils mangèrent et burent, lui et les gens qui étaient avec lui, et ils passèrent la nuit. Le matin, quand ils furent levés, le serviteur dit : Laissez-moi retournez vers mon seigneur.
- Le frère et la mère dirent : Que la jeune fille reste avec nous quelque temps encore, une dizaine de jours ; ensuite, tu partiras.
- Il leur répondit : Ne me retardez pas, puisque l’Éternel a fait réussir mon voyage ; laissez-moi partir, et que j’aille vers mon seigneur.
- Alors ils répondirent : Appelons la jeune fille et consultons-la.
- Ils appelèrent donc Rebecca, et lui dirent : Veux-tu aller avec cet homme ? Elle répondit : J’irai.
- Et ils laissèrent partir Rebecca, leur sœur, et sa nourrice, avec le serviteur d’Abraham et ses gens.
- Ils bénirent Rebecca, et lui dirent : Ô notre sœur, puisse-tu devenir des milliers de myriades, et que ta postérité possède la porte de ses ennemis !
- Rebecca se leva, avec ses servantes ; elles montèrent sur les chameaux, et suivirent l’homme. Et le serviteur emmena Rebecca, et partit.
Genèse 24:55-61
Les émotions humaines peuvent parfois vouloir retarder les bénédictions de Dieu. Un cœur perspicace accordera la priorité au calendrier de Dieu plutôt qu’à celui de l’homme. Notons également que notre obéissance rapide est vitale, si nous voulons marcher dans la pleine bénédiction de l’Éternel. Quand Dieu parle, nous devons répondre « oui Seigneur » et non « attends Seigneur ». - Cependant Isaac était revenu du puits de Lachaï roï, et il habitait dans le pays du midi.
- Un soir qu’Isaac était sorti pour méditer dans les champs, il leva les yeux, et regarda ; et voici, des chameaux arrivaient.
- Rebecca leva aussi les yeux, vit Isaac, et descendit de son chameau.
- Elle dit au serviteur : Qui est cet homme, qui vient dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur répondit : C’est mon seigneur. Alors elle prit son voile, et se couvrit.
- Le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu’il avait faites.
- Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère ; il prit Rebecca, qui devint sa femme, et il l’aima. Ainsi fut consolé Isaac, après avoir perdu sa mère.
Genèse 24:63-67
Ici, nous lisons que la percée d’Isaac s’est produite alors qu’il méditait. La méditation est si importante pour ceux qui veulent être spirituellement sensibles (voir Josué 1:8-9).